Bill Clinton est à sa manière un John Kennedy. Président des États-Unis jeune séduisant, énergique, qui a donné une image dynamique des États-Unis.

Les deux présidents ont bien d’autres points communs, comme leur rapport aux femmes. Mais ce point, beaucoup d’hommes de pouvoir semblent le partager, y compris DSK, à qui par contre il n’a pas été pardonné les excès, qui ont été étalés sur la place publique manifestement pour mieux lui nuire.

Voilà que sa femme Hillary est donnée favorite à la présidence des États-Unis.

Qui sont les CLINTON ?

Éléments de réponse

« Hillary Clinton de A à Z » : son mariage avec Bill, pour le pire du meilleur et vice-versa

Elton John performs for Democratic presidential candidate Sen. Clinton's campaign in New York

 

Ils célébreront le 11 octobre 2015 leur 40e anniversaire de mariage. Noces d’émeraude pour coeurs de pierre ?

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Lorsqu’on revoit l’une des photos prises après la cérémonie, sur le perron de leur petite maison de briques de Fayetteville dans l’Arkansas, on se dit que les tourtereaux ont tout pour eux. Il est beau dans son costume rayé avec sa cravate à poids et elle est charmante dans sa robe blanche en dentelles à la mode des années 70. Ils se regardent l’un l’autre les yeux dans les yeux comme si leur amour allait durer toujours.

 

Tout dépend de ce qu’on appelle l’amour. Si le seul critère pour le définir dépend de la fidélité, il est clair que Bill a été en-dessous de tout. À l’une de ses conquêtes, il aurait avoué avoir couché avec plus d’une centaine de femmes différentes. Hillary savait dès sa rencontre avec Bill à Yale, que le jeune homme était des plus séduisants. Elle a deviné, au fur et à mesure que sa vie conjugale prenait forme, que Bill était aussi un être psychologiquement très perturbé par une enfance malheureuse, un père alcoolique et brutal et des séparations déstabilisatrices. Hillary de son côté a avoué après l’affaire Monica Lewinsky qu’elle avait négligé Bill. Sans rentrer dans les détails. Si lui est un sex-addict, elle ne semble pas l’être du tout. Bill est un instinctif, elle est plutôt cérébrale. Bref, dire qu’ils se complètent est évident, mais ce couple tient davantage du partenariat affectif et politique que du mariage idéal confiné dans les plus stricts principes du puritanisme.

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Lorsqu’éclate l’affaire Gennifer Flowers, les conseillers en communication de Bill et Hillary leur recommandent de donner une interview conjointe à l’émission dominicale 60 Minutes sur CBS. Après avoir admis qu’il connaissait la pulpeuse reporter d’une télévision locale de l’Arkansas, tout en démentant qu’il ait eu avec elle une liaison sexuelle (ce qu’il reconnaîtra pourtant plus tard), Bill Clinton veut défendre son couple : « Attendez une minute, répète-il trois fois, vous êtes en face de deux êtres qui s’aiment. Il ne s’agit pas d’un arrangement ou d’un accord. C’est notre mariage, et c’est très différent. » Sous-entendu, nous sommes comme tous les couples, nous passons par des hauts et des bas. Ce à quoi Hillary ajoute : « Vous voyez, je ne suis pas simplement assise là comme une petite femme défendant son homme, comme Tammy Wynette. Je suis là parce que je l’aime, parce que je le respecte, parce que je rends hommage à ce par quoi il est passé, à ce par quoi nous sommes passés291.» Cette petite phrase va faire bondir les conservateurs. Tammy Wynette est en effet connue à travers toute l’Amérique, et même au-delà, pour être une chanteuse de country des plus populaires, notamment depuis que sa chanson Stand by your man est devenue un tube à l’automne 1968. Loin des textes les plus permissifs de l’époque hippie, c’est au contraire un hymne au couple traditionnel américain :s’agit pas d’un arrangement ou d’un accord. C’est notre mariage, et c’est très différent. » Sous-entendu, nous sommes comme tous les couples, nous passons par des hauts et des bas. Ce à quoi Hillary ajoute : « Vous voyez, je ne suis pas simplement assise là comme une petite femme défendant son homme, comme Tammy Wynette. Je suis là parce que je l’aime, parce que je le respecte, parce que je rends hommage à ce par quoi il est passé, à ce par quoi nous sommes passés291.» Cette petite phrase va faire bondir les conservateurs. Tammy Wynette est en effet connue à travers toute l’Amérique, et même au-delà, pour être une chanteuse de country des plus populaires, notamment depuis que sa chanson Stand by your man est devenue un tube à l’automne 1968. Loin des textes les plus permissifs de l’époque hippie, c’est au contraire un hymne au couple traditionnel américain :

 

Parfois c’est dur d’être une femme Donner tout ton amour à un seul homme, Tu auras des mauvais moments et il aura des bons moments En faisant des choses que tu ne comprends pas. Mais si tu l’aimes, tu lui pardonneras, Même si il est dur à comprendre. Et si tu l’aimes, sois fière de lui Car après tout il n’est qu’un homme.

