Le groupe terroriste Etat islamique revendique l’attaque de vendredi soir à Bruxelles

Un homme a agressé des soldats à Bruxelles. «Nous pensons qu'il s'agit d'une attaque terroriste», a indiqué une porte-parole du parquet fédéral belge.

VIDÉO – Dans la capitale belge, un homme avait agressé deux militaires avec un couteau, avant d’être tué. Le même soir à Londres, une autre attaque, que Daech n’a pas revendiquée, a eu lieu contre des policiers, devant le palais de Buckingham. Ces agressions ont été traitées comme terroristes dans les deux capitales européennes.

• Une attaque contre des soldats à Bruxelles

Vendredi soir peu après 20 heures sur un boulevard en plein centre de Bruxelles, à proximité de la Grand-Place, un homme a agressé au couteau des soldats. Selon le parquet fédéral belge, l’assaillant a «crié deux fois “Allah Akbar”», «Dieu est le plus grand» en arabe, au moment de l’attaque. Il a «légèrement blessé» à la main l’un des militaires. Les soldats ont riposté avec leurs armes, tuant l’assaillant. Samedi soir, 24 heures après les faits, le groupe terroriste Etat islamique a revendiqué l’attaque via son organe de propagande.

L’assaillant était un Belge d’origine somalienne âgé de 34 ans qui avait un domicile à Bruges, dans le nord-ouest de la Belgique, où une perquisition a été menée pendant la nuit. La police a précisé qu’il «était arrivé en Belgique en 2004 et avait obtenu la nationalité en 2015». «Il n’était pas connu pour des faits de terrorisme, mais pour un fait de coups et blessures en février 2017», a ajouté le parquet fédéral, qui a saisi un juge d’instruction de Bruxelles spécialisé en matière de terrorisme.

«J’ai entendu des cris et directement deux coups de feu», a déclaré à l’AFP un témoin. Il a ajouté avoir vu, en s’approchant, «un militaire qui saignait à la main et un homme à terre» qui «portait la barbe et avait aussi une capuche».

Le maire de Bruxelles, Philippe Close, a déclaré à la presse qu’il s’agissait de l’acte d’un «individu isolé».

«Tout notre soutien à nos militaires», a tweeté le premier ministre belge Charles Michel. «Nos services de sécurité restent attentifs. Nous suivons la situation de près» avec le Centre de crise, a-t-il ajouté. Des militaires armés patrouillent depuis plus de deux ans dans de nombreux sites jugés «sensibles» en Belgique, en raison de la menace terroriste. Cette présence a encore été renforcée après les attentats qui ont fait 32 morts dans la capitale belge le 22 mars 2016.

Tout notre soutien à nos militaires. Nos services de sécurité restent attentifs. Nous suivons la situation de près avec @crisiscenterBe

 

» Malgré les mesures de vigilance, Bruxelles a été plusieurs fois la cible du terrorisme

• Des policiers agressés à Londres

Vendredi soir également, un homme a été arrêté après avoir attaqué des policiers devant le palais de Buckingham, la résidence de la reine Elizabeth II, à Londres. L’homme de 26 ans a arrêté sa voiture près d’une voiture de police devant le palais de Buckingham vers 20h35 (21h35 à Paris). «Les policiers ont remarqué un grand couteau dans sa voiture et sont allés l’arrêter», selon le communiqué de la police. Trois policiers ont été blessés dans la manoeuvre. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient de nombreuses voitures de police devant le palais de Buckingham, alors que les rues voisines étaient barrées.

Deux des trois policiers blessés ont été soignés à l’hôpital, dont il sont sortis quelques heures plus tard. L’assaillant a été conduit dans un hôpital londonien pour y recevoir des soins. Il a ensuite été conduit dans un commissariat de police pour y être interrogé.

Un cordon de police est mis en place, vendredi soir devant le palais de Buckingham.

Samedi, la police britannique a précisé que «l’homme, qui a crié à plusieurs reprises Allah akbar, a été neutralisé avec du gaz incapacitant». Il avait auparavant tenté de se saisir «d’un sabre d’1,20 m posé sur le sol du siège passager» dans sa voiture. Le jeune homme est originaire de Luton, au nord de Londres.

Après avoir d’abord déclaré qu’il était «trop tôt pour spéculer» sur la nature de l’incident, la police a indiqué dans la nuit que l’individu n’était plus seulement détenu pour coups et blessures mais arrêté dans le cadre du Terrorism Act 2000, la législation antiterroriste britannique. Des enquêteurs de la section antiterroriste de la police de Londres ont été mobilisés. «Les policiers de la direction du contre-terrorisme sont chargés de l’enquête et des perquisitions sont en cours dans la région de Luton», a détaillé, samedi, le chef de la direction du contre-terrorisme. «Nous pensons que l’homme a agi seul et nous ne cherchons pas d’autres suspects à ce stade», a-t-il ajouté, précisant qu’il «était normal que cela soit traité, pour l’heure, comme un acte terroriste».

Ces deux agressions interviennent dans un contexte où de nombreux attentats djihadistes ont été commis en Europe, dernièrement en Espagne avec les attaques en Catalogne.

  • Par lefigaro.frAFP, Reuters Agences
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