La paracha de la semaine s’ouvre sur la mitsva qui incombe à Aharon d’allumer la ménorah.
Voici le deuxième verset de la paracha : « daber el aharon véamarta élav béha’alotékha ète hanérot el moul péné haménora yaïrou chiv’at hanérot ». Voici la traduction littérale : « Parle à Aharon, tu lui diras : quand tu feras monter les lumières, c’est vers le vis-à-vis de la face de la ménorah que les sept lumières éclaireront ».
Ce verset évoque la Téchouva et l’attachement aux Tsadikim.


Le verset indique : « Quand tu feras monter les lumières ». Rachi, le commentateur du 11ème siècle, explique que l’allumage de la mèche doit se poursuivre jusqu’à ce que la flamme s’élève d’elle-même. Quand un homme dispense un conseil, il « allume » une lumière dans la conscience de l’autre.

Aharon, l’homme du hessed, tourné vers les autres ne doit pas se contenter de simplement allumer puis retirer sa main, autrement dit dispenser un conseil puis s’éclipser. Il doit accompagner, renforcer, encourager autrui, jusqu’à ce que la flamme s’élève d’elle-même : autrement dit, que le conseil reçu soit intégré et mis en pratique par son bénéficiaire.
Mais le ner – lumière n’est pas seulement le conseil prodigué, c’est aussi Ner H nichmat Adam : l’âme de l’homme est une ner – lumière de H. Béha’alotékha ète hanérot- Quand tu feras monter les lumières – devient ainsi : quand tu feras monter les âmes vers H en leur dispensant des conseils, tu dois veiller à quelque chose de très important.

La suite du verset avertit : « c’est vis-à-vis de la face de la ménorah que brilleront les sept lumières. » Rachi explique que les mèches étaient toutes dirigées vers la flamme centrale, située non sur les six branches latérales de la ménorah mais sur son corps même, soit la branche centrale.
Cela signifie que les conseils ne peuvent porter leurs fruits, c’est-à-dire éclairer, que s’ils sont orientés vers la flamme centrale, qui représente les Tsadikim, dépositaires de notre Tradition.

Car en chaque génération nous avons des bergers authentiques, des Tsadikim éminents, qui savent éclairer et guider le peuple en le dirigeant selon le chemin de la Torah et de la pratique des mitsvot.

C’est vers eux, la flamme centrale, que toutes les mèches latérales, les âmes d’Israël se tournent, car c’est seulement d’eux que l’on puise les conseils authentiques qui conduisent l’homme sur le droit chemin. Alors la fin du verset « les sept lumières brilleront » se comprend ainsi : en dirigeant les mèches vers la flamme centrale, chacune reçoit d’elle en quelque sorte la lumière dont elle a besoin pour briller.

Autrement dit, les âmes d’Israël reçoivent les conseils de vérité des vrais Tsadikim (la flamme centrale), et en retour, elles se mettent à briller. Le conseil authentique est celui qui donne la voie à suivre pour se rapprocher de H, autrement dit se repentir. Quand tu feras monter les lumières : quand tu rapprocheras les âmes auprès d’H en leur faisant faire téchouva, tu dois veiller à ce qu’elles soient attachées aux Tsadikim, « la face de la ménorah ». Alors en retour, elles recevront le conseil adéquat. Quand le moment est-il propice pour faire monter les lumières, soit élever les âmes d’Israël ? Le verset indique en allusion : « el moul » – « en direction de » a les mêmes lettres que « méEloul » : à partir de Eloul …

Car à partir du mois de Eloul, mois propice à la Téchouva, l’homme, à l’approche de la fin de l’année, est davantage enclin à réfléchir sur sa situation : Est-ce une bonne chose de continuer sa vie de cette manière ? Ne faut-il pas essayer de prendre de nouvelles résolutions pour se transformer, en un mot s’élever, à l’image des lumières de la ménorah ?

En s’attachant aux vrais Tsadikim, on peut, en retour, recevoir la lumière dont nous avons besoin pour faire téchouva sincèrement. C’est ainsi que la période qui s’étend du 1 Eloul à Hochana rabba pourra nous illuminer spirituellement car il s’agit des 7 lumières chiv’at hanérot de la fin du verset.
En effet, le Créateur nous a donné sept semaines pour faire téchouva, depuis le 1er Eloul jusqu’à Hochana Rabba. Et ceci est en allusion dans ces deux derniers mots : chiv’at hanérot, qui a les mêmes lettres que « ‘Et – Ner – Téchouva » soit « Période – Lumière – Repentir ».

Ainsi ce verset se résume de la façon suivante.
Quand tu feras monter les lumières, les âmes d’Israël pour les rapprocher d’H en leur dispensant des conseils, c’est face à la branche centrale, c’est-à-dire en se référant aux Tsadikim qu’ils devront recevoir ces conseils. Alors les sept lumières brilleront : à partir du mois du 1er Eloul, vient la période propice à la téchouva.


Shmouel DARMON

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