Un Commandant de l’armée syrienne  insiste pour dire qu’il n’y a pas eu de nouvelle attaque, mais il prétend ensuite que la fausse alerte aurait été délibérément déclenchée par « une attaque électronique conjointe » américano-israélienne »,qui a pris pour cible le système radar syrien, déclenchant ainsi des tirs de défense anti-missiles aériens qui donc étaient censés détruire de soit-disant missiles qui n’ont jamais été tirés, au-dessus d’une base aérienne près de Homs et d’une seconde près de Damas. Au total, entre 9 à 13 missiles anti-missiles payés rubis sur l’ongle, qui ont éclaé dans le ciel. Pour rien. 

Syrie: les médias d’Etat se rétractent après l’annonce de tirs de missiles

Une entrée de la ville de Talbiseh, dans la province de Homs, en Syrie, le 3 août 2017
MAHMOUD TAHA (AFP)

Après avoir annoncé mardi matin que la défense aérienne syrienne « a abattu des missiles qui étaient entrés dans l’espace aérien au-dessus de la province de Homs », les médias d’Etat syriens se sont rétractés.

« Une fausse alerte concernant une violation de l’espace aérien durant la nuit a entraîné le déclenchement des sirènes de la défense aérienne », reconnaît l’agence officielle Sana, citant une source militaire. « Il n’y a pas eu d’attaque extérieure sur la Syrie », précise-t-elle.

De fortes explosions ont été entendues près de la base aérienne d’al-Shayrat et dans la région de Qualamoun, près de Damas, où deux autres bases aériennes sont situées, avait de son côté rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La télévision d’Etat avait dénoncé une « agression », sans toutefois attribuer la responsabilité de la frappe, tandis qu’un responsable syrien a accusé Israël dans une interview à un journal local.

L’armée israélienne a affirmé mardi « ne pas être au courant d’un tel incident », selon un ses porte-parole.

La base militaire d’al-Shayrat, considérée par le Pentagone comme une source d’approvisionnement possible en armements chimiques, avait été frappée en avril 2017 par 59 missiles Tomahawk lors d’une opération américaine, en représailles à une attaque au gaz sarin attribuée aux forces syriennes.

A Washington, le Pentagone a démenti toute implication des Etats-Unis ou de la coalition qu’ils dirigent dans la région. « Il n’y a pas d’opérations des Etats-Unis ou de la coalition dans cette zone », a déclaré Heather Babb, porte-parole du Pentagone.

L’agence officielle syrienne avait prétendu : « nous avons abattu 9 missiles israéliens près de Homs, Damas ». Tsahal poursuit son renforcement aux frontières

L’Agence de presse officielle du régime syrien, SANA, a prétendu, mardi à l’aube du 17 avril, que des missiles israéliens auraient pris pour cibles des positions militaires sur deux base aériennes : Shayrat, à l’extérieur de Homs et Dumayr, à 40 km au nord-ouest de Damas.

La Syrie a d’abord défini des « avions non-identifiés » comme responsables de ces assauts, mais les a, plus tard, attribué à Israël et prétendu avoir intercepté six missiles entrants au-dessus de Shayrat, base qui avait fait l’objet des frappes des missiles Tomahawk américains l’an dernier (7 avril 2017),et trois au-dessus de Dumayr, « avant qu’ils ne provoquent de dégâts ». Or on peut se demander ce qu’ils ont bien pu intercepter,puisqu’il n’y avait pas d’attaque.

Une source militaire syrienne a supposé que des « avions de combat israéliens » volant à haute altitude auraient mené l’attaque après avoir traversé la frontière depuis le Liban (en entrant dans ‘espace aérien syrien donc). Le Pentagone a déclaré qu’il n’y avait pas « d’activité militaire près de Homs à ce moment-là ». Il n’y a eu aucun commentaire d’aucun responsable militaire israélien.

Selon les sources de Debkafile : les bases aériennes de Shayrat et de Dumayr, que Damas prétend avoir été attaquées, hébergent certaines des escadrilles d’avions de combat syrien,s,dont ses Mig-29 et ses Soukhoï- 24, qui ont été évacués de leurs sites réguliers de stationnement, pour les mettre en sécurité, juste avant les frappes américaines, britanniques et françaises, samedi 14 avril. Certaines unités de la 4ème Division syriennes et 3 brigades de la Garde Républicaine ont aussi été transférées à Dumayr pour les « mettre au vert ». Si ces attaques avaient été confirmées, elles auraient visé les forces aériennes syriennes et ses unités d’élite de l’armée.

Israël, de son côté, poursuit son renforcement militaire le long des frontières syriennes et libanaises, après un nouveau cycle de menaces de représailles, venues d’Iran, de Syrie et du Hezbollah, à la suite des frappes aériennes israéliennes contre la Base T-4, le 9 avril et la mort d’au moins huit Gardiens de la Révolution, membres du personnel aérospatial et de la commande des drones sur la base iranienne en  Syrie. Les menaces directes de Téhéran et de Beyrouth se sont intensifiées au cours des dernières 24 heures. Le communiqué de Tsahal insistait sur le fait que les forces terrestres et aériennes sont placées en  alerte maximale de préparation.

Adaptation : Marc Brzustowski

  

Syrian news agency: We shot down 9 Israeli missiles outside Homs, Damascus. IDF buildup on borders

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