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Sissi, Herzog et Netanyahu dans le même bateau pour la paix? ©

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Le discours de Paix d’El -Sissi serait lié aux pourparlers de coalition en Israël. 

Des rumeurs que Netanyahu et Herzog prévoient de se rendre au Caire si le Parti Travailliste se joint à la coalition ; de son côté, Yisraël Beitenu dément que le Premier Ministre ait offert le portefeuille de la Défense à Lieberman

File: Prime Minister Benjamin Netanyahu, left, and Zionist Union leader MK Isaac Herzog in the Knesset, January 20, 2014. (AP Photo/Ariel Schalit)

Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, à gauche et le dirigeant d’Union Sioniste Isaac Herzog à la Knesset, 20 janvier 2014. (AP Photo/Ariel Schalit)

De nombreux reportages des médias israéliens, mardi 17 mai, faisaient le lien entre l’appel du Président égyptien Abdel Fattah al Sissi à relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens, en début de journée, et les négociations en vue de former une nouvelle coalition, entre l’Union Sioniste et leLikud, qui semblent bloquées.

Le Président Abdel Fattah el-Sissi a déclaré dans une invitation télévisée qu’il voyait une « réelle occasion » d’accord de paix palestino-israélien qui pourrait aussi mener à des relations encore plus chaleureuses entre l’Egypte et l’Etat Juif. Son allocution a reçu les éloges du Premier Ministre Binyamin Netanyahu et du du leader d’opposition Isaac Herzog, le premier déclarant qu’Israël est « prêt » à la paix.

En évacuant le discours du Président égyptien d’un revers de main, des sources au sein de l’Union Sioniste ont suggéré, mardi soir, que Sissi avait coordonné son appel à la paix israélo-palestinienne avec le gouvernement de Binyamin Netanyahu dans le but de faire basculer le Likud et l’Union sioniste afin qu’ils forment un gouvernement d’Union Nationale. Les commentaires de Sissi « semblent tout-à-fait coordonnés, minutés et destinés à forger une union entre Herzog et Netanyahu, dans le but de générer l’impression que la paix va bientôt être scellée ici. Il y a une nette relation entre les faits. Et c’est, bien sûr, rirdicule », ont déclaré ces sources, selon le site internet Ynet.

Pendant ce temps, la Chaîne 10 a rapporté que Netanyahu et Herzog auraient prévu un séjour conjoint au Caire si ce dernier (Herzog) se joignait à la coalition de gouvernement, au poste que l’on présume être celui de Ministre des Affaires étrangères, un poste-clé que détient seul actuellement Netanyahu. Mais le reportage déclare aussi que Netanyahu avait rétracté son consentement à certaines conditions posées par Herzog pour se joindre au gouvernement. .

Dans le but de persuader les membres de l’Union Sioniste, qui comprennent les membres de son propre parti Travailliste et d’Hatnua d’unir leurs destinées avec le gouvernement de droite de Netanyahu, cette semaine, Herzog -dans des enregistrements qui ont fuité dans la presse- a insisté pour dire qu’il existe « une rare opportunité » (les mêmes termes que Sissi) en vue de faire la paix avec les Palestiniens. Mais ses collègues membres du parti sont apparus peu convaincus par sa démonstration, la Députée Shelly Yachimovich – qu’Herzog a chassé de sa place de dirigeante du parti travailliste en 2013 – a encore accentué ses critiques contre Herzog mardi, en l’accusant de « trahir » le parti.

Dans une bordée cinglante, Yachimovich a déclaré que les ouvertures ou avances du Premier Ministre ressemblaient à « un os que jette Netanyahu en appelant Herzog à ramper devant lui avec cet os dans la gueule ».

Dans un communiqué, elle a juré de faire capoter toute tentative de se joindre au gouvernement et elle a conjuré les membres du parti de serrer les rangs pour l’aider dans son effort.

« C’est un appel à une campagne pour la sauvegarde de notre image de marque et notre caractère propre, pour la justice et l’intégrité, pour notre idéologie et oui, pour notre honneur (de gauche) », a t-elle écrit. « Je suis résolue à faire tout ce qui est en mon pouvoir – publiquement, politiquement, sur le plan parlementaire et judiciaire, afin d’empêcher la désintégration de notre parti ».

Zionist Camp parliament member Shelly Yachimovich attends in the Knesset, June 08, 2015. (Miriam Alster/FLASh90)

La membre parlementaire du Camp Sioniste Shelly Yachimovich assiste à une séance de la Knesset, le 08 juin 2015. (Miriam Alster/FLASh90)

« Se joindre maintenant à la Coalition, dans la situation actuelle, ce ne serait rien moins qu’une trahison des Israéleisn qui ont voté pour l’Union Sioniste au cours des dernières élections », a t-elle dit à propos de l’alliance politique formée juste avant les élections de 2015.

