Ni Israël ni les Etats-Unis ne sont intervenus, et pour cause, lorsque l’Iran a réalisé une percée, sur un nouveau terrain stratégique, lundi 1er octobre, en envoyant un escadron de 7 à 11 drones furtifs pour attaquer l’Etat islamique en Syrie. Les drones d’attaque restent une source de préoccupation majeure par rapport aux six missiles (sur 8) de surface lancés par les gardiens de la révolution à Kermanshah, depuis l’ouest de l’Iran. Comme les missiles, les drones d’assaut ont traversé l’espace aérien irakien pour atteindre leurs cibles en Syrie, sans demander la permission à Bagdad ; mais, contrairement aux missiles, ils sont également rentrés chez eux par le même itinéraire, sans encombre. Pas un seul avion israélien ou américain n’a pris l’air pour les arrêter, puisque leurs coordonnées et trajectoires ne menaçaient pas directement des intérêts stratégiques israélo-américains à défendre.

Par conséquent, non seulement l’Iran continue d’établir une présence militaire en Syrie, au mépris du vœu d’Israël de préempter leurs efforts – mais, même en Irak, ses gardiens de la révolution ont franchi une étape supplémentaire et activé une force aérienne furtive, à partir de leur base en Iran, sur les deux frontières censées les arrêter.

Des sources militaires ont identifié les drones comme étant les «Saeqehs» (Thunderbolts), une réplique du drone espion américain Sentinel RQ-170 que les Iraniens ont abattu il y a sept ans et reconstruit avec l’aide d’ingénieurs chinois. Il y a neuf mois, les avions de l’armée de l’air israélienne ont abattu un drone armé de ce type au-dessus de l’espace aérien israélien (pénétration pendant 1 minute trente), dans la vallée du Jourdain, après son entrée dans l’espace aérien jordanien à partir de la Syrie. Lundi, l’Iran a déployé une escadrille complète de ces super drones pour leur première opération (hormis celle avortée au-dessus des cieux israéliens). Par cette action, Téhéran a démontré sa capacité à lancer des missiles et à attaquer avec des drones à partir de bases en Iran pour des frappes aériennes contre d’éventuelles cibles américaines en Syrie, ainsi que d’autres tentatives sur le territoire israélien. Ils constituent donc toujours une menace majeure pour les intérêts américains en Syrie et en Irak.

Jusqu’à présent, Téhéran, après le fiasco de la tentative de survol et d’attaque en Israël, ajuste des cibles stratégiques accessibles, comme par le tir de barrage de missiles Fateh 110 contre le PDKI kurde, à Koya, en Irak, ou cette fois, contre l’Etat Islamique, près d’Al BuKamal. Mais le message de défi s’adresse clairement (à terme) à Washington, Jérusalem et Riyad, Abu Dhabi.

Les Gardiens de la révoultion d’Iran (IRGC) Publient leirs premières images aériennes de leur attauqe au missile de lundi contre des bases de Daesh en Syrie.

 2 octobre 2018 @ 8:18 Drones iraniens , Irak , Israël , Syrie , armée américaine , US Sentinel

Strategic breakthrough for Iran in unimpeded drone-missile attack on E. Syria