Un sujet qui oppose encore et toujours les analystes au Moyen-Orient, une partie d’entre eux estiment que le Hezbollah a su démultiplier sa force militaire depuis 2012, grâce au combat mené aux côtés du président syrien Bashar El-Assad contre des groupes rebelles et extrémistes.

La tension est toujours aussi palpable du côté libanais de la frontière israélienne. Pas seulement parce que c’est là que le Parti de Dieu y cache ses missiles, dans des bunkers lovés au cœur des collines, et qu’il a perfectionné son réseau de tunnels menant vers Israël, mais surtout parce qu’il vient d’y transférer une partie de ses troupes mobilisées en Syrie.

De son côté, Israël a récemment mené une série de simulations dans un village arabe de la région afin de préparer ses soldats à combattre en territoire libanais.

L’État hébreu aurait-il bien retenu la leçon servie à la suite de la guerre de 2006 au cours de laquelle l’ennemi chiite s’est avéré être un adversaire plus difficile qu’il ne l’estimait, aguerri par des décennies de combat au moyen d’armes sophistiquées ?

Depuis 2006, certains experts affirment que le Hezbollah n’a pas manqué de renouveler son stock par l’entremise des régimes syrien et iranien. En 2016, il aurait même appelé près de 20 000 soldats actifs et 25 000 réservistes à l’image d’une armée moyenne. Israël croit savoir que le Hezbollah détiendrait près de 120 000 roquettes prêtes à l’usage, un arsenal de guerre supérieur à celui des États de l’Union européenne. Membre du Atlantic Council, un think-tank basé à Washington, Bilal Saab explique que « Le Hezbollah est le sous-État le plus résilient et le plus militairement capable que le monde ait jamais connu ».

Le front de trop pour le Hezbollah ?

Néanmoins, la frontière du sud Liban, qui n’a peut-être jamais connu de répit, pourrait bien être le front de trop pour l’organisation chiite libanaise, déjà présente en Irak aux côtés des milices chiites contre l’État islamique (ISIS) et en Syrie où la tension s’intensifie contre les États-Unis.

Pour Hilal Khashan, professeur de Science politique à l’université américaine de Beyrouth, « Si Israël est déterminée à une guerre puissante, le Hezbollah n’aura aucune chance », sans compter que l’État hébreu bénéficie d’accords d’armes conséquents avec les États-Unis et détient des systèmes de défense antimissile haut de gamme tels que le Dôme de fer.

« Nous sommes au courant des efforts entrepris par le Hezbollah », confie Jacques Néria, un ancien responsable du renseignement militaire israélien. « La première besogne d’Israël sera de neutraliser la menace des missiles de façon à subir un minimum des tirs de roquettes. Nous sommes un peuple obstiné… Je conseille au Hezbollah de ne pas le sous-estimer. »

Coolamnews

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