Lettre du cinéaste Jean-Pierre Lledo à son ami Lyès Salem

Cher Lyes,
 
un ami m a envoyé l’article
 
dommage que tu ne viennes pas
 
et que le film ne passe pas a Tel Aviv
étant en montage, je ne bouge pas trop
 
je voulais juste te dire (si tu as bien prononcé cette phrase qui t est pretee : Avant de finir et avant d’accepter la programmation du film, il a découvert que l’association qui organise le festival est complètement à gauche, que le président Moshe Ivgny est un acteur israélien qui s’est illustré dans la lutte contre le mouvement sioniste.):
 
– dans les milieux culturels, c est effectivement la gauche qui domine
-mais ce que tu ne sais pas peut etre et le journaliste autant, c’est que ici gauche/droite ne signifie nullement sioniste/antisioniste. Personne en Israel ne dit qu’il est antisioniste. Car le sionisme n’est pas une ideologie, mais le nom d’un mouvement de liberation qui a permis au peuple juif de retrouver sa terre.
 
– le sionisme est donc traversé par de multiples sensibilites, laiques, religieuses, etc…
 
– droite/gauche : cette division n est pas comme en Europe une division sur des problèmes sociaux
Ici elle concerne essentiellement le probleme israelo-palestinien
l’immense majorité (droite et gauche) est pour UNE SOLUTION
 
la gauche pense qu’elle dépend essentiellement d’Israel
la droite , le contraire… des Palestiniens
 
quant a moi ma pensee est celle ci : on ne peut negocier qu avec une personne qui te reconnait, qui ne te nie pas
Or force est de constater que les dirigeants palestiniens refusent de reconnaitre la légitimité du peuple juif à une souveraineté même dans un espace limité de la terre de ses ancètres.
 
sur ce probleme fondamental, les dirigeants palestiniens n ont pas bougé, et ce depuis Amin El Husseini leur chef historique qui durant la 2eme guerre mondiale se retrouva aux cotés d Hitler (va voir sur internet… un beau sujet de film d ailleurs)
 
va voir la site Palwatch qui décrypte tous les medias palestiniens et tu comprendras ce que j’essaie de te dire : par exemple dans les écoles, Israël n’existe pas sur les cartes !
 
 
Voila en quelques mots
j espere qu on aura l occasion de discuter un jour de tout cela
mais si tu viens en Israel
ne ,manque pas de me le dire
 
bien a toi
et en esperant voir un de ces jours ton film
jp Lledo

Israël : un cinéaste franco-algérien se retire du festival d’Ashdod

Autorités algériennes et groupes de pressions pro-palestiniens ont incité Salem à renoncer à l’invitation

Le cinéaste franco-algérien Lyès Salem a annoncé dimanche qu’il renonçait à ce que son film « L’Oranais » soit diffusé dans le cadre du festival d’Ashdod, au sud d’Israël, à la suite d’une réaction hostile des autorités algériennes et d’une pression des militants de la cause palestinienne notamment via les réseaux sociaux.

« J’ai demandé aux responsables du festival d’Ashdod de retirer le film de la programmation » de l’évènement prévu pour se dérouler du 8 au 11 juin, a annoncé le cinéaste, dans une lettre publiée par le quotidien El Watan.

Il a ajouté que les producteurs algériens et français n’étaient « en rien responsables de cette sélection au festival ». L’Algérie a participé à hauteur de 21% au financement du film, coproduit avec une société française.

L’Oranais est une fresque historique qui raconte la désillusion de deux amis qui ont fait ensemble la guerre d’Algérie (1954/62), mais dont les chemins se séparent après l’indépendance.

Lyès Salem a expliqué avoir accepté dans un premier temps l’invitation parce qu’il a eu « peut-être la naïveté de penser que l’art et la culture peuvent encore faire bouger les lignes » politiques au Proche-orient.

Le cinéaste indique n’avoir jamais envisagé de se déplacer personnellement à Ashdod, située à une quarantaine de kilomètres de la bande de Gaza.

En Algérie, l’Agence pour le rayonnement culturel, dépendant du ministère de la Culture, a vigoureusement critiqué l’annonce de la programmation du film à Ashdod.

« Nous condamnons vigoureusement (…) cette participation qui va à l’encontre de la position politique de l’Algérie », qui n’a pas de relation avec Israël, a écrit l’Agence dans un communiqué publié par la presse.

Dans sa lettre, le cinéaste franco-algérien explique s’être mis en relation avec des artistes palestiniens avant l’annonce de son retrait.

« Si je suis profondément convaincu que l’on peut boycotter beaucoup de choses mais pas la culture, je me range de leur côté parce que malgré toutes les nuances que je pourrais apporter, c’est tout d’abord à leur camp que j’appartiens », conclut-il.

Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a salué la décision du cinéaste qui, selon lui, « dénote d’un professionnalisme et d’une prise de conscience des conséquences pouvant découler d’une telle participation ».

Il a jugé qu’une projection du film à Ashdod aurait « affecté la sensibilité des Algériens, qui vouent un attachement indéfectible à la cause palestinienne ».

(avec AFP)

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires