La télévision russe imagine une attaque nucléaire contre trois capitales européennes.

Une carte diffusée sur la télévision russe montrant Paris, Berlin et Londres à portée de tir d’un missile nucléaire russe, relance la question de son utilisation par Moscou.

Son nom : Sarmat. En Occident, il est surnommé Satan 2. Selon une carte diffusée sur la télévision russe Rossiya-1 et largement partagée sur internet, ce missile intercontinental atteindrait Berlin depuis Kaliningrad en seulement 106 secondes et Paris en 200 secondes.

En réalité, ce missile de classe lourde, développé pour remplacer ses équivalents datant de l’ère soviétique et qui étaient alors produits en Ukraine, est toujours en phase de test. Moscou a annoncé il y a dix jours avoir mené avec succès un premier tir d’essai de ce missile depuis l’aire de lancement de Plessetsk, dans le nord-ouest de la Russie, jusqu’à un autre terrain militaire situé sur la péninsule russe du Kamtchatka, en Extrême-Orient, à plus de 5 000 kilomètres de là.

La télévision russe va donc un peu vite en besogne en imaginant déjà Paris, Berlin et Londres sous le feu nucléaire de Satan-2. Si elle le voulait, la Russie aurait tout de même de quoi le faire, avec le R-36M2 Voyevoda, l’ancêtre de Sarmat. Aussi appelé Satan-1.

La diffusion de cette carte s’inscrit dans un contexte de surenchères verbales de la Moscou qui a multiplié ces derniers jours les menaces de « guerre mondiale » voire de recours à l’arme nucléaire, face à l’accélération qualitative et quantitative de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine.

Mais un engagement nucléaire se base sur une doctrine, des règles. Cela fait partie de la dissuasion. Et les récents propos du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ne disent pas autre chose. Cette option n’est aujourd’hui pas sur la table.

JForum – RFI

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Asher Cohen

Les russes sont manifestent des gens qui y vont à l’esbroufe. Ils sont forts en gueule, mais ne pissent pas loin. Leur invasion de l’ Ukraine, perdue dès le premier jour, montre indiscutablement leur bas niveau stratégique, simplement en utilisant des armes conventionnelles, et maintenant ils prétendent avoir des stratégies de guerre nucléaire? On cherche désespérément leur créativité en matière d’art de la guerre, et c’est peanuts.

Ce qui compte n’est pas la parole, mais l’action. Et ce qu’on observe c’est qu’ils ont déjà échoué à décapiter l’Ukraine, qu’ils pataugent actuellement dans le Donbass, et bientôt ils ne pourront plus faire face à des ukrainiens guidés par l’Occident et en état de supériorité numérique et matérielle. Les États-Unis et l’ OTAN, qui veulent clairement l’effondrement de la Fédération de Russie, sont clairement leurs ennemis affichés, et malgré cela les russes ne leur ont toujours même-pas déclaré la guerre. Il se contentent d’ hurler des menaces, parce qu’ils ont la paille au cul. Il ne s’agit pas d’hurler des menaces, il s’agit d’avoir les balls de bombarder les déjà 40 pays qui livrent des armes à l’Ukraine. Or, l’Occident leur répond,  »causes toujours, tu m’intéresses ».

Les russes sont entourés d’ennemis, à l’ Est comme à l’ Ouest. Ils peuvent être attaqués par les Américains à partir de l’ Alaska, par le Japon sur leur Extrême-Orient, et ce n’est pas fortuit que la cible de leur missile ait été Kamtchatka. Ils peuvent être attaqués à partir des républiques d’Asie Centrale, du Caucase, et il y a plus d’un pays d’Europe de l’Est, Finlande, États Baltes, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Bulgarie, Roumanie, et Ex-RDA, qui ont de vieux comptes à régler avec eux. Je n’insiste même-pas sur la Chine qui, au premiers signes d’effondrement de la Russie, n’hésitera pas à en envahir toute la partie asiatique, pour en exploiter les ressources naturelles et consolider sa position de future super puissance mondiale.

L’Histoire est en marche. Les accords de Yalta de 1945, c’est fini. Les Américains ne sont pas intervenus ni pour la Hongrie en 1956, ni pour Prague en 1968, ni pour la Pologne en 1980, ni pour la Tchétchénie, ni pour la Géorgie, etc..Mais maintenant, pour l’Ukraine, l’Occident intervient, c’est que le Monde a fortement changé. Peut-être que du fait de la circulation plus rapide de l’information dans le Monde, les générations post-1945 n’acceptent plus toute cette boucherie d’exactions et de massacres de civils.

C’est le début de la fin pour les russes qui ont plongé, sans réflexion, dans le piège ukrainien. Les Américains déclarent publiquement vouloir  »affaiblir » la Russie, pour des décennies, pour l’empêcher de recommencer ses invasions criminelles.  »Affaiblir pour des décennies » c’est un euphémisme pour dire l’effondrement de la Russie. Il y a donc des chances qu’une fois l’Ukraine libérée, la guerre se poursuive sur le territoire russe, et que des blindés et de l’aviation, ukrainiens comme de l’OTAN, mettent la Russie à feu et à sang, pour venger toutes les exactions commises par les russes. l’avenir nous dira si les ukrainiens sont du genre à tendre l’autre joue après toutes ces exactions subies.