La Knesset a très largement repoussé une proposition de loi déposée par le député Jamal Zahalka (Balad/Liste arabe unifiée). Le texte entendait supprimer le statut légal des institutions nationales historiques telles que l’Agence juive, le Keren Hayesod, le Keren Kayemet Le-Israël ou l’Organisation sioniste mondiale.
Selon le député arabe, “ces institutions constituent l’outil principal de la discrimination des citoyens arabes”. Le vote a été sans appel: soixante-sept voix contre et quatorze voix pour. Dans ces quatorze voix, l’on trouvait douze députés de la Liste arabe unifié (un député était absent) ainsi qu’Issawi Fredj (Meretz) et Zoheir Bahloul (Camp Sioniste). Une “belle” unité arabe…
Depuis la tribune, Jamal Zahalka, comme à son habitude, a accusé l’Etat d’Israël de pratiquer une “politique raciste” et a exigé une “égalité totale entre tous les citoyens: “Toute législation doit être prise sans distinction de religion, de race, de nationalité et de sexe”.
La ministre de la Justice Ayelet Shaked est intervenue après lui et a remis les choses en place: “Israël a été, est, et restera un Etat juif pour toujours, en dépit des tentatives de Jamal Zahalka et de ses amis. Les institutions nationales ont été créées avant l’Etat est sont un outil puissant du peuple juif. Leur justification restera en place tant que le peuple juif existera. Nous n’avons pas encore achevé notre mission de rassembler le peuple juif ici et de développer le pays. Dès lors, ces institutions continueront à exister (…)
Puis vint l’essentiel: “Ce que vise Jamal Zahalka en demandant la disparition de ces institutions, n’est pas du tout une quelconque égalité entre les citoyens, car cette égalité existe depuis la création de l’Etat et elle est ancrée dans la vie de l’Etat. Ce qu’il recherche, avec ses amis, est la suppression du caractère juif de l’Etat d’Israël, qui ne disparaîtra jamais. L’Etat d’Israël restera toujours celui de tous ses citoyens, mais en même temps, il restera à jamais la patrie du peuple juif”
Photo Hadas Parush / Flash 90