Ces drones ne peuvent pas avoir été montés de manière improvisée ou artisanale, a déclaré le Chef de Département de Développement des Véhicules Aériens sans Pilote de l’Etat-Major russe, le Major-Général Alexander Novikov, le 11 janvier, selon un média appartenant à la Fédération de Russie.

“La création de drones de cette classe est impossible si on recourt à des procédés improvisés.  Leur développement et leur mise en service impliquent la présence de specialistes, qui ont entrepris une formation spéciale dans des pays qui fabriquent et utilisent des systèmes pour véhicules aériens sans pilote,” a déclaré Novikov en ajoutant que l’assemblage et l’usage de drones correspond à une mission d’ingénierie qui exige « une formation et un entraînement particulier, un savoir-faire dans divers domaines scientifiques et une expérience pratique  dans la création de ces engins.”

Ces drones ne peuvent pas, non plus, être utilisés sans logiciels spéciaux et de telles attaques requièrent l’information suffisante sur la localisation exacte des cibles et des paramètres comme l’altitude, le temps de vol et la vitesse du vent. Ces informations ne peuvent pas être obtenues à partir de sources ouvertes, selon Novikov [ce qui suppose des précisions détenues par un service secret).

Les explosifs adaptés aux charges et transportés par les engins aériens sans pilote impliqués dans les attaques des bases de Hmeimim et de Tartous ne peuvent être mis au point dans des conditions d’atelier artisanal.

“L’analyse préliminaire a démontré que le principal explosif utilisé pour ces bombes est du tetranitrate  de pentaerythritol (également connu sous le nom de PETn, PENTA ou TEN), qui a un rendement bien supérieur à l’hexogène. cet explosif est fabriqué dans un certain nombre de pays, dont le site d’agents chimiques de Shostka, en Ukraine. il ne peut pas être mis au point de manière artisanale  ni prélevé sur un autre missile ou une autre munition,” a déclaré Novikov.

Le général a ajouté que l’un des engins sans pilote était équipé d’une « caméra-vidéo conçue afin de contrôler et d’ajuster les frappes si nécessaire »

“Les armes adaptées sur les drones méritent toute notre attention. ce sont des engins explosifs improvisés pesant environ  400 gramMEs, garnis  d’éléments percutants – des roulements à bille et un rayon de frappe  de plus de 50 mètres,” At-il poursuivI.

Il a aussi fait remarqué que jusqu’à il y a peu, les djihadistes utilisaient des droens « essentiellement pour des missions de reconnaissance. Il n’y a eu que des incidents isolés, qui ont été corrigés, chaque fois qu’ils ont été utilisés en vue d’attaques ». Ces drones étaient essentiellement des modèles improvisés, faits de composants vendus sur le marché civil (quadricoptères, etc.).