1er cas : 

« Je vais te tuer. Je vais être pire que Mohamed Merah ! » Voilà qui a aiguillonné le sens critique des policiers municipaux, le 28 avril dernier, alors qu’ils intervenaient sur une rixe dans le quartier du Camas à Marseille (5e) où un individu refusait de décliner son identité. Sid Ali Houari, 25 ans, demeurant au parc Corot (13e), va réussir la prouesse en quelques heures de réunir à son encontre des poursuites pour port d’arme, destruction par incendie et menaces de mort contre deux policiers.

« Il était très agressif, témoigne un des fonctionnaires devant le tribunal. On ne savait pas de quoi il était capable« . « Il a proféré des menaces envers les juifs et les policiers municipaux, en mentionnant Merah« , confirme le second. En garde à vue, il complétera le tableau en mettant le feu à son matelas dans sa cellule. « C’était la seule solution que j’avais de m’échapper de la garde à vue« , a-t-il fait valoir hier à la barre du tribunal correctionnel de Marseille.

Me Marie-Ange Mattei, l’avocate des policiers, a rappelé le quotidien difficile des forces de l’ordre en période de plan Vigipirate renforcé. D’autant, martèlera-t-elle, qu’il a promis « de les retrouver à sa sortie de prison et de les tuer, comme Merah l’a fait« . Le procureur Anne Lezer décrira un homme « que rien n’arrête« , chômeur, accro au cannabis, déjà condamné pour vol et stups. Et réclamera 8 mois de prison, dont 2 avec sursis et mise à l’épreuve. En défense, Me Mélodie Desvaux a sollicité une peine adaptée, qui puisse passer par « des soins réguliers et adaptés » [NDLR : encore un « déséquilibré sur lequel il ne faut pas faire « d’amalgame »!].

Le tribunal, présidé par Fabrice Castoldi, a finalement condamné l’auteur des menaces à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme. Les 12 autres mois ont été assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve avec obligation de soins et d’indemniser les victimes. Le prévenu devra notamment verser 800€ à chaque policier menacé en réparation du préjudice subi.
 

D.T.

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2ème Cas : 

Islamisme radical : un homme au profil inquiétant interpellé à marseille
Faits divers - Justice - Actualités - Islamisme radical : un homme au profil inquiétant interpellé à Marseille

 
Après 48 h de garde à vue, Samy A. a été mis en examen et écroué pour escroquerie. Mais son cas pourrait être pris en main par le parquet anti-terroriste de Paris et la DGSI. PHOTO VALÉRIE VREL
 
 
 

Un homme qui retire de l’argent à un distributeur automatique, à 4 heures du matin, une capuche sur la tête et des lunettes de soleil sur le nez. Il n’en fallait pas davantage pour exciter le flair des fonctionnaires de la Bac qui ont, mardi, procédé au contrôle de cet homme de 30 ans, avenue Mendès-France (8e arr. de Marseille). Samy A. était dans le viseur des enquêteurs pour des faits de vols et usage de cartes bleues. Mais en l’espace d’une perquisition, c’est un autre radar qui s’est braqué sur lui : celui du Renseignement intérieur, qui avait déjà une « fiche S », pour sûreté de l’État, à son nom. Car les individus jugés susceptibles de préparer des actes nuisibles pour la sécurité du pays ont leur fiche.

À son domicile situé dans le quartier de Bonneveine (8e), les policiers marseillais ont saisi une trentaine de cartes bleues volées et une vingtaine de téléphones portables sans doute achetés avec ces dernières. « Ce qui permet d’avoir des portables intraçables et qui, en cas d’acte terroriste, nous empêche de remonter un éventuel réseau », détaillait hier une source judiciaire. Mais aussi des ordinateurs qui sont étudiés de près. Tout simplement parce que les enquêteurs ont également trouvé des ouvrages aux thèmes inquiétants. « Des livres du genre manuel du parfait faussaire, mais aussi et surtout du parfait apprenti terroriste », glissait hier un proche de cette affaire délicate. « Mais aussi des documents relatifs au financement d’un éventuel départ vers la Syrie. Était-ce pour lui et un proche ou était-ce pour une ou plusieurs recrues ? C’est là toute la question « , enchaîne un enquêteur. Selon nos informations, ce sont des contacts avec des recruteurs pour le djihad installés dans le sud-ouest de la France qui lui a coûté dans le passé d’être repéré par le Renseignement intérieur. Un service qui, aujourd’hui, étudie la possibilité d’enquêter plus en profondeur sur cet homme d’ores et déjà mis en examen jeudi et écroué pour escroquerie. « Il semble avoir un profil de logisticien, voire de financeur », assure une source judiciaire.

« Le genre d’individu dormant »

L’homme aurait d’ailleurs pu amasser de l’argent en proposant à la location des appartements fictifs. Avec les documents administratifs qu’il réclamait aux locataires intéressés, il ouvrait des comptes bancaires et souscrivait alors des crédits. « C’est le genre d’individu dormant, l’exemple même du terrorisme individuel fondu dans la masse », s’inquiétait hier un magistrat. « Et le problème, c’est qu’on ne peut pas les intercepter, sauf coup de chance, car on ne les connaît pas. C’est comme pour un premier braquage, si on n’attrape pas le gars en flagrant délit, c’est compliqué… »

Selon nos informations, le parquet antiterroriste pourrait reprendre le dossier, afin de déterminer quelles sont les réelles connexions de cet homme, sa potentielle dangerosité et si les butins de ses escroqueries servent une cause islamiste.

Romain Capdepon et Romain Luongo

Samedi 25/04/2015 à 06H04 Marseille Tags : Islamisme Marseille interpellation

laprovence.com

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