Algérie : slogans antifrançais et appels à l’unité dans la marche du hirak.

TENSION. En dépit de la situation sanitaire, le hirak reprend progressivement son rituel du vendredi pour faire passer ses messages.

Les slogans antifrançais ont réapparu vendredi dans le cortège des manifestants antirégime du hirak lors de leur marche hebdomadaire à Alger, au lendemain de l’annulation inopinée de la visite du Premier ministre français, Jean Castex, prévue dimanche dans la capitale, a constaté l’AFP. « La France est de retour, jeunes levez-vous ! » ont crié des protestataires, tandis que des pancartes étaient barrées des slogans : « Là où arrive la France, c’est la destruction », « Macron dégage, vous n’êtes pas le bienvenu dans le pays des Martyrs ». Un dessin montrait un coq, symbole de la France, picorant une carte du pays maghrébin avec la mention « L’Algérie n’est pas à vendre ». Ces mots d’ordre sont récurrents lors des défilés du hirak, les opposants accusant Paris d’avoir ouvertement pris le parti du président Abdelmadjid Tebboune. La visite de M. Castex a été annulée jeudi soir à la demande d’Alger, mécontent, semble-t-il, de la taille de la délégation ministérielle française.

Appels à l’unité…

Les manifestants ont par ailleurs appelé à l’unité, ont constaté des journalistes de l’AFP, après que le pouvoir a mis en garde le mouvement prodémocratie contre des « dérapages extrémistes ». « C’est une initiative pour rassembler tous les Algériens et pour dire que nous sommes devant un hirak multiple et divers mais uni, car l’union des Algériens est leur force », a déclaré le sociologue Nacer Djabi, un leader du hirak. « Peuple uni ! » ont scandé les manifestants en réaffirmant leur opposition aux élections législatives organisées par « le gang » au pouvoir, le 12 juin. M. Tebboune a dénoncé cette semaine les « activités non innocentes » qui « tentent d’entraver le processus démocratique en Algérie », et promis qu’à l’avenir l’État serait « intransigeant ». Le Haut Conseil de sécurité a examiné « les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches » du hirak, a-t-il dit.

face à une certaine répression

Les manifestants – dont le nombre est difficile à évaluer en l’absence de chiffres officiels – ont réitéré leur demande d’« une justice indépendante », de la libération des détenus d’opinion et fustigé la répression et « la criminalisation des rassemblements ». Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien, une soixantaine de personnes liées au hirak sont aujourd’hui derrière les barreaux, dont une trentaine écrouées depuis les marches du week-end dernier. D’après le CNLD, deux manifestants ont été arrêtés à Alger, où la marche s’est dispersée dans le calme.

Le hirak au milieu du gué

Des manifestations ont également eu lieu ailleurs dans le pays, notamment à Constantine, Annaba, Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa, Annaba (nord-est) et Mostaganem (nord-ouest), selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Né en février 2019 du rejet massif d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le hirak réclame un changement radical du « système » politique en place depuis l’indépendance en 1962. Il est aujourd’hui accusé par le pouvoir d’être infiltré par des activistes islamistes, héritiers du Front islamique de salut (dissous en mars 1992), qui chercheraient à entraîner le hirak dans la confrontation violente. Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pluriel, des laïcs aux religieux, et sans véritable leadership ni structure politique. Ce qui l’expose à des risques de divisions et lui vaut des critiques pour son manque d’unité et de propositions politiques.

Une Algérie toujours anti-France…

L’intégration des algériens de nationalité française ou non, n’est pas possible avec un tel état d’esprit. Quand la gauche nous dit, « mais ils sont français » c’est nier une vérité que les intéressés nous crient de manière constante. Ils vomissent la France pour une bonne part. Ce qu’ils apprécient sont les bienfaits que la France accorde à ses propres ennemis. Nous voyons là les limites du droit du sol, qui est en fait une hérésie. Le hasard de la naissance n’est pas constitutif d’une identité profonde. Seule la filiation, avec son héritage historique, sociale, et culturel est constitutif de la seule identité possible. Tout le reste n’est que commentaire. Alors les discours sur fond d’analyse sociétale, à savoir la pauvreté, l’intégration économique, etc. … masquent une réalité, celle de l’impossible double appartenance, la Vraie et l’Apparente.

JForum et AFP

 

 

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
madredios

Les pleurnicheurs arabo-musulmans d’Algérie sont de retour.
Non contents d’avoir volé ce pays, clés en mains, ces mendiants éternels exigent quoi ? Une repentance à vie ?
En rigolant j’ai dit dans un forum algérien : « Vous êtes des h’mars d’avoir volé le pays en 1962. Parce que vous auriez attendu jusqu’en 2021, pour voler le pays, et vous auriez eu un réseau d’antennes 5G gratos ». :o)
Yen a qui m’ont répondu : »Ci vri, ta raiseu…. ».
Ce sont des ânes.