Cet article n’explique pas, pour autant, le besoin jordanien de rompre brutalement certains annexes du traité de paix de 1994 avec Israël, hormis par une double pression, externe (iranienne) et interne (celle des Frères Musulmans et du Hamas palestinien), à laquelle ne sait plus comment répondre le petit roi. Plus Abdallah II est menacé à l’extérieur, plus il aurait besoin de renforts d’Israël à sa frontière, car la Turquie est bien loin pour faire quoi que ce soit pour lui. Et le royaume whahhabite d’Arabie Saoudite, ainsi que les Emirats Arabes Unis, sont, pour le moment, englués dans une « sale guerre » qui n’en finit pas au Yémen, et dans les ressacs de l’affaire Kashoggi…

La Jordanie, futur objectif de l’Iran?

Le commentateur du monde arabe sur la 2e chaîne de télévision, Ehoud Yaari disait dimanche soir, en parlant de la décision jordanienne concernant l’annulation des deux articles dans les accords de paix avec Israël, que le roi Abdallah II était soumis à des très fortes pressions, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Et parmi les dangers qui guettent le royaume hachémite, il citait l’Iran qui selon lui, dans son programme hégémoniue, vise à terme le renversement du régime jordanien.

Les derniers développements dans la région semblent donner raison au journaliste. Des sources en provenance de Syrie du sud indiquent que le Hezbollah et des milices chiites pro-iraniennes, aidées de collaborateurs locaux, ont commencé à prendre position à la frontière entre la Syrie et la Jordanie, et ce, en dépit de l’accord conclu entre la Russie, la Jordanie et Israël qui interdit toute présence iranienne dans cette zone. 

Ces sources indiquent par exemple que le Hezbollah a placé des dizaines de ses “fonctionnaires” aux points de passage entre la Syrie et la Jordanie, officiellement comme “agents des douanes”. D’autres témoignages sur place font état de l’installation d’une grande base iranienne dans le secteur d’A-Lajat, à l’est de la province de Daraa, en passant par la destruction de plusieurs villages.

Les médias syriens semblent confirmer ces nouveaux développements en notant les efforts iraniens pour renforcer leur présence militaire près des frontières avec Israël mais aussi avec la Jordanie.

Les autorités jordaniennes ont demandé à Moscou de les aider à mettre fin à cette arrivée rampante d’éléments chiites soutenus par l’Iran aux portes du royaume.

Photo illustration

 

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Élie de Paris

« Les autorités jordaniennes ont demandé à Moscou de les aider à mettre fin à cette arrivée rampante d’éléments chiites soutenus par l’Iran aux portes du royaume. »…
Le Liban II est doucement en train de se créer, en place de la « transjordanie » . L’objectif final est Ysraël. Le roissillon ne fera pas le poids contre ses ministres et le peuple dont une majorité est acquise au reve hegemoïslamique, passant par le vainqueur final du schisme.
Rien ne se passe sans l’accord de Poutine, « croyant » récupérer après l’affrontement intermusulman les moyens pour que sa Russie récolte ses propres fruits, hégémoniques.
La Jordanie n’est qu’un postillon sur le chemin. La cible est Ysraël, le seul empêcheur de tourner en rond, et la muraille, la barrière incomprise, qui retient encore l’ Islam victorieux de déferler sur l’Occident.
C’est pourquoi l’Iran entasse la plus importante masse de missiles, au Liban, en Syrie, et prochainement (?) en Jordanie, armada de bombardements (consentie par l’ONU) sans doute la plus conséquente jamais réalisée sur terre, plus nombreuse que toutes celles des guerres planétaires passées.
Mais…
Dieu rigole.