En images : les Kurdes font flotter le drapeau israélien lors des rassemblements pour l’Indépendance
L’adoption sans précédent du drapeau israélien survient en reconnaissance pour le soutien inconditionnel d’Israël pour les droits des Kurdes et des relations historiques entre les deux peuples
Au cours des dernières semaines,les drapeaux israéliens sont apparus fréquemment au beau milieu de la marée de drapeaux kurdes lors des rassemblements pour l’Indépendance à travers l’Europe et dans la Région du Kurdistan du nord de l’Irak. A Cologne, en août dernier, puis ensuite à Genève et à Oslo, le drapeau bleu et le blanc d’Israël est agité au vent fièrement par les participants. Le 16 septembre, le drapeau frappé de l’étoile de David est apparu dans des rassemblements à Bruxelles, à Hambourg et à Stockholm. Cette adhésion sans précédent au drapeau israélien est un signe de reconnaissance pour le soutien inconditionnel d’Israël aux droits du peuple kurde et des relations historiques entre les deux pays.
Ces rassemblements font écho à un référendum pour l’indépendance prévu par le Gouvernement Régional du Kurdistan le 25 septembre. Annoncé depuis juin, le Parlement du Kurdistan de la région autonome, située au nord de l’Irak l’a approuvé le 15 septembre. Depuis le 5 septembre, la région du Kurdistan et les communautés kurdes de Diaspora ont organisé des rassemblements de plus en plus vastes, en soutien aux espoirs d’indépendance de la nation. « Cela fait plus de 100 ans que nous cherchons à l’obtenir », disent de très nombreux Kurdes.
La réponse de la Communauté Internationale a été plus que frileuse. Le 15 septembre, la Maison Blanche a diffusé un communiqué affichant que les Etats-Unis ne soutiennent pas l’intention d’organiser un référendum.
D’autres pays membres de la coalition internationale combattant Daesh et qui exploitent les Kurdes comme de la chair à canon, ont aussi fait pression sur le GRK pour qu’il reporte (indéfiniment) ce scrutin. Israël est le seul pays à appuyer ouvertement les aspirations kurdes. « Israël soutient les efforts légitimes du peuple kurde pour créer son propre Etat », a émis le bureau du Premier Ministre Binyamin Netanyahu,le 13 septembre. S’exprimant face au Sommet International sur le Contre-terrorisme à l’ICT Herzliya, le 11 septembre, la Ministre de la Justice Ayelet Shaked a déclaré : « Israël et les pays occidentaux ont un intérêt majeur à l’instauration d’un Etat du Kurdistan indépendant ».
Dans la région du Kurdistan, les drapeaux israéliens ont flotté sur les manifestations d’Akre, Dohuk et Erbil. Des dizaines de milliers de personnes ont assisté à ces événements. Il n’y a d’habitude aucun autre rassemblement au Moyen-Orient, en dehors d’Israël où seront présents des drapeaux israéliens. En Egypte une récente controverse a même éclaté à propos de l’image d’un drapeau israélien sur la carte d’un manuel scolaire. En Iran, les seuls drapeaux israéliens qu’on montre sont ceux qui sont brûlés ou piétinés. Même à travers toute l’Europe ou en Occident, les drapeaux israéliens sont souvent une pomme de discorde, interdits dans certains événements ou le réceptacle de toutes les colères déchaînées durant des manifestations antisionistes-antisémites.
Les Kurdes, cependant, ont une histoire longue de bonnes relations avec Israël, autant quand les Juifs vivaient au Kurdistan avant la fondation d’Israël qu’après, quand Israël a envoyé une assistance clandestine aux Kurdes résistant à l’oppression irakienne. Au cours de ces dernières années,des hommes politiques ont,de plus en plus, exprimé ouvertement leur soutien aux Kurdes.
Dans les conversations que j’ai eues avec les soldats, hommes politiques et locaux kurdes, ils perçoivent généralement Israël et son peuple comme étant confrontés aux mêmes ennemis, qu’il s’agisse du génocide commis par Saddam Hussein, dans les années 1980 que l’extrémisme islamiste tel que celui de Daesh, plus récemment. Aujourd’hui, l’Iran et ses milices chiites à travers la région menacent autant les Kurdes qu’Israël.
Le gouvernement central irakien à Bagdad s’est opposé vivement à ce référendum et menace la région kurde de répercussions si elle persiste sur cette voie.
Massoud Barzani, le Président du GRK, a déclaré que le référendum ne serait en aucune façon reporté à plus tard et que le « dialogue avec Bagdad reprendra après le référendum ». Les cercles dirigeants kurdes favorables au référendum ont souligné qu’il relève du droit le plus naturel et élémentaire.
Alors que la date du référendum approche, on observe une présence grandissante de drapeaux israéliens et un sentiment que l’Occident n’est pas au rendez-vous, aux côtés des aspirations kurdes à la démocratie et aux exigences d’accéder aux mêmes libertés et au même droit au référendum que certains états occidentaux, comme le référendum écossais, catalan ou même le Brexit britannique.
Jusqu’à présent, les drapeaux n’ont pas suscité la moindre controverse. Historiquement, dans les cercles nationalistes arabes, le Kurdistan a été accusé de vouloir devenir « un Second Israël » (reproche encore formulé, il y a deux jours par l’ancien dictateur chiite corrompu Nouri Al Maliki). Ofra Bengio remarquait dans un article de 2014, au Middle East Quarterly (le trimestre du Moyen-Orient) que cette accusation remonte déjà à au moins 1966, alors formulée par le Ministre de la défense irakienne, Abd al-Aziz al-Uqayli. Etant donnée cette longue histoire d’accusations contre les Kurdes, il semble que cette visibilité du drapeau israélien représente la maturation de décennies de culture de cette relation unique.
![]() |
![]() |
What´s a Wonder! Praise and Thank to G.od! We love you so much!
Shana tova!
En français ,SVP