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Les attentats terroristes ayant ensanglanté la France les 7 et 9 janvier 2015, ont été perpétrés par des français, qui ont grandi au sein de la société française, qui ont bénéficié de l’instruction dans les écoles françaises, qui ont été sanctionnés au sein des établissements carcéraux français et qui sont désormais enterrés dans des cimetières français. Corrélativement, la minute de silence en hommage aux victimes des attentats terroristes n’a pas été respectée de façon unanime : certaines écoles françaises ont refusé de l’organiser pour éviter les incidents et, dans d’autres établissements, certains collégiens ont fait l’objet de poursuites judiciaires pour avoir cautionné les assassinats ou avoué qu’eux-mêmes ne seraient pas limités à douze personnes.

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Il faudrait donc que la France admette les mutations profondes qui s’opèrent au sein de la société : une partie non négligeable de Français ne se reconnaît pas dans les valeurs républicaines du pays mais aspire à en voir émerger de nouvelles, parfaitement incompatibles avec les principes de tolérance, d’ouverture d’esprit et d’acceptation des différences. Or, si cette frange de la population ne s’identifie pas aux valeurs nationales historiques (qui ont cimenté l’unité du pays), c’est qu’il est une autre identité (osons dire islamique), dans laquelle s’anime un autre sentiment d’appartenance de type transnational très largement partagé. En somme, la France est désormais confronté à cette « bi nationalité » d’une partie de ses ressortissants, (que d’aucuns aimeraient imposer à la société israélienne, dans le but inavoué de la voir disparaître).

Or, si les français issus de l’immigration ont enrichi le mode de pensée nationale avec des conceptions que la France ne connaissait pas, d’autres aimeraient les imposer sur le territoire, d’autant que leurs thèses font de plus en plus d’adeptes auprès des citoyens de souches qui se convertissent en nombre à la religion de Mahomet. La question sera donc celle de savoir si la France est en mesure d’imposer ses valeurs nationales historiques à ses citoyens, et le principe de coexistence possible entre les modes de vie et de pensée. A défaut, le risque serait celui d’une guerre civile entre communautés, avec une partie des ressortissants soucieux de favoriser l’émergence d’une nationalité islamique exclusive au détriment de la nationalité historique des français.

Bien évidemment, ce refus, pour la France (comme pour d’autres pays européens), de qualifier cette situation contemporaine, n’est rien d’autre qu’une forme de déni dangereux de la réalité, qui pourrait demain, devenir un piège qui va se refermer sur elle. Le monde politique est persuadé que les pensées libérale et sociale à l’origine de la recherche d’un équilibre entre capitalisme et socialisme, sont les seules formes d’organisation du pays. Rien n’est moins sur.

Il existe en effet,  une autre dichotomie, avec l’opposition des concepts de pensée démocratique et laïque et celui de la pensée islamique, dans laquelle la fusion entre le profane et le religieux, s’opère sous l’autorité d’Allah. Autrement dit, pendant que le monde politique occidental reste encré dans ses oppositions « droite – gauche », une partie importante de la société aspire au renversement de la société en encourageant son islamisation pour voir émerger une autre organisation sociétale.

Notons que le concept de bi nationalité n’est pas propre à la France. L’ensemble des pays d’Europe est concerné par le phénomène. Le 16 janvier 2015, les autorités italiennes ont annoncé que le Vatican et Rome étaient en état d’alerte, une semaine après les attaques terroristes perpétrées à Paris. Le 16 janvier 2015, les autorités belges ont mené une vaste opération contre les jihadistes et les cellules de l’Islam radical qui envoient des jeunes en Syrie pour attaquer les symboles de la puissance nationale comme  l’armée ou la police. Le 18 janvier 2015, la police allemande a interdit tout rassemblement public pour toute la journée du 19 janvier 2015, à Dresde, en raison d’un « risque terroriste concret » pesant sur la manifestation hebdomadaire du mouvement anti-Islam Pegida. (L’Allemagne a également déjoué des attentats contre les grandes gares du pays). Le 7 novembre 2014, la police britannique a déjoué un complot fomenté par 4 terroristes islamistes visant à tuer la reine d’Angleterre (âgée de 88 ans) à l’occasion d’une cérémonie militaire au Royal Albert Hall…

Pour une partie des bi nationaux en Europe, la compréhension de l’univers suppose la mise en pratique des principes posés dans la religion de Mahomet, et ne saurait se cantonner aux mécanismes de la société laïque. Ainsi, pendant que les gouvernants des Etats occidentaux se focalisent sur la dimension matérielle et économique de la gestion étatique des pays, une frange importante de la population, en décalage complet avec cette approche, cherche à imposer le mode de compréhension islamique du monde, qu’il s’agisse d’une voie douce ou violente.

Dans la méthode douce, le mécanisme démocratique suffit pour imposer l’organisation islamique aux autres, lorsque le nombre le permettra. Inversement, la méthode musclée, type Daech, préconise de couper les têtes des opposants ou de les terroriser, pour arriver à ses fins. Dans le concept de bi nationalité, la stratégie consiste donc à convertir le plus grand nombre de jeunes à l’Islam pour donner du crédit à la démarche, avant d’envoyer les éléments opérationnels dans les camps d’entraînement en Syrie afin de les rendre efficients, lorsqu’ils seront de retour sur le territoire national.

Bien évidemment, dans les pays européens, de nombreux musulmans vivent leur foi, paisiblement, sans nuire à autrui (tout comme bon nombre d’allemands n’étaient pas nazis pendant la seconde guerre mondiale). En revanche, le danger trouve sa source chez les bi nationaux violents, qui attendent le moment où ils pourront renverser le système occidental par la voie violente. C’est précisément l’objet des attaques perpétrées par les bi nationaux français contre la liberté de la presse (qui insulte l’Islam), contre la police (qui représente l’ordre occidental), et bien évidemment contre les juifs puisqu’ils sont considérés comme étant les moteurs du complot contre l’islam.

L’Europe doit donc cesser de se voiler la face et nier l’existence de phénomènes supra nationaux qui cherchent à en changer sa structure. Elle doit également mesurer en quoi le problème israélo palestinien n’est qu’un trompe l’œil pour attiser la haine des juifs et non pour permettre aux palestiniens d’accéder à l’indépendance nationale. Le phénomène est d’ailleurs patent depuis l’émergence du Hamas en 1987 : Israël est, depuis, confronté au terrorisme islamiste qui revendique l’islamisation du territoire, non l’accès pour les palestiniens à une souveraineté nationale.

L’Europe dispose des ressources pour imposer progressivement ses valeurs judéo chrétiennes de tolérance et de paix à l’ensemble de ses ressortissants, (quelque soit leur confession), d’autant que les islamistes ne savent toujours pas si la direction religieuse du monde doit revenir aux sunnites (pour qui le commandeur des croyants doit être un membre de la sunna ou communauté des croyants) ou aux chiites (qui soutiennent que le responsable religieux doit être un membre de la famille de Mahomet). L’Europe pourrait donc offrir une belle alternative au monde de l’Islam.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

 

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