Pendant 70 ans, l’histoire des Juifs qui se sont accrochés à la foi et au rituel dans les camps de la mort a été négligée. Maintenant, les guides sont équipés pour nous éclairer sur ces luttes.

Construire une soukka clandestine, mettre des phylactères, chercher à recevoir un conseil rabbinique : malgré le risque de mort immédiate si on est pris, la résistance spirituelle – grande et petite – a été forte chez les juifs religieux dans les camps de concentration nazis.

Pourtant, depuis plus de 70 ans, les manières dont tant d’hommes et de femmes se sont battus pour pratiquer leur foi dans des circonstances aussi difficiles ont largement été ignorées : une omission que l’on ressent particulièrement lors des visites d’Auschwitz-Birkenau.

 

« L’histoire de l’Holocauste s’est concentrée en grande partie sur ce qui s’est passé chez les Juifs. En se concentrant sur l’individu dévasté par le génocide, par défaut, il devient l’auteur de l’histoire. Lorsque vous parlez de ce qui est arrivé à la victime, l’histoire humaine est sublimée », a déclaré le Dr Henri Lustiger-Thaler, conservateur en chef du Amud Aish Memorial Museum à Brooklyn, New York, et professeur de sciences sociales au Ramapo College dans le New Jersey.

En effet, une grande partie de ce que les gens voient en visitant les camps de concentration et d’extermination est assez clinique : des tas de valises, soigneusement étiquetés avec les noms et les adresses, des tas de serrures. De tels artefacts sont nécessaires pour aider à raconter l’histoire de l’Holocauste, mais peuvent détourner une grande partie de l’attention sur ce que les nazis ont fait plutôt que sur la manière dont les prisonniers juifs l’ont vécu.

Henri Lustiger-Thaler, conservateur en chef au Amud Aish Memorial Museum et professeur de sciences sociales au Ramapo College dans le New Jersey, a aidé à former 70 guides au musée Auschwitz-Birkenau sur la façon dont les juifs religieux ont gardé leur foi. (Crédit : Rachel Bensimon)

Henri Lustiger-Thaler, conservateur en chef au Amud Aish Memorial Museum et professeur de sciences sociales au Ramapo College dans le New Jersey, a aidé à former 70 guides au musée Auschwitz-Birkenau sur la façon dont les juifs religieux ont gardé leur foi. (Crédit : Rachel Bensimon)

En collaboration avec le musée d’Auschwitz-Birkenau, les éducateurs d’Amud Aish et du Kleinman Holocaust Education Center se sont rendus en Pologne, où ils ont formé les guides d’Auschwitz pour qu’ils racontent mieux l’histoire de la conviction et de la foi et des prisonniers juifs orthodoxes et comment ils ont vécu cet emprisonnement.

L'entrée du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau avec le célèbre slogan "Arbeit macht frei" (Le travail libère). (Crédit : Joël Saget/AFP)

L’entrée du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau avec le célèbre slogan « Arbeit macht frei » (Le travail libère). (Crédit : Joël Saget/AFP)

Lire la suite

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
yirme

il est facile de faire 1 jugement …. , mais chacun dans cette nuit là à fait selon « Sa FOI » !!!
Parenthèse :la racine de -> FOI en Hébreux se résume ainsi : fidélité , confiance , ainsi soit-il .
Il n’est question ni de faiblesse ni de force .
les Sages disent :Qu’il faut avoir été à Sa place pour en tirer 1 éventuel jugement ! sans oublier qu’il faut analyser  » S.V.P SAVOIR , VOULOIR , POUVOIR , …. .
pour ce court commentaire je vous laisse y réfléchir .
force , courage et honneur !

Jak

La Foi? c’est une foutaise à usage Privé…pour justifier lanon Action et une passivité suicidaire sans effet. Il fallait faire payer chèrement sa peau et non pas « mourir soi-disant dignement »!
Ceux qui l’ont gait se sont sauvés ou ont nuit gravement à l’Ennemi. Tous les autres sont strictement morts pour rien que pour faire plaisir aux Nazis et faciliter leur tâche.
Ceux qui ont survécu l’ont dû à la chance d’être plus solides et de résister à la maladie notamment et à la douleur (qualités organo-génétiques)ou placés plus près des cuisines!Voilà tout.
Quand on pense que les juifs de Varsovie notamment, ont attendu avril 43 pour commender à se battre….Contre l’Avis des Anciens et de la Majorité!? .On reste pantois.