Le Hamas renvoie l’enquête secrète sur l’infiltration de l’armée israélienne à l’Iran et au Hezbollah
Les dirigeants du Hamas ont été empêchés d’assister à la 32 ème Conférence internationale sur l’unité islamique à Téhéran (24-26 novembre) par le Caire. Les services de renseignements égyptiens, responsables des affaires de Gaza et des contacts avec Israël, étaient déterminés à empêcher les dirigeants du Hamas palestiniens d’expliquer directement à leurs responsables à Téhéran comment se sont déroulés les affrontements entre les forces d’infiltration israéliennes et les djihadistes du Hamas à l’est de Khan Younès, samedi 10 novembre. Un lieutenant-colonel, que le Hamas a prétendu être un officier de l’unité d’élite Maglan, a été tué lors de l’affrontement, ainsi que neuf membres armés du Hamas.
Les terroristes palestiniens ont sans aucun doute trouvé un autre moyen de transmettre leur rapport à Téhéran, par des voies secrètes ou par des courriers. Leurs chefs voudront savoir comment Tsahal a réussi à pénétrer à travers les lignes du Hamas, combien de temps ils ont travaillé clandestinement dans la bande de Gaza sans être détectés, si de telles cellules israéliennes sont toujours enterrées là et si elles parviennent à infiltrer les plus hauts niveaux politiques et militaires de la hiérarchie du Hamas.
Les réponses à ces questions appellent une enquête longue et exhaustive. Les sources de renseignement de DEBKAfile doutent que les dirigeants palestiniens de Gaza possèdent l’expertise ou les moyens nécessaires pour mener une enquête de ce tonnage. On peut s’attendre à ce qu’ils demandent de l’aide à Téhéran ou au Hezbollah libanais. Ils en saisiront l’occasion pour leur propre intérêt. L’Iran et son supplétif libanais sont impatients d’en savoir le plus possible sur les méthodes de renseignement militaire israéliennes – pas seulement derrière les lignes ennemies au Liban et en Syrie voisins, mais à l’intérieur de l’Iran proprement dit.
Le bras de fer de propagande entre Tsahal et le Hamas qui se déroule depuis la semaine dernière était en fait la façade extérieure de la guerre clandestine menée contre Tsahal par les services de renseignements du Hezbollah et des Gardes de la révolution iraniens, dont certains opèrent en Syrie. Ce sont eux qui ont donné l’ordre à la branche armée Ezz e-Din al-Qassam du Hamas de publier les photos de huit Israéliens prétendument membres du réseau d’infiltration israélien, présent de longue date dans la bande de Gaza et déguisé en organisation de secours nécessiteux. On a également publié une photo de deux camions qui auraient été utilisés par le réseau israélien pour se déplacer dans Gaza. Les photos étaient accompagnées d’un appel à tout Gazaouite qui reconnaîtrait ces images ou ces véhicules, ou qui les aurait trouvés par hasard, à contacter immédiatement le Hamas par le biais de deux numéros de téléphone joints ou par courrier électronique.
La censure militaire israélienne a interdit la publication des images des prétendues troupes d’infiltration israéliennes et de toute information sur leur opération, à l’exception des citations des médias arabes.
Les jeudi et vendredi 22 et 23 novembre, le Hamas a jeté des barrages routiers sur les autoroutes et les routes de Gaza et a fouillé tous les camions et camionnettes qui passaient et leurs marchandises. Le groupe palestinien n’est apparemment pas convaincu d’avoir découvert toute ‘étendue du réseau israélien, qui pourrait continuer de regarder encore par-dessus son épaule.
Samedi également, des citoyens de Gaza ont été avertis par des voix non identifiées au téléphone de se garder d’aider le Hamas à diffuser les prétendus numéros de téléphones de soldats israéliens. On sait depuis des années que les services de renseignements israéliens utilisent leurs réseaux téléphoniques en cas d’urgence pour contacter des personnes se trouvant sur un territoire hostile (Gaza et le Liban) par des avertissements directs. Le combat singulier entre Israël et l’Iran, le Hezbollah et le Hamas, est entré dans une autre phase ce samedi. Il est peu probable que ce soit la dernière. Il est probable que d’autres « images » de cet acabit vont être empêchées de remonter à la surface dans les prochains jours.
Hamas , Hezbollah , FDI , guerre du renseignement , Iran
Hamas refers the covert IDF penetration probe to Iran and Hizballah
[…] Source www.jforum.fr […]
Pourquoi divulguer ces informations ?
Parce qu’il n’y a ni traces qui puissent mettre sur la piste d’un éventuel commando ni d’autres indices qui mettent à mal des proches en service ou de leurs familles, que les photos même sont floutées et que tout est contrôlé par le censeur de l’armée. Ce ne sont là que les inductions et l’état de la réflexion au sein du Hamas et vis-à-vis de ses commanditaires Iraniens. Sur les réseaux palestiniens (qui s’étendent jusqu’au Kirghizstan, Yémen et arrière-cour jordanienne,New York et ainsi de suite), les photos que le Hamas pense correspondre à des « profils », des indices, circulent librement et c’est là que se situe le problème véritable : comment arrête t-on le flux de ce type de réseaux sociaux?