Défends ton homme, donne-lui deux bras pour qu’il s’accroche. Et quelque chose de chaud quand les nuits sont froides et solitaires. Défends ton homme et montre au monde entier que tu l’aimes. Continue de donner tout l’amour que tu peux.

Comment ne pas comprendre Hillary lorsqu’elle affirme ne pas être de ces femmes interpellées par Tammy Wynette ?

 

Et pourtant, dans les heures qui suivent l’interview, des milliers d’Américaines font connaître leur désapprobation. À la fois parce qu’Hillary refuse de prendre pour modèle l’épouse qui pardonne à son mari dans une attitude « du meilleur et pour le pire ». Mais aussi parce que bien d’autres Américaines de la même génération qu’Hillary, qui se sont émancipées dans le féminisme des années 70, lui en veulent de « défendre » son homme alors qu’on se doute bien que Bill est un incorrigible coureur de jupons. L’histoire, évidemment, ne s’est pas arrêtée là. Les frasques de Bill ont continué à la Maison Blanche et même après si l’on en croit les adversaires du couple.

Hillary et Bill avaient déjà songé au divorce avant de devenir un couple présidentiel. Si le mariage a tenu, c’est en partie à cause de leur fille Chelsea à qui ils n’ont pas voulu imposer l’épreuve d’une rupture. Mais surtout parce qu’ils ont transformé cette union en un compagnonnage indéfectible, « une conversation qui dure depuis plus de 40 ans », selon les mots d’Hillary. «L’élément déterminant de notre union est plus profond que tout ce que je peux exprimer par des mots », écrit-elle dans ses Mémoires. D’aucuns pourraient qualifier cette relation de partenariat, mais rien n’oblige des partenaires à vivre ensemble.

Déjà en 2005, alors qu’elle murissait le projet de se présenter à la Maison Blanche, sa vie de sénatrice à Washington était professionnellement séparée de celle de Bill qui dirigeait sa Fondation à New York. Un journal avait même fait le calcul, en fonction de leurs agendas publics, qu’ils passaient en moyenne 15 jours par mois ensemble, sans préciser l’intimité de couple de ces deux semaines. En février de la même année 2005, ils ne se sont vus qu’un seul jour, celui de la saint Valentin…

 

Hillary écrit même parfois que son Bill-Valentin est son « meilleur ami ». En 2009, alors qu’elle entame sa première tournée de Secrétaire d’État en Asie, elle confie à une assemblée d’étudiantes coréennes à Séoul : « Je me sens incroyablement chanceuse d’avoir une relation qui m’a tant apporté dans ma vie d’adulte. » Avant de conclure sur sa définition de l’amour, selon l’épitaphe que souhaitait son amie, la féministe Estelle Ramey, avant de mourir : « J’ai aimé et j’ai été aimée et tout le reste n’est qu’une musique d’ambiance.» Jusqu’à quand durera ce contrat ? Dans leurs coeurs, probablement jusqu’au bout. Mais il y a un calendrier dans le pacte non-écrit que ces deux-là ont passé il y a si longtemps. C’est Bill qui en parle le mieux. Dans une interview à la BBC en juillet 2014, l’ancien président revient sur cette notion de « après mon tour, c’est son tour ». Et Bill de faire le calcul qu’il est parti de la Maison Blanche en 2001 et qu’il lui reste douze ans à passer au service d’Hillary pour égaliser les 26 ans que son épouse a passé à ses côtés pour le « défendre». « Il faudra donc que je vive jusqu’à 80 ans pour pouvoir être enfin libre » ! En ponctuant cette phrase d’un grand sourire, Bill écarte les bras sans que l’on comprenne s’il s’agit d’exprimer à l’avance un soulagement ou le sentiment du devoir accompli.

