40-45 : les femmes du IIIe Reich, une responsabilité méconnue et pourtant bien réelle – © Tous droits réservés

39-45 : les femmes du IIIe Reich, une responsabilité méconnue et pourtant bien réelle

Garance Fitch Boribon 13 août 2019 à 14h24

1945: sur les images de l’Allemagne en ruine, ne figurent pratiquement plus que d’innocentes jeunes femmes.

Mais où étaient-elles et que faisaient-elles pendant la guerre ? Les femmes allemandes, victimes collatérales de la guerre 40-45 ou complices dociles ?

Barbara Necek Réalisatrice du documentaire  » Femmes du IIIe Reich  » était l’invitée de Jean-Pol Hecq et Laurent Dehosay dans un Jour dans l’Histoire.

On a longtemps vu la femme allemande comme endurante, courageuse et tellement travailleuse.

Les femmes allemandes ont été considérées comme un moteur essentiel de la reconstruction dans les années 50 et 60.

Or la réalité de l’histoire est toute autre, elles aussi, ont participé volontairement à la mise en place du régime nazi.

Des femmes plus volontaires que réfractaires

Il est vrai que les femmes ont joué un rôle central et qu’elles ont porté à plein bras la société allemande après la guerre, c’est vrai également qu’elles ont enduré après la guerre les bombardements des alliés, qu’elles ont été séparées de leur mari, père, frère et enfants partis à la guerre, qu’elles ont souffert des privations.

Il est vrai aussi en tout cas que certaines ont été violées par les soldats soviétiques. Mais finalement à part quelques-unes qui ont été jugées et d’autres pendues, la femme allemande est plutôt sortie blanchie de la seconde guerre mondiale.

Pourtant celles qui n’étaient pas occupées à élever de futurs combattants nazis, furent militaires, infirmières, secrétaires, ouvrières, gardiennes de camp de concentration…

Dans leur immense majorité, elles ont docilement endossé le rôle qu’Hitler leur avait réservé: être les fidèles et précieuses auxiliaires d’un régime qui, pourtant, était extrêmement misogyne.

Symbole faussé de l’innocence

Le documentaire « Femmes du IIIe Reich » de Barbara Necek montre qu’une énorme quantité de femmes se sont volontairement impliquées dans la machinerie hitlérienne, ont fait preuve d’un parfait fanatisme, et ont été les auxiliaires zélées des pires crimes nazis, que ce soit comme infirmières dans les programmes de liquidation des handicapés, comme gardiennes de camp de concentration, ou encore comme secrétaires dans l’armée, ouvrières dans les armées.

Les premières images de l’Allemagne après la guerre montrent les femmes, jolies, en train de déblayer les rues saccagées par bombardements.

Après la guerre, on voit beaucoup de femmes. Elles sont alors un symbole du renouveau et de l’innocence, elles sont considérées comme les victimes de la guerre, et les médias se ruent sur ces images et construisent alors eux aussi cette vision faussée de la réalité.

Un certain enthousiasme

Le nazisme a proposé un rôle à chacun des citoyens allemands à la seule condition qu’il soit du bon côté allemand, chacun peut jouer un rôle, chaque citoyen a une importance.

S’ils étaient considérés comme de bons allemands, les femmes comme les hommes pouvaient participer à ce projet d’une nouvelle Allemagne, et la vie serait bien sûr meilleure pour les bons Allemands. Et comme l’explique Barbara Necek, les femmes participent à ce projet car on leur propose d’être partie prenante.

 » On leur propose évidemment d’être femmes au foyer, même si cela semble rétrograde et misogyne, mais finalement on donnait une valeur à leur travail à ce qu’elle faisait, c’était une forme de légitimé et de mise en valeur. Elles se sont senties valorisées c’est pourquoi elles se sont impliquées, beaucoup de femmes vont malgré tout aller plus loin.  »

En effet très vite le régime se rend compte qu’il ne peut pas se passer de la force de travail des femmes, on a besoin de petites mains, infirmières, secrétaires… Des jeunes femmes entre 20 et 25 sont alors élevées dans l’idéologie nazie, et deviennent alors parties prenantes du projet.

Une perspective assez émancipatoire pour les femmes

Une des obsessions du régime nazi était la pureté de la race aryenne, dans cette optique eugénique il fallait que la société allemande élimine toute personne qui ne correspondait pas à cette  » race « .

Dès 1933, une loi rend obligatoire la stérilisation des personnes jugées impures et inaptes, et réglemente l’avortement. Au fur et à mesure, le régime se durcit, et est de plus en plus innommable.

On trouve alors des femmes pour endoctriner, on crée une nouvelle génération d’infirmières à qui on inculque que certains patients valent plus la peine que d’autres.

Ces jeunes femmes grandissent avec ces valeurs-là, elles s’impliquent dans ce modèle de société et rapportent les enfants non conformes au régime nazi.

Barbara Necek souligne que les infirmières qui prêtent serment à l’époque semblent n’éprouver aucun remords et que cela ne semblait pas leur poser de problème moral. Preuve en est dans des journaux intimes, des lettres personnelles de l’époque.

Les femmes accompagnent consciemment les premiers handicapés mentaux et physiques dans les chambres à gaz.

Une Justice misogyne

Dans les camps de la mort, l’exemple le plus choquant, c’est que les femmes même si elles n’ont pas de rôle officiel au sein du régime SS participent à leur façon au bon fonctionnement de la mécanique.

