VIDEO – Ce camp d’internement du Tarn, dernier lieu de transit avant Auschwitz pour des milliers de Juifs et résistants

Par France 3 – Occitanie

Alors que l’on commémore le 80ᵉ anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, l’histoire résonne dans le Tarn où les camps de Brens et de Saint-Sulpice ont servi à détenir des opposants politiques et des juifs. À Saint-Sulpice, près de 5000 personnes furent détenues.

Une photo d'archive montrant des internés du camp de Saint-Sulpice

Une photo d’archive montrant des internés du camp de Saint-Sulpice © France Télévisions

C’est un lieu de mémoire qui fait écho à l’histoire actuelle. A Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, le camp d’internement a été l’un des camps politiques les plus importants de la zone sud durant la Seconde Guerre mondiale. Pascal Henry, retraité et historien local, connait bien ce triste épisode. « Sur ce lieu s’étendait le camp d’internement de Saint-Sulpice, au lieu-dit Les Pescayres », raconte-t-il.

Les camps oubliés du Tarn : l'ombre d'Auschwitz plane sur Saint-Sulpice

Les camps oubliés du Tarn : l’ombre d’Auschwitz plane sur Saint-Sulpice © France Télévisions

4600 détenus

Aujourd’hui, une partie du corps du bâtiment est toujours debout. Il a été transformé en centre de détention. Mais entre 1940 et 1944 furent internés ici ceux que l’on a appelés « les indésirables ». Des personnes pouvant porter atteinte à la sûreté du régime de Vichy. Parmi eux, des voleurs, des mendiants, mais surtout des communistes, des anarchistes et des syndicalistes. Au total, 4600 hommes et femmes ont été retenus ici, dont des Juifs raflés dans le Tarn. « Le 26 août 1942, à 5 h 30 du matin, a lieu la grande rafle sur le département du Tarn où 226 juives et juifs sont interpellés. Ils arrivent au camp de Saint-Sulpice le 2 septembre avant de partir pour le camp d’Auschwitz. » Pascal Henry – Association culture, animation et patrimoine.

 

Le camp d’internement de Saint-Sulpice, dernier lieu de transit avant Auschwitz

Des enfants parmi les prisonniers

En août 2000, une équipe de France 3 Occitanie avait rencontré Henri Steiner (décédé en janvier 2024). Il faisait partie des Juifs arrêtés dans le Tarn en 1942. Il avait tout juste dix ans lorsqu’il fut interné dans le camp de Saint-Sulpice avant d’être envoyé à Auschwitz. « Ce qui me frappe le plus, c’était justement cette déportation des enfants. Le plus jeune déporté de Saint-Sulpice avait trois ans, alors celui qui a un petit peu d’imagination sait que cet enfant n’avait aucune chance de survie. » Henri Steiner – Rescapé d’Auschwitz.

En juillet 1944, juste avant la libération du camp, les 623 derniers détenus seront déportés à Buchenwald, plus de la moitié décédera là-bas.

JForum.fr avec /www.francebleu.fr

 

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KIGEM

VOUS AVEZ DIT FRANCE MA PATRIE CHÉRIE PAS POUR TOUS.