Le Hamas fait pression pour reprendre les négociations

Des sources à Gaza ont déclaré mardi à Ynet que le Hamas avait décidé d’intensifier les manifestations hebdomadaires de la « Marche du retour » afin de faire pression sur l’Egypte et Israël, pour qu’ils reprennent les pourparlers de cessez-le-feu, suspendus depuis trois semaines.

Depuis la fin du mois d’août, après que Israël et le Hamas eurent atteint des stades avancés de l’accord – négociés par l’Égypte et l’envoyé spécial des Nations Unies au Moyen-Orient – les pourparlers de cessez -le- feu ont été interrompus.

La raison de ce retard est une menace explicite faite par le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas en Égypte, affirmant que la trêve à Gaza – comprenant des efforts importants pour assouplir le blocus israélien et égyptien – sans l’implication de l’Autorité palestinienne, se traduirait par le retrait complet de l’AP des paiements mensuels transférés à la bande de Gaza.

La forte opposition d’Abbas découle du souci de paraître inefficace aux yeux des Palestiniens, craignant que le Hamas ne vante ses réalisations, obtenus en utilisant des méthodes violentes, pour démontrer l’incompétence apparente de l’AP.

Pour le moment, l’Égypte a répondu à la menace en suspendant le processus de négociation.

Au cours des deux dernières semaines, le Hamas a encouragé le public à Gaza à intensifier les affrontements hebdomadaires sur la clôture. Des sources à Gaza ont indiqué que la semaine dernière, une subvention de 200 dollars avait été remise à chaque Palestinien blessé lors des émeutes depuis le début du mois de septembre.

De plus, selon des sources, le Hamas a transféré une subvention de 100 dollars à chaque Palestinien blessé lors des affrontements avec Tsahal dans les semaines qui ont précédé la campagne «de la Marche du retour».

Selon les mêmes sources, le financement provient d’Iran.

Après une accalmie de plusieurs semaines, le Hamas a renouvelé le lancement d’attaques terroristes à la bombe incendiaire et a appelé à une série de confrontations violentes sur la clôture presque tous les soirs.

En outre, de nombreuses tentatives d’infiltration sur le territoire israélien à l’aide de drones ont été enregistrées et le nombre de participants aux émeutes hebdomadaires à la frontière a augmenté.

En août, il a été signalé qu’Israël et le Hamas avaient conclu un cessez-le-feu sous médiation égyptienne, les Israéliens vivant dans le sud exhortant le gouvernement à arrêter le lancement quotidien de ballons incendiaires et de barrages de roquettes encore un autre conflit.

Il y a deux semaines, le dirigeant du Hamas, Yahya Sinwar, a déclaré qu’aucun accord n’avait été conclu avec Israël pour mettre fin aux hostilités quotidiennes, malgré le calme qui règne sur la frontière volatile ces derniers jours.

« Je déclarerai clairement : jusqu’à présent, il n’y a pas d’accord et aucun plan pour un accord de cessez-le-feu avec Israël », a déclaré le leader terroriste lors d’une conférence du Hamas dans l’enclave côtière.

De nouvelles manifestations de masse sont attendues vendredi après-midi à Gaza.

Vendredi dernier, des milliers de Palestiniens ont participé aux manifestations hebdomadaires de la « Marche du retour » le long de la barrière, avec des émeutiers lançant des pierres et brûlant des pneus.

Selon l’unité du porte-parole de Tsahal, des terroristes palestiniens ont lancé trois grenades sur le passage de Karni et ont lancé une bombe artisanale dans la zone de Rafah, ciblant les soldats des Tsahal

Les troupes israéliennes ont réagi par des mesures de dispersion de la foule et aucune victime n’a été signalée parmi les soldats.