La présence à long terme de la coalition en Irak, Syrie est nécessaire pour combattre les survivances de Daesh et l’influence de l’Iran : commandant américain.
ERBIL, Région du Kurdistan (Kurdistan 24) – Les forces de la coalition menée par les Etats-Unis devraient s’apprêter à demeurer en Irak et en Syrie, à la suite de la défaite de l’Etat Islamique (Daesh) pour en combattre les cellules résurgentes et conjurer l’influence des milices iraniennes dans la région, selon le Commandant de la coalition anti-Daesh.
Le Lieutenant-Général Paul Funk, haut-Commandant de la coalition, a déclaré à Sky News Arabia qu’il est « essentiel » que les forces américaines demeurent dans la zone et « se préparent à un engagement de long terme ».
Il a attribué cette nécessité de maintenir une présence militaire, non seulement à cause des cellules dormantes de Daesh, mais il a souligné le risque lié à l’influence croissante de Téhéran à travers toute la région grâce à ses milices chiites.
Les responsables de la région du Kurdistan et aux Etats-Unis, ont vertement critiqué l’implication de l’Iran et des milices chiites irakiennes sous la coupe réglée du Général Qassem Soleimani, lors des derniers affrontements, qui ont porté préjudice aux progrès réalisés contre Daesh dans la région.
Le 16 octobre, deux jours après le Discours du Président Trump pour réduire le rôle déstabilisateur de l’Iran au Moyen-Orient, les milice chiites Hashd al-Shaabi ont épaulé Bagdad pour prendre le contrôle de Kirkouk et de l’ensemble de presque tous les territoires disputés
La semaine dernière, le Secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a appelé les milices iraniennes à quitter l’Irak et à permettre aux Irakiens de reconstruire le pays. En réponse à son allié américain, le Premier Ministre irakien Haider al-Abadi a répliqué au plus haut diplomate américain : « Personne n’a le droit d’interférer dans les affaires internes irakiennes » -ce qui tend à bien faire comprendre à quel point l’Irak est devenue une « colonie iranienne ».
Bagdad a aussi rejeté l’offre du Gouvernement autonome du Kurdistan de geler les résultats du référendum d’Indépendance du 25 septembre, pour permettre au dialogue de commencer, même pendant la visite du vassal Abadi à son suzerain Khamenei à Téhéran.
Depuis lors, le guide suprême d’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei, a fait l’éloge des Forces de Mobilisation Populaire (FMP), connues sous le nom d’Hashd al-Shaabi, pour leur implication dans les combats contre « les terroristes et leurs partisans -les Kurdes!- les désignant comme étant « la botte secrète » des récentes victoires de l’Irak.
Une source a aussi déclaré à un journal koweitien, al-Jarida, que Khamenei a personnellement exigé du Premier Ministre irakien qui’l ne dissolve pas les milices cihites.
Téhéran a aussi mis en garde, toutes ces dernières années, qu’il dispose de milliers de combattants prêts à déferler en Syrie aux côtés du Hezbollah libanais, contre Israël ou tout autre adversaire se dressant sur son chemin.
La coalition pro-américaine a appelé au dialogue et à stopper toutes les opérations militaires qui ne sont pas liées au combat contre Daesh. Elle a aussi accueilli favorablement et contribuer à renforcer le dernier cessez-le-feu entre les Peshmergas kurdes et les forces irakiennes.
« Je pense que nous devons nous structurer pour être prêts à un engagement de long terme afin de bâtir les capacités de partenariat dans cette région », a déclaré Funk à USA Today.
James Jeffrey, ancien Ambassadeur américain en Irak, a ajouté qu’une présence américaine sur le long terme en Irak y mettrait en échec l’influence de l’Iran, que beaucoup considèrent comme sectaire, et améliorerait les capacités de l’armée irakienne à empêcher Daesh de renaître.
Edité par Karzan Sulaivany
Adaptation : Marc Brzustowski
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