Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : qui sont les 3 victimes du forcené ?

Dans la nuit du 22 au 23 décembre, à Saint-Just dans le Puy-de-Dôme, 3 gendarmes ont été tués par un forcené. La gendarmerie nationale a communiqué les biographies des 3 victimes.

Trois militaires ont été tués par un forcené à Saint-Just dans le Puy-de-Dôme. De gauche à droite : le brigadier Arno MAVEL, 21 ans, PSIG d'AMBERT (peloton de surveillance et d'intervention), le lieutenant Cyrille MOREL, 45 ans, commandant en second de la compagnie de gendarmerie d'AMBERT, l'adjudant Rémi DUPUIS, 37 ans COB d'AMBERT (communauté de brigades).
Trois militaires ont été tués par un forcené à Saint-Just dans le Puy-de-Dôme. De gauche à droite : le brigadier Arno MAVEL, 21 ans, PSIG d’AMBERT (peloton de surveillance et d’intervention), le lieutenant Cyrille MOREL, 45 ans, commandant en second de la compagnie de gendarmerie d’AMBERT, l’adjudant Rémi DUPUIS, 37 ans COB d’AMBERT (communauté de brigades). • © Direction générale de la gendarmerie nationale

 

Trois militaires de la gendarmerie – un officier, un sous-officier et un gendarme adjoint volontaire – ont été tués par arme à feu, dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020, lors d’une intervention déclenchée pour secourir une femme en détresse à Saint-Just, dans le département du Puy-de-Dôme.

Voici leur parcours, communiqué par la gendarmerie nationale. Lire la suite

Lieutenant Cyrille Morel

Âgé de 45 ans, il avait rejoint les rangs de la gendarmerie le 2 novembre 1999, en intégrant l’École de sous-officiers de gendarmerie (ESOG) de Chaumont. Onze mois plus tard, à l’issue de sa formation, il avait choisi de servir au sein de la dominante sécurité publique générale et avait été affecté à la brigade territoriale de Tuchan, dans l’Aude. Six ans plus tard, après avoir obtenu le diplôme d’Officier de police judiciaire, ce Roannais d’origine se rapprochait de sa terre natale par une mutation à la brigade de proximité de Saint-Amant-Tallende, dans le Puy-de-Dôme. Il y restera dix ans, avant d’être muté au sein de la brigade de proximité de Combronde, en qualité de commandant de brigade et d’être nommé au grade d’adjudant-chef.

Faisant preuve d’un goût certain pour les responsabilités, Cyrille Morel avait présenté le concours d’Officier de gendarmerie du rang (OGR) en 2017. Il avait alors intégré l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), au sein de la 122e promotion. Au terme de sa formation, il avait pris le commandement de la Communauté de brigades (CoB) d’Ambert, où sa manière de servir était appréciée et reconnue.

Après deux ans seulement d’affectation, sa hiérarchie lui avait proposé le poste de commandemen ten second de la compagnie d’Ambert, qu’il avait accepté sans hésitation. Officier attaché aux valeurs militaires, il souhaitait par la suite pouvoir obtenir le commandement d’une compagnie et, si possible, en restant dans le Puy-de-Dôme.

Passionné par son métier, le lieutenant Cyrille Morel avait, au cours de sa carrière, acquis de multiples compétences, telles que celles d’enquêteur immigration irrégulière et de technicien d’identification criminelle de proximité. Il était marié et père de deux enfants, une fille de 15 ans et un fils de 11 ans.

Lieutenant Cyrille MOREL, 45 ans, commandant en second de la compagnie de gendarmerie d'AMBERT.
Lieutenant Cyrille MOREL, 45 ans, commandant en second de la compagnie de gendarmerie d’AMBERT. • © Direction générale de la gendarmerie nationale

Adjudant Rémi Dupuis

Âgé de 37 ans, le militaire, originaire de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, avait intégré les rangs de la gendarmerie à l’été 2007. À sa sortie de l’école de gendarmerie de Libourne, en 2008, Rémi Dupuis avait commencé sa carrière en gendarmerie mobile, au sein de l’escadron de Saint-Amand-Montrond (18), avec lequel il avait notamment effectué deux projections outre-mer, en Polynésie, puis en Guyane.

Après presque quatre ans et demi au sein de la gendarmerie mobile, il avait rejoint la gendarmerie départementale en 2012, avec une première affectation à la brigade de proximité d’Issoire, dans le Puy-de-Dôme, où il est resté jusqu’en novembre 2014. Depuis cette date, il était affecté à la brigade de proximité d’Ambert. Promu au grade d’adjudant en septembre dernier, cet officier de police judiciaire était très polyvalent, formé entre autres aux techniques d’identification criminelle de proximité, aux outils numériques et au certificat élémentaire montagne. Il venait par ailleurs de suivre, dans le cadre de la formation continue des gendarmes, le recyclage sur la prise en compte des violences intrafamiliales. Rémi Dupuis était pacsé et père de deux enfants, une fillette de 7 ans et un garçon qui aura bientôt deux ans.

