Randi Zuckerberg au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 27 janvier 2012 (Crédit : CC BY-SA Forum économique mondial, Monika Flueckiger, Wikimedia commons)

Dans un communiqué destiné à CNN, Randi Zuckerberg, qui était auparavant directrice du marketing pour Facebook et qui a fondé et préside actuellement Zuckerberg Media, a dénoncé les négationnistes, citant leurs « discours dégoûtants et haineux ».

Elle semblait pourtant d’accord avec son frère puisqu’elle a précisé qu’interdire ce genre de personnes des réseaux sociaux « ne les fera pas disparaître ».

Ses remarques sont intervenues après que son frère a déclaré à Kara Swisher du site d’information spécialisé Recode que Facebook ne retirerait pas les publications des négationnistes parce qu’ils pourraient inclure des gens « qui se trompent sans le faire exprès ». Il a précisé que Facebook s’assurerait seulement que de telles publications n’obtiennent pas une forte visibilité.

Pour certaines critiques, y compris la Ligue Anti-Diffamation (ADL), une entreprise privée ne devrait pas tolérer des mensonges évidents et des théories du complot infondées et haineuses.

Le fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, annonçant de nouveaux essais pour un bouton « je n’aime pas », le 15 septembre 2015 (Crédit : capture d’écran/Facebook/Vimeo)

Dans ses commentaires à CNN, Randi Zuckerberg a rappelé son engagement de longue date au sein de nombreuses organisations juives.

« En tant que figure importante de la communauté juive, et puisque j’ai travaillé au début des réseaux sociaux, j’ai la responsabilité de prendre part au débat », a-t-elle écrit.

Elle a rappelé son engagement dans Birthright-Taglit Israel, Pj Library, Reboot, la Fondation Wexner, l’Institut Shalom Hartman, le Musée Juif Contemporain de San Francisco et les » JCC et Fédérations à travers les Etats-Unis et le Canada ».

Zuckerberg a concédé que son frère « aurait pu choisir ses mots plus soigneusement ». Elle a toutefois souligné la difficulté d’ »évoluer dans ce nouveau monde très complexe où la notion de liberté d’expression évolue constamment ».

Après avoir mentionné l’effet positif de Facebook sur la communauté juive, elle a regretté que le réseau social soit également devenu un instrument pour la critiquer.

« Malheureusement, quand on donne une voix à tout le monde, nous la donnons à des personnes qui utilisent cette voix pour des bonnes choses et à des gens qui en abusent, a-t-elle écrit. Des organisations qui réalisent un travail significatif disposent maintenant d’outils plus puissants que jamais auparavant, mais la face cachée du système a aussi accès à ces mêmes outils ».

Elle a suggéré l’idée qu’un débat national était peut-être nécessaire afin de discuter du droit des négationnistes à être sur la plate-forme.

« Si je ne suis pas d’accord avec l’idée de donner une voix aux négationnistes, la réalité est que ce n’est actuellement pas considéré comme une crime aux Etats-Unis. Si nous voulons que nos réseaux sociaux interdisent ce type de discours haineux et suivent la voie tracée par de nombreux pays en Europe qui le considèrent comme criminel, nous devons élargir notre débat plus globalement et légiférer au niveau national », a-t-elle écrit.

« Je souhaite que les réseaux sociaux ne donnent pas de voix à ceux qui appellent au boycott d’Israël, qui font des commentaires antisémites, et beaucoup d’autres questions qui touchent notre communauté aujourd’hui. Mais faire taire tout le monde – ou pire encore, faire taire des personnes de manière sélective – serait bien plus néfaste ».

JTA

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