Nasso נשא: à l’imitation des Anges? Vidéo

Cette péricope, la plus longue de la Torah, car elle comprend entre autres 90 versets consacrés aux offrandes des chefs de tribus consacrées au Mishkan (Tabernacle ou Temple portatif). Au cours des années précédentes nous avons traité de ce sujet. A savoir : si toutes les offrandes sont similaires par l’énoncé, pour quel motif la Torah n’a-t-elle pas résumé ces offrandes en un seul verset. La raison en est qu’il fallait que l’on comprenne que mille manières d’offrir existent même s’il s’agit du même cadeau. Chacun des chefs avait ses propres façons et ses propres intentions.
Lorsque le peuple se préparait à recevoir la Torah, il était nécessaire que chacun prît ses propres dispositions car, ils désiraient VOIR HaShem et, pour ce faire il fallait parvenir à un cheminement spirituel particulier.
En effet, l’œuvre divine qui consista à créer l’homme tient du miracle et c’est sans doute pourquoi à plusieurs reprises dans la journée nous articulons la bénédiction d’ « asher yatsar » car il s’agit bien ici d’un prodige l’homme étant constitué d’une partie physico-matérielle et d’une âme spirituelle, l’un des constituant étant physique concret et l’autre étant totalement abstrait or ces deux essences différentes font « bon ménage » jusqu’à la dernière heure où l’homme « physique » retourne à la terre tout-à-fait concrètement tandis que l’abstrait part rejoindre les sphères supérieures où elle sera jugée.
La communion entre ces deux « parties » distingue, l’homme de la bête en trois points. De même que les Anges envient les humains, les hommes jalousent les Anges et veulent leur ressembler pour avoir la possibilité d’admirer la Magnificence divine.
Le Maharal de Prague s’était déjà attelé à détailler en quoi l’homme et la bête étaient différent et ce qui séparait aussi les Anges des humains. La Guemara (Haguiga16a) précise : l’homme ressemble aux Anges en ceci : ils ont une connaissance (daâth), ils se déplacent et se tiennent debout et droit, et, ils parlent en s’adressant à HaShem. MAIS, les hommes ressemblent aux bêtes en ceci : ils boivent et mangent de la nourriture ordinaire, ils s’accouplent et se multiplient et, ils expulsent des déchets.
Les Anges mangent de la manne qui peut procurer un délice mais, ils n’ont aucun déchet à évacuer. Moïse, d’ailleurs, à chacun de ses séjours de 40 jours « en Haut » il n’a rien bu ni mangé…..car il était ce que décrit le Psaume 90 : « l’Homme de D » c’est-à-dire que de la taille à la ceinture il était Homme et de la taille aux pieds il était un Ange c’est-à-dire qu’il était un homme mais possédait la faculté des Anges de ne pas être assujetti aux « besoins » humains.
HaShem a voulu accéder aux désirs des humains de Se laisser voir mais pour cela il fallait qu’ils puissent sublimer les pulsions humaines c’est pourquoi d’une part HaShem avait commencé à faire tomber la manne céleste trois semaines avant le don de la Torah et c’est pourquoi IL avait exigé que les hommes s’éloignent de leurs épouses trois jours avant. De cette façon, ils se rapprochaient des Anges tel qu’ils le désiraient.
Il est intéressant de découvrir la complémentarité qui se dégage de מלאכת הקודש  : ainsi le camp va être levé et les tâches seront réparties : les cohanim emballeront les ustensiles du mikdash et les léviim les soulèveront et les transporteront, de manière à préserver la vie des Kehatites, des Guershonides et des Mérarites. En effet, la tentation peut être forte pour un Lévi qui pourrait être tenté d’apercevoir les ustensiles dont le cohen gadol se sert dans l’exercice de ses fonctions et il pourrait en mourir comme cela se produisit par la suite lorsque l’Arche traversa Beith Shemesh et que certains ont soulevé un pan de tissu pour apercevoir le contenu de l’Arche ce qui occasionna la mort de soixante-dix hommes sur une assistance de 50 000 personnes !
Nasso noun-sine-alef est une racine qui signifie élever et en réalité toute cette sidra nous entretient d’élévation à différents niveaux matériels ou spirituels. Les « Princes » dont il va être question ici sont des « nessiim » car ils occupent des fonctions élevées et c’est à eux qu’incombe la tâche de présenter l’offrande de chaque tribu. Cependant, la simple lecture des versets concernant ces offrandes montre que chaque « nassi » n’offre en réalité que la même quantité de choses présentées, de la même façon, dans les mêmes ustensiles alors, quelle est la raison qui fait que la Torah consacre 90 versets à cela ? La Tradition expose le fait que les Nessiim, en plein désert, n’ont pas eu d’autre effort à faire que de trouver chacun à l’entrée de sa tente ce qu’il devait offrir pour le Tabernacle, aucun n’a eu à se départir de ses biens au nom de sa tribu, même les pierres précieuses qu’ils devaient offrir pour être enchâssées sur le pectoral se trouvaient à l’entrée de leur tente. Cependant, chacun possédait une mentalité particulière et, c’est en fonction de ces intentions et pensées particulières qu’ils ont été cités.
Dans cette même sidra vont se succéder deux parashot très importantes : celle de la femme sotta (infidèle), puis, il sera question du NAZIR. Comme toujours, les exégètes posent de très nombreuses questions et en l’occurrence : étant donné que l’adage dit : מי שרואה סוטה בקילקולה יזיר עצמו מן היין (phonétique : mi shéroé sotta bekilkula yazir atsmo min hayayine) « Qui voit la dégradation de la femme infidèle doit faire le vœu de ne plus boire de vin ». Qu’est-ce à dire ?

