Ou va Israel ?

Ou va Israël ? s’interroge l’homme de la rue.

Les Israéliens ont voté étrangement en choisissant à la fois le changement avec Benny Gantz et la continuité avec Netanyahou, incapables de se décider réellement. Si on tente d’interpréter leur vote quasiment ex aequo entre Bleu Blanc et le Likoud. On pourrait dire qu’ils souhaitent la continuité avec Netanyahou, mais avec de profonds changements imposés par Gantz.

C’est clairement ce qu’à traduit le président de l’État en demandant à Netanyahou et à Gantz de former un gouvernement d’union nationale.

Toutefois un tel gouvernement ne satisfera pas les électeurs de Benny Gantz qui voulaient voir Netanyahou quitter la scène politique et ceux du Likoud qui paniquent à l’idée de se séparer à un moment donné  de Netanyahou.

Cette situation terriblement confuse a des conséquences graves pour la direction du pays. Israël est dans une impasse politique.

Alors sans vouloir être alarmiste, on doit constater que de sombres nuages s’accumulent à l’horizon dans deux domaines majeurs et assez préoccupants, l’économie et le sécuritaire, faute des prises en compte nécessaires en l’absence de pilote.

Le gouvernement sortant conduit par Netanyahou n’a pas les prérogatives suffisantes pour redresser la barre.

Bien sûr on se doit de respecter la démocratie et le vote du 17 septembre qui traduisent une forme de fracture politique au sein de la société israélienne qui se trouve amplifiée par les antagonismes des dirigeants potentiels. » Netanyahou, Avigdor Liberman et Benny Gantz,  » Ils détiennent les clefs de cette équation non résolue pour l’instant. 

Liberman a rencontré Benny Gantz la semaine dernière, mais n’a pas discuté avec Benjamin Netanyahu depuis les élections. Le parti Israel Beitenou a  indiqué qu’il était prêt à rencontrer le Premier ministre si celui-ci l’y invitait officiellement.

Les négociations entre les représentants du Likoud et de Kakhol lavan (Bleu Blanc) sur la possibilité de constituer un gouvernement d’union ont pris fin dimanche après-midi. Les deux camps se sont mutuellement reprochés l’absence de progrès et la rupture des discussions.

Kakhol lavan a publié un communiqué indiquant : Nous regrettons que le Likoud s’accroche à sa condition préalable de  »Netanyahu d’abord’’. et persiste sur son bloc de 55 membres pour trainer  Israël dans un autre tour d’élections sur ordre de Netanyahu. En face, au Likoud même défiance dans un  communiqué, le parti de Netanyahou a attribué l’absence de progrès au  »refus de Kakhol lavan d’accepter le gouvernement d’union proposé par le président de l’État — un gouvernement égalitaire avec une rotation entre Netanyahu et Gantz »

Chacun s’interroge, dans ces conditions. Quel sera le déclencheur qui rappellera tout le monde à la raison?

Pendant ce temps,  le champ diplomatique de la région laisse transparaître des bouleversements. Les Saoudiens et les Iraniens selon certaines sources, pourraient participer sous l’incitation américaine à des négociations pour mettre fin à leur contentieux. Des négociations se concentreraient sur les sujets en litige: la guerre au Yémen et la situation en Syrie et en Irak. La perspective de l’effondrement de l’axe anti-iranien mis en place entre Washington, Riyad et Abou Dhabi,laisserait le champ libre à l’Iran pour ses ambitions expansionnistes s’il se confirmait. Téhéran, malgré les efforts d’Israël pour contenir tout encerclement  militaire iranien renforcerait ses positions en Syrie, en Irak et à Gaza. Dernièrement, lundi 30 septembre, le général Qassem Soleimani,chef du parti iranien Al Qods, a informé ses principaux commandants:“La République islamique a préparé la capacité d’armement nécessaire pour anéantir Israël et ce régime doit être rayé de l’histoire géographique du monde”.Une affirmation vaniteuse mais qui mérite qu’on y regarde de plus près.