La Russie contourne l’interdit américain d’espace aérien de l’OTAN par l’Iran et l’Irak.

 

Moscou a ouvert une nouvelle voie de contournement pour faire circuler ses ponts aériens incessants depuis Sébastopol en Crimée et d’autres bases dans le sud de la Russie vers la base aérienne de Mezze, près de Damas en Syrie, selon les révélations exclusives des sources de renseignements militaires de Debkafile.

Cette route passe au-dessus de la Mer Caspienne par le nord de l’Iran et de l’Irak et achève ses livraisons à Damas et la nouvelle base aérienne et terrestre de Jablah, près du port syrien de Latakieh.

Les Russes ont, de cette façon, contourné les mesures américaines fermes imposées à la Turquie, la Grèce, la Bulgarie et Chypre, de fermer leur espace aérien aux cargaisons russes visant au renforcement militaire en Syrie.

Les actions de Washington ont eu deux résultats – un moins et l’autre plus favorable :

  1. Téhéran et Bagdad ont tous deux été poussé à soutenir directement l’intervention militaire russe en Syrie, à la suite des intimidations subies par l’Irak de la part de l’Iran pour que Bagdad rejette la requête américaine de fermer son espace aérien nord aux transports d’armes et de troupes russes.

Washington s’est abstenu d’adresser sa requête à l’Iran, en s’en tenant à sa politique consistant à éviter les tensions dans les relations jusqu’à ce que l’accord nucléaire soit approuvé à Washington et Téhéran.

Le résultat est que des transports russes survolent des régions d’Irak où les forces américaines, y compris des équipes de renseignement au sol guidant les frappes aériennes américaines contre Daesh, sont déployées. Cela rend patent le risque de collisions accidentelles dans les cieux. Les Américains ont par conséquent ralenti le rythme de leur guerre aérienne contre Daesh.

  1. La nécessité d’une voie de contournement vers la Syrie a substantiellement élevé le coût du corps expéditionnaire russe. Un vol direct au-dessus de la Méditerranée couvre 1.025 kms, qu’un Antonov AN-124 (Condor) russe peut réaliser en deux heures. Le grand détour imposé dure trois fois plus longtemps – plus de 2.900 kms – et prend six heures.

Le défi lancé par Washington à Moscou, en lui imposant d’autres voies aériennes correspond à leur première confrontation militaire en Syrie autour de ces renforts militaires russes.

Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a mis en garde, mardi 8 septembre au soir : « Les renforts russes en Syrie risquent de provoquer une confrontation avec la coalition anti-Daesh qui comprend les Etats-Unis ».

Il a répété un avertissement du même genre que celui diffusé quelques jours auparavant par le Secrétaire d’Etat John Kerry.

Les menaces américaines explicites d’un bras de fer militaire avec la Russie au Moyen-Orient est très exactement le genre de langage qui n’est pas compris depuis quatre décennies, c’est-à-dire depuis la guerre de Yom Kippour en 1973 qu’Israël a menée contre l’Egypte et la Syrie.

DEBKAfile Reportage Exclusif 9 Septembre 015, 1:47 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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