Sommes-nous en train vivre le Munich d’Obama ? Certes les comparaisons historiques sont toujours imparfaites, mais de même que les démocraties avaient choisi entre le nazisme et le communisme en 1938, en espérant avoir « sauvé la paix », et l’on connaît la suite ; ainsi face à deux islams intégristes, celui des Sunnites de Daech et celui des Shiites du régime des Ayatollahs de Téhéran, le président américain a fait le choix de s’allier avec le choléra plutôt qu’avec la peste.

Désavoué par l’opposition républicaine, mais aussi par de nombreux députés démocrates, qui refusent de boycotter le Premier ministre israélien, Obama s’acharne sur Netanyahou, en accentuant ses pressions pour empêcher son discours devant le Congrès, et en utilisant cyniquement la campagne électorale en Israël pour affaiblir la position d’Israël.

John Kerry a rencontré son homologue iranien en Suisse, pour obtenir les réponses de Téhéran aux propositions américaines, car on le sait aujourd’hui les Etats-Unis ont déjà accepté le principe de la poursuite du programme nucléaire, 6500 centrifugeuses dès 2015 et 10.000 d’ici 2025, avec le maintien des centrales d’enrichissement d’uraniu, notamment l’usine souterraine de Fordow, et les complexes atomiques de Natanz et Arak.

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Obama s’efforce d’instrumentaliser l’opposition israélienne, qui bénéficie du soutien logistique et financier de Juifs américains proches du parti démocrate. Il est clair que si nous n’étions pas en période électorale, l’opposition soutiendrait le gouvernement sur cette question, comme elle l’a fait depuis quatre ans. Selon les conseillers de la Maison Blanche, la démarche de Netanyahou met en danger les relations entre Israël et les Etats-Unis. Pourtant, faut-il à nouveau expliquer que la détention d’un potentiel nucléaire par un Etat islamiste intégriste, qui appelle à la destruction d’Israël est un danger bien plus grave ? Il ne s’agit pas seulement d’une menace atomique, mais de savoir s’il faut renforcer le régime des Ayatollahs, en supprimant les sanctions et en leur permettant d’être les organisateurs de la terreur dans la région. Depuis quelques semaines, l’armée de l’air iranienne survole le Golan syrien, le Liban, et les officiers de son état-major sont présents sur le terrain. Par ailleurs, les relations entre les Etats-Unis et Israël ne dépendent pas, heureusement, des bégaiement stratégiques d’Obama et Kerry. Les relations militaires entre les deux pays sont fondées sur des intérêts que comprennent les membres du Pentagone et de la commission des Affaires étrangère du Sénat, qui ont accordé à Israël l’achat d’une quinzaine d’avions F35 en 2016. Netanyahou n’a pas d’autre choix aujourd’hui que d’essayer de limiter les dégâts en essayant de convaincre les membres du Congrès et l’opinion américaine, face à la machine de guerre médiatique mise en place par la Maison Blanche. Le pari de Netanyahou est très risqué, car sa situation n’est pas au mieux dans une campagne qui le dénigre personnellement. C’est pourtant le dernier espoir pour éviter un nouveau Munich !

 

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Michaël Bar-Zvi Zaïn Be Adar 5775 Chronique du 26 février 2015

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richard

S’il y a tant de pression sur Netanyahou, c’est parce que Bibi est la « bête noire » d’Obama qui cherche à imposer un jeu malsain dans la région. Le parallèle entre le Nazisme et le communisme, avec les deux majeurs entités fachistes islamistes n’est franchement pas dénuée de sens. Obama ne fait qu’alimenter les uns et les autres sur le dos d’Israël et cela ressemble vraiment à un scénario que l’on a connu en Europe, et qui s’installe de nouveau en Europe. J’espère de tout coeur qu’en Israël le peuple accordera encore sa confiance à Bibi pour faire face à cette épreuve.