A quoi joue Melania Trump?
La première dame américaine s’est de nouveau opposée à son président de mari en louant les actions du basketteur LeBron James.
Un couple présidentiel peut-il afficher des avis divergents? La question se pose ces derniers jours aux Etats-Unis, où Melania Trump a une nouvelle fois pris le contre-pied de son mari publiquement. Le week-end dernier, la First Lady a en effet défendu la star du basket LeBron James et son projet d’école pour enfants défavorisés de l’Ohio. Quelques heures plus tôt, le nouveau joueur des Los Angeles Lakers avait accusé Donald Trump de « diviser » les Américains, ce qui avait provoqué une réponse acerbe du président américain sur Twitter. Un peu comme si, chez nous, Brigitte Macron prenait fait et cause pour un opposant à son mari.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que FLOTUS – pour First Lady of the United States – s’en prend à POTUS – pour President of the United States.
« La semaine dernière on a eu aussi ‘je regarde ce que je veux’ à la télévision, après la révélation par le New York Times que Donald Trump avait piqué une crise sur le fait que sa femme regardait CNN dans l’avion présidentiel. On a également eu un exemple assez signifiant avec la controverse autour des enfants sans papiers placés en centre de détention: on se souvient de sa visite à un centre d’accueil pour enfants séparés », rembobine Corentin Sellin, professeur agrégé d’histoire CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles), spécialiste des Etats-Unis.
« Il est quand même bien utile pour lui d’avoir une femme qui fait contrepoint »
Chez Melania Trump, c’est l’accumulation de notes discordantes qui commence à interpeller. On ne parle pas ici des rumeurs qui font état d’un couple qui ferait chambre à part à la Maison Blanche ou de ces moments où la First Lady a refusé ostensiblement de prendre la main de Donald Trump. « Il y a deux interprétations possibles, estime Corentin Sellin. Premièrement, elle a de vraies divergences avec son mari, mais si c’était le cas, on a du mal à comprendre pourquoi elle reste et continue à exercer ses fonctions. Deuxièmement, on est peut-être dans une distribution des rôles bien commode pour Donald Trump à qui on reproche son aspect abrasif, ses provocations incessantes et sa dureté idéologique. Il est quand même bien utile pour lui d’avoir une femme qui fait contrepoint. Mais on manque d’éléments tangibles pour déterminer ce qu’il en est exactement ».
L’attitude de Melania Trump est de toute façon difficilement lisible depuis l’élection de Donald Trump, avec qui elle est mariée depuis 2005.
« Cela fait plusieurs fois qu’elle s’exprime sur des choses qui relèvent d’un contenu politique, remarque l’historien spécialiste des Etats-Unis François Durpaire. On avait essayé de raccrocher ça, du côté de la communication de la Maison Blanche, à une sorte d’entente entre les époux. Mais on sentait qu’il y avait déjà quelque chose de l’ordre d’une opposition de fond. Tacitement, il y a quand même un principe: une femme de chef d’Etat ne s’exprime pas sur les affaires politiques et, surtout, elle ne contredit pas son mari. Elle n’a pas été élue, donc il ne s’agit pas de quelque chose qui relève du sexisme mais de quelque chose qui relève des institutions ».
« Elle n’avait aucune envie que son mari soit président »
Aux Etats-Unis, la Première dame en est bien une, mais dans un cadre très codifié. « Michelle Obama par exemple était présente sur des problèmes sociétaux comme l’obésité, rappelle Corentin Sellin. On a pu connaître des Premières dames qui nuançaient, adoucissaient l’image de leur conjoint. Par exemple, c’est Barbara Bush qui avait aidé à la prise de conscience de son mari sur les ravages du sida, ce qui l’avait amené à prendre les premières législations pour aider les malades en 1990. Melania Trump, c’est le harcèlement scolaire qui est devenu son cheval de bataille, sa signature. Même si elle n’avait aucune envie que son mari soit président, et qu’elle n’avait aucune envie d’être First Lady. Ce qui expliquait d’ailleurs que pendant plus de six mois elle a continué à habiter New York et pas Washington au premier semestre 2017″.
Un épisode qui a sans doute contribué à brouiller l’image de Melania Trump chez les Américains, même si sa personnalité est moins clivante que celle de époux.
« A priori elle bénéficie comme les autres premières dames d’un a priori plutôt favorable, d’autant plus qu’elle contraste avec son mari, assure Corentin Sellin. Par contre elle s’exprime extrêmement peu. Par ailleurs, elle n’est pas américaine de naissance, elle est arrivée relativement tard dans le pays, ça reste une européenne. Elle est aussi très identifiée à New York. Il lui manque encore quelques années pour être en empathie avec l’Américain moyen ».
En aura-t-elle le temps? Si les divergences sont réellement profondes, ce n’est pas du tout assuré. Surtout si la consigne de tenir sa langue a déjà été passée. « Le ‘I don’t care’ sur sa veste, C’était peut-être déjà une réponse à des propos qu’on lui aurait peut être tenu sur le fait de contrôler sa parole publique, répond François Durpaire. Dans l’état actuel de leur relation, peut-on les imaginer mener une nouvelle campagne électorale? Cela me parait très complexe. Parfois, dans les couples, ça peut repartir. Mais là, on sent une relation de couple qui entame la communication politique de la Maison Blanche ».
SINON , a part ca , il fait chaud là dans les bureaux ?
bon , allez , de bonnes vacances , et on se retrouve pour parler de vrais sujets sérieux pour la planète et l’humanité , et laissons les histoires de famille à vivre …en famille !!
Bonnes vacances lekoulam ..
… et de bonnes nouvelles cet été pour notre petit bébé à tous , notre jeune état d’Israël chéri !!
L’adhésion ou pas d’une 1ère Dame au programme et aux propos de son Président de mari reste, quoi qu’il en soit, un sujet public, détectable à l’image ou au tweet et ses prises de positions parfois hardies influent sur le comportement de l’homme considéré comme le plus important au monde pour l’équilibre de tous. Mais ça peut aussi être une news de vacances et un sujet apparemment plus léger, … sauf pour un homme. Enfin moi, même en vacances, je n’aimerais pas trop. Chacun voit minuit à sa fenêtre, du haut du 102ème étage.