Nous savons de par l’épisode malheureux de Noé qu’à cause de son ivresse il a été victime de « problèmes » sexuels. Il en a donc été déduit qu’afin de se tenir à l’écart de ce genre de problèmes il vaut mieux éviter de se laisser aller à la boisson.
Que signifie le terme dégradation de la femme sotta ? C’est que lorsqu’une femme est soupçonnée d’adultère, le cohen commence par lui ôter son couvre-chef ce qui en soit est déjà un désagrément, puis, le cohen gadol posera les questions d’usage et puis, s’il en est besoin il donnera à cette femme soupçonnée des eaux amères à boire dans lesquelles il aura effacé le Nom Ineffable ce qui provoquera – si la femme a fauté – le fait qu’elle sera frappée d’hydropisie et ce spectacle est des plus affligeants.
Birkat hakohanim, la bénédiction des cohanim, bénédiction triple, dont l’importance cabalistique est d’une très haute portée. La bénédiction comporte quinze mots. Les os formant la main sont au nombre de quatorze comme la valeur numérique du mot yad יד main en hébreu ce nombre vient simplement montrer le rapport qu’il y a entre la main et D : 14+1=15 (la main et D.)  la main qui va servir de moyen de transmission de la bénédiction des cohanim vers le peuple d’Israël…..et D. qui bénit Son peuple par le truchement des cohanim……

En dehors de ce moyen de recevoir une bénédiction divine par l’entremise des prêtres qui font le lien entre HaShem et Ses créatures, il existe aussi d’autres supports pour matérialiser, si je puis m’exprimer de la sorte, en accomplissant certains actes : lorsque nous prenons nos repas, lorsque nous nous alimentons, veillons toujours à nous entretenir de paroles de Torah car c’est par cela que nous pourrons nous assurer une bénédiction mais également au moment où nous récitons la bénédiction de fin de repas ou « birkat hamazone » (bénédiction sur la nourriture) veillons à toujours laisser sur la table un beau morceau de pain (plus d’une bouchée) de manière à pouvoir, le cas échéant, donner de quoi manger à quelqu’un qui viendrait demander à manger et, encore, veillez à avoir toujours une salière sur votre table car, le sel est un ingrédient que l’on doit toujours ajouter (au temps où le Temple existait encore) sur les sacrifices pour « donner du goût ». Aussi ces gestes basiques sont-ils importants car la bénédiction divine reposera sur ces supports.
Tout Cohen n’est pas forcément apte à faire la bénédiction des Cohanim : il suffit qu’il ait un défaut physique ou même verbal pour ne pas être apte à répéter la triple bénédiction la raison est que le Cohen Gadol doit avoir une apparence parfaite, il doit avoir une conduite exemplaire et ne serait-ce que si, de par son métier, il peut avoir les mains ou les pieds teintés (la guemara cite par exemple les tanneurs ou les teinturiers) et ne peut se tenir face au public pour prononcer le nom ineffable.

