Chiffre record : les partis religieux sont majoritaires dans la coalition

Pour la première fois depuis la création de l’Etat, les partis religieux sont majoritaires au sein de la coalition 33 mandats contre 32 pour le Likoud. C’est une occasion historique de s’engager dans les affaires de religion et d’État, avec l’accord des partis ultra-orthodoxes et religieux.

Les résultats des élections peu concluantes montrent un chiffre étonnant : les trois partis qui composent la coalition, le Likoud, le sionisme religieux du Shas et le judaïsme de la Torah atteignent 65 sièges, plus ou moins, soit une solide majorité à la Knesset avec laquelle toute décision peut être prise. passé.

Nous avons déjà publié qu’il s’agit de la Knesset avec le plus de porteurs de kippa et de diplômés en éducation religieuse avec 47 sièges. Mais certains d’entre eux sont dans le parti du camp d’État, Yesh Atid et même un député religieux dans le parti travailliste.

Au sein de la coalition – une majorité pour les partis religieux

Mais la segmentation interne montre que pour la première fois depuis la création de l’Etat, les partis religieux sont majoritaires au sein de la coalition. Le Likoud avec 31 mandats, contre 14 pour le sionisme religieux, 11 pour le Shas et 8 pour le judaïsme de la Torah, soit 33 mandats pour les partis religieux contre seulement 32 pour le Likoud. C’est une occasion historique de traiter des questions de religion et d’État, avec l’accord des partis ultra-orthodoxes et religieux.

Jusqu’à présent, les questions de réforme et de conversion casher étaient proposées par des députés de partis laïcs ou libéraux, Elazar Stern, Aliza Lavi et Matan Kahana. Cette fois, les rênes sont entre les mains de la coalition avec une majorité solide et homogène pour la religion et l’État. Smotrich et les députés ultra-orthodoxes connaissent la nécessité d’améliorer le système de cacheroute, de conversion, d’éducation religieuse et ultra-orthodoxe, etc.

Cette fois, ils peuvent aussi agir, sans le veto de la faction de Moshe Kahlon et Kulanu ou du mouvement de Lapid. Avec le soutien du Grand Rabbinat de l’extérieur et des rabbins des partis à l’intérieur, ils peuvent apporter les changements nécessaires dans les questions religieuses et étatiques. Il reste 4 ans pour faire ces changements sereinement, avec un large accord et surtout sans provocations.

Comme dans les questions de gouvernance, de sécurité et de budgétisation. La balle est entre vos mains, vous avez la majorité et cette fois, il n’y a pas d’excuses.

Mais au-delà de la victoire actuelle, ne pas prendre conscience que cette situation sera durable, serait une erreur. Nous l’avons dit par ailleurs, la démographie du camp religieux est beaucoup plus performante que celle du camp laïque, qui ne pourra espérer de victoire sans l’apport de la population arabe. Or le modèle laïc n’est pas le modèle de la société arabe. Il se pourrait donc que la gauche laïque devra pour longtemps se contenter de quelques places dans l’opposition.

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