Inscrivez-le sur vos calendriers, mesdames et messieurs. Les prochaines élections sont en bonne voie.

Le jugement rendu mardi soir par la Cour suprême demandant à la Knesset d’adopter une nouvelle loi concernant l’enrôlement des étudiants de yeshiva avant le 2 décembre a rendu très probable la tenue d’élections entre fin janvier et fin février.

Le gouvernement avait demandé une prolongation de sept mois de la date limite de septembre pour faire adopter la loi. Ces sept mois auraient pu permettre au gouvernement actuel de durer jusqu’à la pause hivernale de la Knesset.

Il y avait encore une petite chance que les prochaines élections aient lieu à la date fixée par la loi, le mardi 5 novembre. Le fait que des élections israéliennes puissent se tenir à la date échue aurait été un grand accomplissement pour le Premier ministre. Benjamin Netanyahu.

Les chances que cela se produise, à présent, sont extrêmement minces. Cela nécessiterait que tous les partis de la coalition fassent des compromis et adoptent le cadre prévu pour l’enrôlement des étudiants de yeshiva, recommandé par Tsahal avec peu ou pas de modifications.

Les politiciens n’aiment pas faire de compromis à l’approche des élections. Au contraire, c’est à ce moment-là qu’ils aiment exercer leurs muscles politiques et montrer à leurs électeurs qu’ils les servent au mieux.

La seule chance de report qui pourrait se produire dépend du souhait des chefs des partis de la coalition Netanyahu, qui décideraient tous de reporter les élections au maximum, car ils préféreraient attendre que le procureur général Avichai Mandelblit inculpe Netanyahu pour corruption.

La police israélienne recommande des accusations de corruption contre Netanyahou 13 Février 2018 (Reuters)

Peut-être que les partis voudront jouer sur l’éventualité qu’un acte d’ accusation mette un terme à la carrière politique de Netanyahu, et parier que leurs partis pourraient gagner des sièges aux dépens de son successeur à la tête du Likoud. Mais Netanyahu n’a donné aucun signe qu’un acte d’accusation l’empêcherait de se présenter, et les sondages ont montré que le public votera pour lui, même s’il est inculpé.

On ne peut pas non plus compter sur le calendrier de la décision de Mandelblit, car il continue à la reporter, la police recevant davantage de preuves dans les multiples enquêtes contre le Premier ministre. Ceux qui pensaient que ce serait Mandelblit qui initierait la date de l’élection se sont avérés s’être trompés.

Quiconque pensait que l’élection serait lancée par l’opposition à la Knesset a également tort. Au lieu de cela, ce seront apparemment les juges de la Cour suprême qui statueront sur les étudiants de yeshiva.

Donc, s’il n’y a pas de nouveau projet de loi adopté, quand l’élection aura-t-elle lieu? Cela nécessite d’opérer un calcul mathématique assez simple.

La période électorale minimale est de 90 jours. Les partis ont tendance à souhaiter qu’une élection ait lieu le mardi suivant ce 90ème jour.

La Knesset revient de son congé d’été prolongé le lundi 15 octobre. Théoriquement, si une élection était déclenchée immédiatement, elle aurait lieu le mardi 15 janvier.

Mais Netanyahu s’est engagé à adopter une loi fondamentale ou un amendement à une loi en faveur des Druzes avant le début des élections. Accélérer l’adoption d’une loi que presque tous les partis appuieraient prendrait des semaines, fixant le plus tôt possible une date pour une élection le mardi 29 janvier.

Le dernier jour de réunion de la Knesset avant la date limite du 2 décembre, ou puisse demander une nouvelle extension car il ne peut pas passer la loi, sera le mercredi 28 novembre.

Comptez 90 jours à partir de là, pointez cette date sur vos calendriers et préparez-vous à une élection le mardi 26 février. C’est la dernière date à laquelle l’élection peut avoir lieu si un nouveau projet de loi n’est pas adopté.