Caroline Elishéva REBOUH

 

Ainsi vous bénirez les Enfants d’Israël (Nombres 6 ; 23)  Parachat Nasso – Itsik Elbaz

כה תברכו את בני ישרא-ל (במדבר ו’, כג’)

La paracha de cette semaine, sans aucun doute la plus longue de l’année (172 versets, soit autant que le Psaume 119). On traite des lois relatives à l’ascète, cet individu qui prend sur lui le vœu de s’interdire le vin pendant une durée déterminée, par exemple ou encore celles de l’ordalie concernant la femme supposée adultérine. La fin de la paracha traite des offrandes que les chefs de tribus apportèrent lors de l’inauguration du Tabernacle.

Mais, fichée entre tous ces passages se trouve la bénédiction des Cohanim (Birkat Cohanim) que nous lisons tous les matins en nous levant. Il s’agit là d’une injonction que D.ieu ordonne aux prêtres descendants de Aharon de bénir l’ensemble des israélites. Sur ce petit passage, plusieurs questions : (1) Pourquoi cette Mitsva en incombe aux enfants de Aharon, issus de la tribu de Lévi, et pas une autre famille ? (2) Est-ce que l’on accomplit une Mitsva en étant béni par un Cohen ? (3) Pourquoi est-il précisé אמור להם Dis leur, qui constitue un langage doublé ? (4) Si un Cohen ne témoigne pas d’amour envers le public qu’il bénit, est ce que sa bénédiction tient ?

Le Méam Lo’ez (de Rabbi Yaacov Kouli) rapporte dans la section de Vayétsé, à la fin du rêve de Yaacov, celui-ci déclare (Génèse 28 ; 22) Dans tout ce que tu me donneras, le dixième je te le prélèverais. Yaacov, prophétiquement, voit les enfants qu’il aura et décide de dédier un de ses enfants, le dixième (sans compter les ainés, ceux-ci déjà sanctifiés) et compte : Simon, Lévi, Juda, Issa’har, Zévouloun, Naftali, Acher, Benjamin (on retourne au début), Simon et … Lévi le dixième ! Il est alors décidé que cet enfant et sa descendance seront dédiés au service du Temple.

Rabbi Eleazar Ezekkri (disciple direct du Ari Za’’l) écrit dans le Sefer Ha’harédim (le livre des Dévots 4 ; 18) que l’assemblée réalise la Mitsva d’être bénie par des Cohanim en se tenant debout silencieusement face aux Cohanim et de penser que la bénédiction vient de H.achem. Il s’agit d’une des seules Mitsvot avec le Yiboum, où les passifs ont aussi leur part de la Mitsva. Quant à la double injonction de dire lorsqu’on bénit l’assemblée, le Rabbeinou Bé’hayé écrit une chose étonnante : Le mot אמור est écrit ici dans sa forme complète avec le ו Vav en plus, et dont la valeur numérique donne 247, ce qui vaut un de moins que les 248 membres de notre corps. Ceci vient t’apprendre une chose : lorsqu’il s’agit de la Birkat Cohanim, H.achem accorde au Cohen la faculté de tous ses membres, sauf un seul ; son cœur, qu’il se doit d’orienter dans l’amour de son prochain pour pouvoir avoir la faculté de bénir de tous ses membres. C’est pour cela que le Cohen qui a de l’aversion pour une personne ou une partie de l’assemblée n’est pas autorisé à la bénir. Le Cohen se doit d’affirmer un amour sans faille envers tout un chacun.

