L’Iran affirme avoir déjoué un « sabotage » dans une usine d’enrichissement nucléaire.

Les autorités iraniennes ont arrêté des membres d’un réseau lié à Israël qui ont tenté de saboter une usine clé d’enrichissement nucléaire, ont rapporté lundi les médias officiels.
Les suspects « avaient prévu de saboter l’installation de Fordo et ont été arrêtés par les services de renseignement des Gardiens de la révolution », a indiqué l’agence de presse Irna. Fordo est un centre souterrain d’enrichissement d’uranium à l’extérieur de la ville centrale de Qom, à environ 180 kilomètres au sud de Téhéran.

Irna n’a pas précisé l’identité des suspects ni précisé combien ont été arrêtés. Mais il a déclaré que des agents des services de renseignement israéliens avaient tenté « d’approcher » un employé de Fordo, après avoir « recruté » un de ses voisins, pour obtenir des informations sur une centrifugeuse utilisée dans le complexe.
L’Iran a accusé à plusieurs reprises des agents américains ou israéliens d’espionner et de tenter de saboter son programme nucléaire, notamment en tuant des scientifiques. En août 2012, des saboteurs ont fait sauter des lignes électriques alimentant Fordo.
Deux ans plus tard, l’Iran a déclaré avoir arrêté des « espions » dans la province de Bushehr , qui abrite la seule centrale nucléaire du pays.

En 2020, Téhéran a accusé Israël d’avoir tué le scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh lors d’une attaque près de la capitale. L’année suivante, il a affirmé qu’Israël était à l’origine d’une « petite explosion » dans son usine d’enrichissement d’uranium de Natanz.
Les allégations de lundi sont intervenues à la veille d’une visite à Moscou du ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian pour des pourparlers nucléairesLes pourparlers à Vienne pour relancer l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales ont récemment progressé. Mais ils ont été interrompus après que la Russie a exigé ce mois-ci des garanties que les sanctions occidentales imposées après son invasion de l’Ukraine ne nuiraient pas à son commerce avec l’Iran.
L’accord de 2105 a accordé un allégement des sanctions à l’Iran en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Mais les États-Unis se sont retirés de l’accord en 2018 sous le président Donald Trump et ont imposé des sanctions économiques sévères à différents secteurs, y compris les exportations de pétrole. L’Iran a riposté en violant certaines parties de l’accord, notamment en reprenant l’enrichissement à Fordo.

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