Elles étaient mariées aux hommes qui faisaient partie de l’élite du pays : les SS et étaient vivement encouragées à suivre leurs hommes sur les lieux de travail. Ces femmes voyaient leur rôle comme un soutien moral, psychologique et faisaient tout pour maintenir la façade et offrir un quotidien normal, pour faire paraître cette vie de bourreau normale.

L’homme rentrait avec ses bottes ensanglantées pour retrouver femmes et enfants, dans une sorte de normalité maintenue et déconcertante. De plus, les femmes profitent de leur statut dans les camps pour s’enrichir par des biens volés aux victimes enfermées dans ceux-ci.

Dans les images du film, beaucoup d’images déjà connues, on voit les femmes mais il faut lire l’Histoire autrement. « On connaît les foules qui acclament Hitler le bras levé, mais peu de gens ont prêté attention au fait qu’il y avait des femmes » souligne la réalisatrice.

Même si ça ne change pas le regard sur cette période noire, cela montre cependant à quel point le système était bien pensé et à quel point les femmes sont importantes dans les dictatures.

Peu de femmes ont été poursuivies après la guerre, on les croit innocentes, victimes même, occultées par les Allemands.

Les femmes ont bénéficié du même sexisme pour la Justice, les juges ne pensaient pas qu’elles pouvaient avoir des responsabilités et pourtant, c’est tout le contraire.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Jankel

Histoire confuse et possible mais dérisoire: les juifs trahissent très bien les leurs et eux-mêmes d’ailleurs également! leur Haine de Soi chez les grands Pathologgiques est assez forte et folle pour cela. Les femmes sont aussi perverses et sado-masochistes que les hommes et si elles apparaissent moins criminelles c’est que leur EXPRESSION est différente et plus cachée et subtile que celle de la violence masculine! (Certaines sadiques homosexuelles fonctionnaient comme des Hommes!) Mais cette vision ne plait pas aux tenants de la Mode Genrée qui fait de Freud un ignare escroc faussaire! Mais oublie de donner une explication plus solide à leur Nosographie et étiopathogénie de remplacement…qu’ils ne donent pas même…..
Subalternes, elles suivirent comme 90% des Alleùmands qui se dégagent de leur responsabilité! OnN’EXPLIQUE pas dans les livres et les films et interviews POURQUOI et COMMENT les Scholl et les familles de leurs amis de La Rose Blanche; ont fait, EUX pour résister à la Hitler Jugend le MBD des filles La propagande de Goebbels et le silence complice des Eglises voire leur participation (Deutsche Kristen)

Moshe

Tout-à-fait d’accord avec vous, sauf sur le terme « subalterne ».
Selon moi elles ont mis Hitler au pouvoir, en faisant pencher la balance des élections démocratiques, subjuguées probablement par l’Autoritaire.
Puis elles ont payé le prix…

Bonaparte

Magda Goebbels ( suite )

Le père de Magda Goebbels était juif, selon un nouveau document
Une carte de résidence montre que le beau-père du propagandiste nazi était Richard Friedlander, assassiné à Buchenwald
L’épouse du ministre nazi de la Propagande Joseph Goebbels avait un père juif, selon un nouveau document découvert dans les archives de Berlin.

Le document a été publié dans le quotidien allemand Bild, a annoncé le Jewish Chronicle londonien.
Il montre que le père de Magda Goebbels était un homme d’affaires juif, Richard Friedlander, qui a épousé la mère de Magda, Auguste Behrend, quand Magda avait sept ans. Friedlander avait eu une liaison en 1901 avec Behrend avant qu’elle n’épouse l’ingénieur allemand Oskar Ritshel, qui avait été accusé d’avoir mise Behrend enceinte avant leur mariage.

La carte de résidence de Friedlander, le document trouvé dans les archives, affirme que Magda est sa fille biologique, selon le Jewish Chronicle.

Friedlander est mort dans le camp de concentration de Buchenwald en 1939 ; sa fille n’a pas tenté de l’aider.

Les Goebbels avaient été décrits par les nazis comme la famille aryenne idéale.

Joseph et Magda Goebbels et leurs six enfants se sont suicidés le 30 avril 1945, au lendemain du suicide d’Hitler.

The Times of Israël du 22 /08/2016

Bonaparte

Pour la petite histoire qui nous concerne :

La Premiére dame du Troisiéme Reich d’origine juive ?

En effet :

 » Magda Goebbels joue alors un rôle qui peut être comparé à celui de « Première dame » du Troisième Reich, en participant à des cérémonies officielles, des réceptions, des visites d’État et en se posant dans la propagande du régime nazi comme la « plus grande mère du Reich »

Magda Goebbels, née le 11 novembre 1901 à Berlin où elle est morte le 1er mai 1945, était la femme de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du Troisième Reich.

Née d’une union illégitime entre un ingénieur et une employée de maison, Magda Behrend n’est tout d’abord pas reconnue par son père biologique. Sa mère se marie par la suite avec un riche commerçant juif, Richard Friedländer, qui participe à l’éducation de sa belle-fille et lui donne son nom. Par sa fréquentation de pensionnats huppés et des milieux mondains, Magda Friedländer devient bientôt une jeune fille de la haute société. Elle a une relation amoureuse avec le jeune sioniste Victor Arlosoroff et porte alors un certain intérêt à la cause qu’il défend, la création d’Israël. En 1921, elle se marie avec Günther Quandt, un des hommes les plus riches d’Allemagne, âgé de 40 ans alors qu’elle n’en a que 19. Le couple a un fils, Harald, mais le mariage est un échec et ils divorcent en 1929  » .

Moshe

Quoi qu’il en soit c’était une salope..