« Gush Etzion ne sera pas séparé » : La droite critique le plan d’extension de la barrière de sécurité.
Un article du journal Israel Hayom sur la décision de construire une nouvelle section de la clôture au sud de Jérusalem suscite l’indignation, car cela pourrait potentiellement créer une frontière de facto et transformer la région en enclave. La construction devrait commencer à court terme et des terres ont déjà été expropriées.
Un rapport d’Israel Hayom sur un projet visant à construire une nouvelle section de la barrière de sécurité qui séparerait essentiellement Gush Etzion du reste du pays a indigné les députés de droite. Gush Etzion, situé juste au sud de Jérusalem en Judée et Samarie, comprend de nombreuses colonies israéliennes et est devenu, pour ainsi dire, une banlieue de la capitale. La barrière de sécurité qu’Israël a construite en Judée et Samarie vise à empêcher les terroristes de pénétrer dans les villes israéliennes, mais elle n’a jamais été achevée en raison de divers problèmes juridiques et environnementaux. Dans la région de Gush Etzion, la section qui devait être construite était dans une sorte de limbes depuis environ 20 ans en raison des préoccupations concernant son impact sur l’habitat naturel de la faune et en raison de l’opposition politique à une frontière de facto qui séparerait la région de Jérusalem et d’Israël central.
« Gush Etzion ne sera pas séparé de Jérusalem, certainement pas sous notre surveillance », a déclaré le député Likoud Ariel Kallner à Israel Hayom. « Même si la lutte contre les passages illégaux est très importante, couper le lien entre Gush Etzion et Jérusalem est quelque chose d’inacceptable, surtout dans un gouvernement de droite comme celui-ci. » Il a promis de convoquer le comité de la Défense et des Affaires étrangères pour discuter de la question « dès que possible ».
Limor Sonn Har Melech, du parti d’extrême droite Otzma Yehudit, a fait écho à ses commentaires. « Aujourd’hui [jeudi], nous célébrons la Journée de Jérusalem [marquant la réunification de la ville en 1967] et le retour du peuple d’Israël dans de nombreuses régions du pays ; nous ne laisserons aucune communauté être isolée sous notre surveillance. La solution aux passages illégaux n’est pas une barrière, mais une construction qui assurerait la continuité territoriale entre Gush Etzion et Jérusalem. »
Selon le rapport original d’Israel Hayom, la construction de cette section de la barrière devrait commencer à court terme et des terres ont déjà été expropriées. Le résultat global pourrait être de faire des implantations de Gush Etzion une enclave de facto séparée du reste du pays, bien qu’il ait longtemps fait partie du consensus national avec une compréhension générale tant à gauche qu’à droite qu’il restera sous le contrôle israélien dans tout futur accord de paix.
La nouvelle barrière ne sera pas uniforme en raison des caractéristiques topographiques uniques de la région et des efforts visant à minimiser l’impact sur la nature. Dans certaines parties, il n’y aura pas de construction, mais uniquement une technologie de surveillance spéciale et des capteurs. D’autres parties qui seront construites incluront des rampes spéciales pour permettre le passage de la faune.
Tsahal a déclaré dans un communiqué que « la décision de construire la barrière dans la région a été prise dans le cadre de l’opération Breakwater [lnord de Jérusalem afin d’éradiquer le terrorisme] dans le but de renforcer la défense et d’empêcher l’entrée illégale de personnes non documentées sur le territoire israélien et le trafic d’armes, ainsi que de contrecarrer les attaques terroristes ».
Le communiqué ajoute que aucune date n’a été fixée pour le début de la construction et qu’il ne s’agira pas d’une barrière en béton comme dans d’autres parties du projet. « Il n’y aura pas de séparation entre Jérusalem et Gush Etzion, et il y aura d’autres moyens de relier les deux. Tsahal travaille à préserver la nature, et par conséquent, l’activité sera proportionnelle et professionnelle, en collaboration avec les différents organismes et organisations environnementales ».
Source : israelhayom.com – Par Hanan Greenwood
 |
 |