Le projet de trêve égyptien à Gaza offrant au Hamas «Un calme contre de l’argent frais » est inacceptable pour Israël

 

Le Caire s’efforce de pousser Israël à accepter l’un des pires contrats qu’il lui ait jamais été proposé, même si le prix offert en échange est l’adhésion du bloc sunnite que l’Égypte construit avec l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis.

Le dernier projet égyptien adopte les mauvaises habitudes de la corruption pratiquée par le Hamas palestinien, consistant à offrir à Israël le «calme en échange du calme». En concluant l’accord de trêve contre rançon, le Hamas pourrait bien s’en tirer avec «un calme obtenu en échange d’argent ». Les autorités anti-terroristes qui, partout dans le monde, ont cédé aux demandes de paiement émanant de terroristes sont confrontées à toutes sortes de dangers, même lorsque, comme dans le cas de la bande de Gaza, l’accord est entouré de « considérations humanitaires », comme certains ministres israéliens tentent de s’en convaincre.

Dans l’espoir de réunir le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (Abou Mazen) après de nombreuses tentatives infructueuses, le président égyptien Abdel-Fatteh El-Sisi l’a invité à être l’hôte de la réunion du Forum mondial de la jeunesse qui se tiendra le 3 novembre à Sharm El-Sheikh. On lui a donné l’occasion de présenter le dossier palestinien aux 165 participants. Pour sécuriser l’événement, l’armée égyptienne a été placée en état d’alerte dans tout le sud du Sinaï et les routes menant à la ville ont été bloquées. Un cordon de police a été instauré autour de l’aéroport pour les visiteurs entrants et des dispositifs de détection d’explosifs ont été déroutés vers Sharm, plutôt que de s’acquitter de leurs tâches habituelles consistant à lutter contre le principal danger que représente l’Etat islamique dans le Sinaï.

Le président égyptien, tout en tentant pour la énième fois de persuader le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas de prendre en charge la bande de Gaza, ne peut lui assurer aucune garantie que le Hamas démantèlera sa milice armée Ezz-e-Din al-Qassam, maintenant ou dans trois ans, ni qu’il remettra ses missiles et son artillerie lourde à l’Autorité palestinienne. Cette disposition est la condition sine qua non d’Abbas contrer la prise en charge du territoire, élément essentiel du plan égyptien. Il n’a ni armée ni armes pour y affirmer son autorité contre les terroristes armés du Hamas.

Tout ce que El-Sisi pouvait offrir à Abou Mazen réside simplement en ceci : Il n’y a rien que je puisse vous promettre pour le moment. Tout ce que j’essaie de faire pour le moment est d’empêcher le déclenchement d’une guerre majeure entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Es-tu avec moi ou pas?

La réponse d’Abbas est encore inconnue. Cependant, d’autres facteurs bougent dans la bande de Gaza. Pour avoir approuvé le plan égyptien, le Hamas s’est assuré la somme de 90 millions de dollars afin de couvrir sa masse salariale pendant six mois – une partie de la somme devant être versée par le Qatar. De nouvelles exigences surviendront inévitablement au bout des six mois. Il est clair que la demande du Hamas de 15 millions de dollars par mois en espèces a été satisfaite et que toutes les parties présentes aux négociations sur la trêve ont cédé.

Un mécanisme permettant de vérifier que ce montant ne soit pas consacré à des activités terroristes était prévu dans le plan. Cependant, tous les mécanismes internationaux jamais mis en place dans la bande de Gaza pour maintenir les fonds d’aide entrants dans des projets visant à atténuer les difficultés extrêmes de la population se sont effondrés et ont été forcés d’abandonner leurs missions. En conséquence, le Hamas a disposé de suffisamment d’argent pour construire un réseau de tunnels terroristes et développer de nouvelles armes et de nouveaux dispositifs.

Le gouvernement israélien n’a pas jugé bon de rendre public le contenu du plan de trêve égyptien pour Gaza. Les sources de DEBKAfile peuvent révéler que les clauses les plus critiques pour Israël sont absentes. Aucune sanction ni pénalité ne pèse sur la tête du Hamas pour violation de ses engagements en matière de trêve ; aucun échange de dépouilles des soldats de Tsahal tombés au combat ni des otages contre des prisonniers palestiniens n’est prévus pour l’instant – et peut-être pas avant quelques années. Et le Hamas n’est sous le coup d’aucune interdiction de continuer à fabriquer et à développer des missiles, des roquettes ou toute autre arme d’agression. La seule disposition viable contenue dans l’accord conclu par l’Égypte en vue d’une trêve à Gaza est une injection à sens unique d’argent frais contre un calme précaire, offert à fonds perdu au Hamas.

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Adaptation : Marc Brzustowski

Egyptian Gaza truce draft offering Hamas “Calm for Cash” is unacceptable to Israel

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Shirah

Non mais! Qu’est ce qu’ils s’imaginent ces mafieux criminels. Bonne idée Bonaparte, ils paient ou Israel applatit le Hamas une fois pour toutes.

Ephraïm

Israël ne va pas danser au son de la flûte du ‘hamas !

Bonaparte

C’est de la folie de céder à ce chantage .

A l’inverse Israël pourrait proposer des milliards de dollars ou on rase Gaza .

Comment fait on ?

On vit dans un autre monde avec ces criminels sans foi ni loi .

Ils ne comprennent que la matraque .

galil308

J’aime bien votre idée, et je propose un dollar personnellement . .
Sinon, on pourrait les payer en monnaie de singe, ou avec une traite à perte de vue sur la banque des aveugles..
(humour) j’ose espérer que cela a encore cours aujourd’hui..