Israël a durci dimanche son action contre les extrémistes juifs en lançant des raids dans des implantations et en plaçant des figures de l’activisme antipalestinien en détention sans inculpation, après la mort d’un bébé et de son père dans l’incendie de leur maison.

Sous le feu des critiques d’une partie de l’opposition et de l’étranger qui l’accusent mensongèrement d’accorder une « impunité » aux auteurs d’attaques antipalestiniennes, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a multiplié depuis l’incendie criminel du 31 juillet en Cisjordanie occupée condamnations, appels à la fermeté et arrestations.

Pour la première fois depuis l’attaque [c’est faux, plusieurs activistes réputés de l’extrême-droite ont déjà été arrêtés], une unité spéciale de la police israélienne chargée de la lutte contre les crimes racistes, a mené des raids dans des implantations de Cisjordanie, y « arrêtant plusieurs suspects dans le cadre de l’enquête sur les événements de Douma ». La police n’a pas précisé le nombre de ces arrestations [C’est faux, l’AFP et le Nouvel Obs désinforment. La police a parlé de 9 arrestations].

C’est dans le village palestinien de Douma, où sont aussi situées plusieurs implantations dans le nord de la Cisjordanie/ Judée-Samarie, que la maison de la famille Dawabcheh a été incendiée brûlant vif le bébé palestinien Ali, âgé de 18 mois, une attaque attribuée par les Palestiniens à des extrémistes juifs.

C’est la première fois que les autorités lient directement des arrestations à l’incendie de Douma [C’est archi-faux, l’AFP et le Nouvel Obs ignorent totalement que le Shin Bet a procédé préventivement à des dizaines d’arrestations au cours de l’année précédente. Le Nouvel Obs et l’AFP prétendent que le gouvernement se réveille à peine d’un mouvement qu’il a laissé faire et préparé. En réalité, la section « Terroristes Juifs » du Shin Bet existe depuis les années 80 et date de Menahem Begin et Itzhak Shamir. Elle a permis, notamment, l’arrestation, à l’époque, d’un groupuscule appelé « l’Underground »] .

En arrêtant en début de semaine trois extrémistes juifs, elles avaient seulement indiqué qu’ils étaient impliqués dans des « attaques terroristes« , un qualificatif rarement utilisé par Israël dans le cas d’attaques contre des Palestiniens.

Ces trois extrémistes sont désormais tous placés en détention administrative, une mesure exceptionnelle qui permet la détention d’un suspect sans inculpation et pour une durée de six mois renouvelable.

– ‘Les catholiques en danger’ –

« Meïr Ettinger et Eviatar Slonim ont été placés en détention administrative », une mesure réservée d’habitude aux Palestiniens, a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense. Un autre extrémiste Mordechai Meyer l’avait été mardi.

Premiers raids dans des colonies liés à la mort d'un bébé palestinienMeïr Ettinger est présenté à la cour de justice de Nazareth, en Israël, le 4 août 2015 – JACK GUEZ (AFP)

Meïr Ettinger est une figure de l’extrémisme juif et du mouvement des « jeunes des implantations », des Israéliens en rupture de ban qui installent des implantations « sauvages », c’est-à-dire sans les autorisations officielles israéliennes.

Les arrestations de dimanche sont intervenues au lendemain du décès de Saad Dawabcheh, le père du bébé mort, brûlé sur la quasi-totalité du corps au 3e degré.

Sa femme Riham, 26 ans, quasiment entièrement brûlée au troisième degré, est toujours hospitalisée en Israël entre la vie et la mort, tandis que son frère Ahmed, 4 ans, entame une lente convalescence, selon des sources médicales.

Les murs de leur maison avaient été recouverts durant l’attaque de slogans proclamant en hébreu « Vengeance » et « Prix à payer », la signature des activistes d’extrême droite.

Depuis des années, sous le nom le « prix à payer », des extrémistes juifs agressent Palestiniens, Arabes israéliens et même soldats israéliens en représailles aux destructions d’implantations sauvages et aux décisions qu’ils jugent contraires à leurs intérêts [NDLR : ces décisions sont bien prises par le gouvernement israélien et nul autre, contrairement aux prétentions supra de l’AFP-Nouvel Obs].

Ces attaques ont à de rares occasions entraîné des morts mais relèvent la plupart du temps d’actes de vandalisme, d’incendies de lieux de culte ou d’arbres et de maisons.

Les Eglises catholiques de Terre sainte ont d’ailleurs déposé plainte contre un leader de l’extrême droite religieuse ayant incité à brûler des églises, affirmant que « la communauté catholique de Terre Sainte a peur et se sent en danger ».

– A Douma, on « ne dort plus » –

La mort de Saad Dawabcheh a relancé les tensions déjà vives en Cisjordanie-Judée-Samarie disputée.

Des milliers de Palestiniens ont participé samedi à ses funérailles, le Hamas islamiste, au pouvoir à Gaza, affirmant qu’après ces morts, « la résistance » était devenue « un devoir » en Cisjordanie où les implantations, considérées par [NDLR : l’idéologie en vigueur être l’un des principaux obstacles à la paix, alors que l’irrédentisme palestinien est présenté comme une façon de réclamer la « Justice » par l’expulsion des Juifs], s’étend.

L’Autorité palestinienne, qui n’a aucune prise [depuis l’accord d’Oslo II, 1998, qu’elle a signé, divisant les territoires en zones A, B, C] sur plus de 60% de la Cisjordanie -sous contrôle exclusif de l’armée israélienne-, a décidé de porter l’attaque de Douma à l’attention de la Cour pénale internationale (CPI) qu’elle souhaiterait voir poursuivre les dirigeants israéliens qui « soutiennent les crimes des résidents des implantations ».

Elle a également annoncé la mise en place de « comités populaires » pour protéger les villages palestiniens.

« Les gens ne dorment plus, affolés à l’idée qu’un Juif des implantations vienne attaquer à tout moment », lance un habitant de Douma, Mohammed Dawabcheh.

TRO

Additif 

Naftali Bennett : « Il n’y a aucune preuve d’un terrorisme juif »

 

BENNETT

Le ministre israélien de l’Éducation, Naftali Bennett, a appelé dimanche à la prudence dans les accusations portées contre les extrémistes juifs soupçonnés d’être à l’origine de l’incendie criminel d’une maison palestinienne.

« Il faut rester prudent. Il n’y a pour le moment aucune preuve d’un terrorisme juif, un terme sur lequel nous devons mettre un astérisque. », a déclaré le chef du parti Habayit Hayéhudi (Le Foyer juif), lors d’un entretien accordé à la radio de l’armée israélienne.

Selon le ministre israélien, si un terrorisme juif est avéré, Israël devra envisager d’appliquer aussi bien aux terroristes juifs qu’islamistes la peine de mort.

Un haut responsable de l’entité terroriste Autorité palestinienne a accusé les Juifs d’avoir tenté samedi (jour de chabat) d’incendier une autre maison du village de Kfar Douma alors que selon la Torah, il est interdit d’allumer ou d’éteindre un feu pendant chabbat.

Yaakov Tanenbaum – © Le Monde Juif .info | Photo : DR

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Laurence

De toute façon que ce soit les membres du gouvernement Israelien, une certaine presse etc , les Juifs sont coupables .
et si ce n’est pas un Juif, le mal aura été fait, l’opinion publique a enregistré avec tout le battage médiatique que c’était des Juifs