Yachimovich a affirmé qu’on lui avait offert une position de tout premier plan au cabinet ministériel si le parti travailliste se joignait au gouvernement, mais a fait remarquer que cela ne suffisait pas à la persuader de s’y joindre.

En réponse à ces allégations, Herzog a déclaré qu’il n’allait pas se laisser dissuader par les « menaces » de Yachimovich. Mais encore, le chef de l’opposition a concédé qu’il subsistait plus qu’un « fossé profond » à combler avec Netanyahu.

Pendant ce temps, la chaîne 10 a révélé mardi que Netanyahu avait offert la semaine dernière au chef du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Lieberman le portefeuille de Ministre de la Défense et promis de soutenir la peine de mort pour les terroristes si son parti rejoignait la coalition, une offre dont on dit que Lieberman l’aurait rejetée. Des sources proches de Lieberman ont démenti ces révélations comme de la pure manipulation issue directement du Bureau du Premier Ministre.  

L’offre dont il est question, qui impliquerait de transmettre le Ministère de la Défense à Lieberman fait suite à de récentes prises de bec entre le Premeir Ministre Netanyahu et le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, quant aux critiques de la société civile envers les Généraux de Tsahal.

Netanyahu a ouvertement appelé Lieberman, dimanche, à ajouter ses six sièges parlementaires du parti Yisrael Beitenu à la coalition qui est toujours sur le fil du rasoir.

« Il est temps de quitter Zoabi et de rejoindre le gouvernement! » a t-il dit lors du Cabinet hebdomadaire, en faisant allusion à la liste arabe conjointe de la Députée Hanin Zoabi, une cible constante de dérision pour Lieberman. Le Premier Ministre a déclaré que Lieberman lui aurait signalé sa volonté de s’allier au gouvernement.

Yisrael Beitenu est le seul parti de droite dans l’opposition, qui est dirigée par l’Union Sioniste et qui comprend la Liste Arabe conjointe. Netanyahu ne commande qu’une coalition de 61 députés à la Knesset qui comporte 120 sièges, ce qui signifie clairement que la démission de n’importe quel des membres peut à tout moment compromettre sa majorité qui ne tient qu’à un cheveu. Après des années où sa majorité de gouvernement a remporté des scrutins au parlement, l’année passée, on a assisté à des pertes embarrassantes au profit de l’opposition, qui ne sont parfois provoquées que par l’absence de quelques députés.

D’après tous les événements quise profilent, on s’achemine plutôt vers une entrée d’Avigdor Lieberman et de ses 6 députés dans une coalition gouvernementale nationale et de droite, que vers une ouverture désordonnée sur un « Camp dit Sioniste » de centre-gauche qui s’entre-déchire et n’est pas très résolu à accepter même les propositions de paix de l’Egypte.

Resteront quelques épineuses questions à résoudre, comme les prétextes dont se saisit Netanyahu pour démontrer que son Ministre de la Défense aurait la gale et qu’il conviendrait de s’en débarrasser, sûrement parce qu’il n’est pas aussi Liebermano-compatible qu’il y paraît… Un poste pour deux, partagé avec le plus grand critique de l’opération Tzuk Etan, en quelque sorte… Il faudra choisir.

(à suivre).

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andre

Par « relations encore plus chaleureuses « , sans doute faut-il entendre « relations un peu moins glaciales »: plus serieusement, le president al-Sissi semble etre un homme qui a a coeur le developpement de son pays, et conscient du progres a la region qu’apporterait une veritable paix avec Israel. Sa proposition d’intervention ne doit pas etre comparee a celle du president Hollande, qui semble plus dans la continuite d’une tradition coloniale: celle exercee, par exemple, en Algerie apres la liberation par les Americains, ou la France se voulait avant tout comme « au-dessus des populations indigenes ». Le meme penchant occupait l’esprit du general de Gaulle qui, en novembre 1967, expliquait la Guerre des Six Jours sans en avoir parle aux Israeliens ou aux Egyptiens. C’est pourquoi il me parait important d’accueillir avec sympathie la proposition de M.Valls de demander aux pays arabes de reconnaitre Israel. Il ne faut bien sur rien en attendre de concret, mais elle constitue neanmoins une rupture courageuse avec une ligne constante, depuis cinquante ans, de la politique arabe de la France. Ne pas le reconnaitre serait ingrat et contre-productif.