Comment ChatGPT est devenu le cauchemar des profs

La nouvelle version de ChatGPT 3 donne des sueurs froides aux enseignants. Les étudiants en abusent pour réaliser leurs devoirs. Et rien ne permet de détecter la triche.

Si vous vous intéressez aux nouvelles technologies, vous avez certainement entendu parler de ChatGPT. Cette intelligence artificielle conversationnelle, développée par OpenAI, permet de générer du code, des plans hiérarchiques ou même des textes entiers à partir d’une simple requête.

Pour un article intitulé « Cet article a été écrit par ChatGPT », nous avions par exemple demandé à ChatGPT de rédiger un article entier en précisant le nombre de mots et le sujet de l’article. L’IA est même capable de générer ces textes en plusieurs langues : français, anglais, allemand, russe ou japonais.

Si cet outil super-puissant permet de réaliser de belles choses, il peut aussi permettre de contourner les règles. C’est le cas par exemple dans les milieux scolaires, où on observe une recrudescence de tricherie avec ChatGPT 3. L’intelligence artificielle est en effet capable de générer des devoirs ou des dissertations complètes sur des sujets hyper complexes.

Les étudiants n’ont qu’à recopier la consigne et l’IA génère automatiquement un texte. Si on considère que la réponse est incomplète, il est possible de lui écrire « Continue » pour qu’il pousse l’analyse plus loin. Le tout, en quelques secondes seulement. Cerise sur le gâteau, ChatGPT rédige à chaque fois un contenu unique. Un cauchemar pour les profs qui ont bien du mal à repérer la triche.

Comment les profs contrent la triche avec ChatGPT ?

Depuis quelques mois, les copies rédigées par ChatGPT se multiplient, si bien que le corps professoral a dû trouver de nouvelles méthodes pour contourner l’IA. Puisque les logiciels anti-plagiat ne peuvent pas détecter les devoirs réalisés avec ChatGPT, les professeurs contre-attaquent et proposent moins de devoirs à la maison.

À la place, ils proposent des devoirs en présentiel, des oraux surprise ou encore des corpus d’étude, indique Radio France. Le journal Le Devoir raconte que certains professeurs de littérature ont même détecté quelques failles dans l’IA.

Ils ont en effet constaté que ChatGPT « connaissait » très bien certaines œuvres. Ils ont donc commencé à proposer des œuvres que l’IA maîtrisait moins. Pour la prendre à défaut, il suffit en plus de proposer des textes sortis après décembre 2021, la base de données dans laquelle puise l’IA s’arrêtant à cette date (pour l’instant).

Surtout, les professeurs doivent s’entraîner à repérer les textes écrits par l’IA. C’est en tout cas le conseil donné par le MIT (Institut Technologique du Massachussetts) qui explique que nous serons demain confrontés quotidiennement à des textes produits par des IA. Certains feront même partie de campagnes de désinformation, aussi nous devrons savoir les repérer.

Certains professeurs songent donc à noter aussi le style dans les devoirs des élèves. En effet, ChatGPT est doué pour générer des textes propres sur des sujets complexes, mais la rédaction reste simpliste, avec des mots très communs et une syntaxe prévisible. Un peu comme… un robot.

Source : presse-citron.net

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