La dissuasion et les actions sont nécessaires

Israël est confronté à un environnement stratégique complexe qui nécessite un équilibre délicat entre les intérêts nationaux et les perceptions internationales, tandis que l’opinion publique de la communauté internationale peut affecter ses relations diplomatiques et son soutien aux futures démarches de l’État d’Israël.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti mardi lors d’une réunion au siège des Forces de défense israéliennes à Tel-Aviv que si le nouveau régime djihadiste syrien se lie d’amitié avec l’Iran, Israël prendra des mesures décisives contre lui.

« Si ce régime permet à l’Iran de reprendre pied en Syrie – ou autorise le transfert d’armes iraniennes ou de toute autre arme au Hezbollah – ou nous attaque, nous répondrons avec force et nous lui ferons payer un lourd tribut », a-t-il déclaré.

« Ce qui est arrivé au régime précédent arrivera également à ce régime », a-t-il prévenu.

Israël n’a pas l’intention d’interférer dans les affaires intérieures de la Syrie, a déclaré le Premier ministre, mais il prendra les mesures qu’il jugera nécessaires pour sa sécurité.

Dans ce contexte, il a indiqué avoir autorisé l’armée de l’air israélienne à bombarder « les capacités militaires stratégiques laissées par l’armée syrienne afin qu’elles ne tombent pas aux mains des jihadistes ».

Netanyahu a également tendu la main mardi, faisant écho aux propos qu’il avait tenus la veille lors d’une conférence de presse, lorsqu’il avait évoqué le maintien d’un « bon voisinage » entre les deux pays. « Nous voulons des relations avec le nouveau régime en Syrie », a-t-il déclaré.

L’objectif principal d’Israël à l’heure actuelle doit rester comme il l’a été récemment : maintenir sa sécurité sans compromis.
Le droit d’Israël à l’autodéfense pendant cette période, en particulier face aux menaces émanant de divers éléments hostiles dans le pays et à l’étranger, nécessite une action décisive.

La dissuasion dans le monde arabe se mesure désormais à la démonstration d’une réponse israélienne forte et décisive à chaque menace, grande ou petite, et à la poursuite des mesures audacieuses et créatives prises récemment au Liban et en Syrie.
Il est même parfois souhaitable de réagir de manière disproportionnée afin de rétablir rapidement la stabilité dans la région et la dissuasion qui s’est érodée ces dernières années.

Concernant les relations diplomatiques avec la communauté internationale et les perceptions négatives dans le monde, il est urgent de renforcer le plaidoyer qui a toujours été notre talon d’Achille.

Cette décision vise à obtenir le soutien et la coopération internationaux pour les prochaines actions tout aussi importantes, malgré le futur soutien américain avec l’arrivée du président Trump.

Israël doit aujourd’hui examiner attentivement tous ces facteurs et déterminer une ligne d’action appropriée, tout en tenant compte des conséquences possibles de ses actions sur la scène internationale.

Une transparence médiatique claire sur ses intentions et les raisons de ses actions peut contribuer à réduire les réactions négatives et à maintenir un soutien croissant en tant que partie intégrante des combats sur le terrain.
Maintenir des canaux de communication ouverts avec les principaux acteurs internationaux peut également aider à gérer les perceptions et à faire comprendre les besoins d’Israël en matière de sécurité pendant cette période.

En fin de compte, la décision de donner la priorité aux intérêts nationaux ou à l’opinion internationale est complexe et n’a pas de réponses simples et sans équivoque.

Israël doit donc naviguer dans cet équilibre international tout en donnant la priorité à sa sécurité sans compromis et au bien-être de ses citoyens.

La situation à Gaza

L’énorme pression militaire exercée par Israël sur les terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza porte-t-elle ses fruits et force-t-elle le Hamas à faire des compromis sur des questions qui étaient autrefois taboues pour lui ? 

Le journal américain « New York Times » cite aujourd’hui des responsables du Hamas qui ont déclaré : « Ils sont prêts à faire des compromis concernant le maintien d’Israël dans les couloirs de Philadelphie et de Netzarim lors d’un futur accord de cessez-le-feu ».

Des sources interrogées par le journal ont déclaré que les négociations progressaient lentement en coulisses. Selon les rapports, Israël dispose de renseignements selon lesquels le Hamas est prêt à faire preuve de flexibilité dans l’accord, mais il n’est pas encore clair si sa proposition est conforme aux lignes rouges d’Israël.

Selon des sources anonymes au sein du Hamas, l’organisation serait prête à faire face au fait que Tsahal resterait sur les axes de Philadelphie et de Netzer lors d’un futur accord de cessez-le-feu, à l’issue duquel son avis sur le retrait d’Israël de la bande de Gaza reste le même.

Sur la base des récentes négociations, l’Égypte souhaite promouvoir un cessez-le-feu temporaire de 60 jours, similaire à l’accord avec le Hezbollah au Liban. Aucun autre détail n’a été fourni. (Crédit : chaîne Telegram Mukhabarat)

JForum.fr avec Nziv et jns

Crédit : chaîne Telegram The Edge of the Spear Crédit photo : porte-parole de Tsahal

La police israélienne à la barrière frontalière avec la Syrie, près de la ville de Majdal Shams, dans le nord d’Israël, le 9 décembre 2024. Photo d’Ayal Margolin/Flash90.
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Alain

Dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit. Faire et laisser dire.
« Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? Et si je ne suis que pour moi, que suis-je ? Et si ce n’est pas maintenant, quand sera-ce ? » (Pirké Avot 1.14) Maxime des Pères