Afin de mieux expliquer le concept de bénédiction, aidons nous à l’aide d’une parabole que raconta un jour l’Admour de Tchernobyl. Un homme chez qui vous avez laissé trois bourses, une d’or, l’autre d’argent et une de cuivre et qu’il vous les rend, vous compterez naturellement le contenu des bourses, à commencer par les pièces d’or, puis les pièces d’argent. Si vous voyez que les deux plus importantes bourses n’ont pas été volées du tout, penserez-vous qu’il est nécessaire de vérifier le contenu de la bourse la moins importante, celle ne contenant que des centimes ? Non, bien sûr. Et pourtant …

Chaque soir, avant de réciter le Chéma, l’on dit Je remets ma vie entre Tes mains, et l’on dépose notre bien le plus précieux, notre vie. A notre réveil, l’on récite Modé Ani, l’on compte que notre bien le plus précieux, notre bourse d’or. Puis, dans les bénédictions du matin, l’on s’assure que rien ne manque dans la bourse d’argent : la santé, la faculté de voir, se déplacer. Pourtant, lorsqu’il s’agit de la bourse de cuivre, sans réelle importance, l’on court pourtant après la parnassa, s’assurer qu’elle arrive bien dans la poche. Nous comptons alors cette bourse de cuivre. Celui qui vous rend notre bien ne nous a pas lésé lorsqu’il nous a rendu les choses les plus importantes de la vie. A nous de nous assurer de la même manière que la subsistance ne vient que d’en haut.

שהות הממושכת בבהי »כ סגולה לאריכות ימים

ברכות דף ח. « אמרו ליה לרבי יוחנן איכא סבי בבבל, תמה ואמר למען ירבו ימיכם וימי בניכם על האדמה כתיב, אבל בחוצה לארץ לא, כיון דאמרי ליה מקדמי ומחשכי לבי כנישתא, אמר היינו דאהני להו, כדאמר רבי יהושע בן לוי לבניה קדימו וחשיכו ועיילו לבי כנישתא, כי היכי דתורכו חיי », וברש »י « מקדמי שחרית, מחשכי ערבית: כלומר מאריכין בבית הכנסת ».

Le secret de la longévité

Dans le traité Béra’hot (8a), Rabbi Yo’hanan s’étonne de la longévité des juifs à Babel. En effet, n’est-il pas écrit : « למען ירבו ימכים וימי בניכם על האדמה » « afin que s’allongent vos jours et ceux de vos enfants sur La Terre » cela fait référence bien entendu à la Terre Sainte. Comment peut-il exister alors des personnes âgées en dehors de ses frontières si la bénédiction a été donnée uniquement sur la Terre d’Israël ?

Il répond alors, que ces personnes sont pleines de mérites car « מקדמי ומחשכי לבי כנשתא »« elles se lèvent tôt et s’attardent le soir à la synagogue ». Qu’est-ce que cela signifie ? Nous retrouvons ces mêmes termes dans les mots de Rabbi Yéhoshoua Ben Levi qui s’adressait à ses enfants : « קדימו וחשיכו ועיילו לבי כנישתא, כי היכי דתורכו חיי ».

Rachi nous explique qu’il leur demanda de toujours se lever tôt pour se rendre à la prière du matin et le soir de s’attarder et d’allonger leur présence à la synagogue. On peut alors conclure de cette explication, que cette attitude de rester longuement entre les murs du Beth Haknesset (Synagogue) fait rallonger les jours de la vie. (Par le Rav Yossi Guigui)

Source 

Rav Yehouda, s’exprimant au nom de Rav, dit que celui qui vit le Shabbat dans la gaieté voit tous ses désirs exaucés.
Rabbi ‘Hiya cite Rabbi Yo’hanan qui affirme que toute personne qui observe scrupuleusement le Shabbat, devrait-elle par ailleurs servir des idoles comme l’a fait Enoch, voit ses fautes pardonnées.
Dans la même guémara Shabbat, Nos Maîtres précisent encore que le Shabbat a lui seul a autant d’importance que toute la Torah.
Les rabbins du midrach disent qu’Israël ne pourra être délivre que par le mérite de l’observance du Chabbat.
SHABBAT SHALOM A VOUS TOUS!!!!
Peut être une image de étendue d’eau et texte

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