Adjudant Rémi DUPUIS, 37 ans COB d'AMBERT (communauté de brigades)
Adjudant Rémi DUPUIS, 37 ans COB d’AMBERT (communauté de brigades) • © Direction générale de la gendarmerie nationale

Brigadier Arno Mavel

Le brigadier Arno Mavel est la plus jeune victime du forcené de Saint-Just (63), qui a ouvert le feu sur les gendarmes. Âgé de seulement 21 ans, il avait été engagé avec ses camarades du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Ambert, afin de renforcer les militaires primo-intervenants.

Né à Montpellier, Arno Mavel avait suivi sa formation de gendarme adjoint volontaire agent de police judiciaire adjoint (GAV APJA) à l’école de Montluçon, dans l’Allier. Il avait rejoint le PSIG d’Ambert le 5 juillet 2018, pour sa première affectation. Il venait d’apprendre qu’il était admis au concours d’admission dans le corps des sous-officiers de gendarmerie. Il était célibataire et n’avait pas d’enfant.

Brigadier Arno MAVEL, 21 ans, PSIG d'AMBERT (peloton de surveillance et d'intervention)
Brigadier Arno MAVEL, 21 ans, PSIG d’AMBERT (peloton de surveillance et d’intervention) • © Direction générale de la gendarmerie nationale

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/gendarmes-tues-puy-dome-qui-sont-3-victimes-du-forcene-1908548.html

Puy-de-Dôme: trois gendarmes tués par un forcené, un quatrième blessé

Les militaires ont été tués par arme à feu par un homme de 48 ans, alors qu’ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d’une maison.

Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans un hameau isolé près de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, dans la nuit de mardi à mercredi 23 décembre, a appris l’AFP de sources concordantes.

Les gendarmes, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu par un homme de 48 ans, alors qu’ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d’une maison.

Sur BFMTV ce mercredi matin, François Chautard, le maire de la commune de Saint Just, où s’est déroulé le drame, a expliqué que l’opération était toujours en cours, confirmant par ailleurs la présence du GIGN.

Peu après minuit, deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs, après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée.

L’un d’eux est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.

Le GIGN sur place

Après avoir mis le feu à sa maison, le forcené a de nouveau tiré sur les gendarmes présents aux abords de l’habitation, faisant deux nouvelles victimes parmi les militaires, a confirmé à l’AFP le parquet de Clermont-Ferrand qui précise que la femme a pu être mise en sécurité.

«Au moins 7 membres du GIGN sont sur place. Les plus grandes précautions sont prises au regard de la dangerosité de l’individu», a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête. L’auteur des coups de feu mortels serait connu pour des faits liés à des problèmes de garde d’enfant.

Selon François Chautard, la maison du forcené a «été totalement détruite par l’incendie», malgré la présence des pompiers sur place pour tenter de maîtriser les flammes.

L’édile affirme sur BFMTV que les enquêteurs cherchent désormais à déterminer si le forcené est présent dans les décombres où s’il a pu s’échapper.

«C’est une opération de gendarmerie qui s’inscrit dans un cadre de violence intra-familiale qui a connu des suites toujours en cours de développement», a pour sa part indiqué à l’AFP la préfecture du Puy-de-Dôme.

L’opération est toujours en cours.

Le forcené a été retrouvé mort chez lui, a annoncé Gérald Darmanin mercredi matin

20 Minutes avec AFP  — 
Le forcené a été retrouvé mort chez lui, a annoncé Gérald Darmanin mercredi matin

La femme a été mise en sécurité

Peu après minuit, deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint ont été visés par des tirs, après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée. L’un d’eux est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.

Après avoir mis le feu à sa maison, le forcené a de nouveau tiré sur les gendarmes présents aux abords de l’habitation, faisant deux nouvelles victimes parmi les militaires, a confirmé à l’AFP le parquet de Clermont-Ferrand qui précise que la femme a pu être mise en sécurité.

Le GIGN et les pompiers sur place

Mercredi matin, tôt, le GIGN était sur place. « Au moins sept membres du GIGN sont sur place. Les plus grandes précautions sont prises au regard de la dangerosité de l’individu », a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête. L’auteur des coups de feu mortels serait connu pour des faits liés à des problèmes de garde d’enfant.

Hommage de Macron

Emmanuel Macron a rendu hommage mercredi aux trois gendarmes tués et au quatrième blessé dans la nuit par un forcené dans le Puy-de-Dôme, qui sont des «héros» pour avoir agi «au péril de leur vie».

«Ils intervenaient pour secourir une femme victime de violences conjugales dans le Puy-de-Dôme, trois gendarmes ont été tués, un quatrième blessé. La Nation s’associe à la douleur des familles. Pour nous protéger, nos forces agissent au péril de leur vie. Ce sont nos héros», déclare le chef d’Etat dans un tweet.

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