Extrait de « Hillary Clinton de A à Z« ,  de François Clemenceau, publié aux Editions du Rocher, 2015. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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ATLANTICO

 

Hillary Diane Rodham est née le 26 octobre 1947 à Chicago dans l’Illi­nois. Ses parents Hugh et Doro­thy, protes­tants métho­distes, la conduisent régu­liè­re­ment au temple, avec ses deux frères, Hugh et Tony. Son enfance est égale­ment marquée par la poli­tique, sous l’influence d’un jeune pasteur, qui lui fait décou­vrir Martin Luther King. La jeune fille, très brillante, suit un parcours scolaire exem­plaire et fréquente des établis­se­ments pres­ti­gieux. En 1965, elle intègre le Welles­ley College, réservé aux jeunes filles de bonne famille, puis entre à l’univer­sité de Yale pour suivre un cursus en droit en 1970. C’est à la biblio­thèque de l’établis­se­ment qu’elle fait la rencontre déci­sive de sa vie, celle de Bill Clin­ton. En 1973, elle obtient son diplôme et commence à exer­cer sa profes­sion d‘avocate spécia­li­sée dans le droit des enfants.

En 1975, Bill Clin­ton, natif de l’Arkan­sas, décide de se lancer en poli­tique. Hillary le rejoint et le couple se marie la même année. Elle pour­suit sa carrière dans un cabi­net d’avocats renommé – qui lui vaut d’être élu à deux reprises parmi les cent avocats les plus influents des Etats-Unis – jusqu’en 1978 date à laquelle Bill Clin­ton devient gouver­neur de l’Arkan­sas. Le couple fait son entrée à la Maison-Blanche en janvier 1993. Hillary Clin­ton s’implique dans la vie poli­tique et y joue un rôle offi­ciel, une première pour une première dame des Etats-Unis. Bill Clin­ton la nomme parmi les conseillers en charge de réflé­chir à une réforme de santé. Mais le projet ne voit pas le jour et est aban­donné deux ans plus tard. Sous la prési­dence de son mari, elle est élue séna­trice de l’Etat de New York en novembre 2000, quelques mois avant de quit­ter la Maison-Blanche, en janvier 2001.

Hillary Clin­ton se lance à son tour dans l’arène poli­tique. Elle se distingue lors des atten­tats du 11 septembre 2001 à New York, omni­pré­sente sur le terrain auprès des familles des victimes. En 2006, son mandat au Sénat est renou­velé et sa cote de popu­la­rité s’envole. Elle publie son auto­bio­gra­phie,Mon histoire, en 2004 et vient en France pour en assu­rer la promo­tion. Elle est candi­date à l’inves­ti­ture démo­crate pour l’élec­tion prési­den­tielle de 2008, mais échoue face à Barack Obama lors des primaires. En janvier 2009, elle accède au poste de Secré­taire d’Etat aux affaires étran­gères et devient l’un des atouts de son ancien rival. En décembre 2012, alors qu’elle souhaite mettre fin à ses fonc­tions de Secré­taire d’Etat, Hillary est victime d’une throm­bose suite à une commo­tion céré­brale. Son hospi­ta­li­sa­tion et sa conva­les­cence l’éloignent un temps de la scène poli­tique. En avril 2015, Hillary Clin­ton annonce sa candi­da­ture aux primaires démo­crates pour l’élec­tion prési­den­tielle de 2016.

Côté vie privée, Hillary et Bill Clin­ton ont une fille, Chel­sea, née le 27 février 1980. Ils sont grand-parents d’une petite Char­lotte née le 27 septembre 2014. En 1998, malgré le scan­dale de l’affaire Monica Lewinsky, ancienne stagiaire à la Maison-Blanche, Hillary Clin­ton reste un soutien indé­fec­tible pour son mari.

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Chel­sea Clinton a épousé le financier Marc Mezvinsky

La famille Clinton étant méthodiste –courant du protestantisme évangélique- et celle de Marc juive, la cérémonie a été menée conjointement par le révérend William Shillady et le Rabbin James Ponet. Sous une tonnelle décorée de branches de saule, de roses blanches et d’hortensias, les deux tourtereaux ont échangé leurs vœux sans jamais cesser de sourire. Le couple a ensuite ouvert le bal sur la chanson «At Last», avant que Bill Clinton n’invite sa fille sur la balade «The Way You Love Tonight» de Franck Sinatra. «C’était familial et sans extravagances», a confié un invité au «New York Post».

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