Israël condamne la conférence de Tel-Aviv assimilant l’Holocauste à la « Nakba »

Le seul but de la conférence « choquante et dégoûtante », organisée par un fonds de parti politique allemand, est de diffamer l’État juif, a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a sévèrement critiqué mardi une conférence prévue à Tel-Aviv liant l’Holocauste et la guerre d’indépendance d’Israël.

La conférence, intitulée « L’Holocauste, la Nakba et la culture allemande du souvenir », a été organisée par la Rosa Luxemburg Stiftung Israel en coopération avec le Goethe-Institut Tel Aviv.

Selon le site Rosa Luxemburg, « Près de 75 ans après la déclaration de l’établissement d’Israël, la mémoire en Israël reste un terrain politiquement contesté. Les survivants de l’Holocauste et leurs descendants se concentrent sur l’extermination des Juifs d’Europe par les nazis, tandis que de nombreux Palestiniens se concentrent sur l’année fatidique de 1948, lorsque des centaines de milliers de personnes ont été vouées à la fuite et au déplacement par des combattants juifs, connues en arabe sous le nom de Nakba ( catastrophe). »

Le ministère a publié une déclaration mardi, exprimant « son choc et son dégoût » face au « mépris flagrant de l’Holocauste » et à « l’intention cynique et manipulatrice de créer un lien dont le seul but est de diffamer Israël ».

Initialement prévue le 9 novembre, jour anniversaire du pogrom de la Nuit de cristal, la conférence a été reportée au 13 novembre en raison du caractère sensible de la date. Cependant, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Emmanuel Nachson, a souligné que la date n’était pas le problème.

« Notre position est que l’événement est honteux et ne devrait avoir lieu à aucune date du calendrier, et pas seulement à l’anniversaire de Kristallnacht », a-t-il déclaré.

Des groupes et des militants sionistes ont également condamné l’événement, exprimant leur colère face à la comparaison entre l’Holocauste et la guerre d’indépendance d’Israël.

Merav Hajaj, responsable du Forum Choisir la vie, une ONG israélienne qui représente les familles endeuillées des victimes du terrorisme, a déclaré : « Le gouvernement allemand déshonore la mémoire de l’Holocauste, déshonore les soldats tombés au combat et les familles endeuillées. La Nakba est un concept inventé dont le but est de nier l’existence de l’État d’Israël. Nous avons payé un prix très lourd dans la défense de ce pays, le gouvernement allemand doit cesser d’intervenir dans le droit à l’existence d’Israël.

Matan Peleg, PDG de l’ONG sioniste Im Tirtzu, a déclaré : « Le nouveau gouvernement doit réévaluer les relations avec le gouvernement allemand.

Im Tirtzu, qui prévoyait de protester contre la conférence mercredi, a également reporté sa manifestation pour qu’elle coïncide avec la conférence.

La Fondation Rosa Luxemburg est un fonds lié au parti politique allemand Die Linke, ou « La gauche ».

Six fonds de partis politiques allemands opèrent en Israël. Ils ont fait l’objet d’ un examen minutieux dans le passé, les critiques affirmant qu’ils opèrent de manière non transparente, ignorent les lois israéliennes et financent des groupes radicaux.

Source : jns.org

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René PAILLOUCQ

Ni les fusillades d’adultes et d’enfants perpétrées par les « hommes ordinaires » des Einsatzkommandos, ni les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau et de Treblinka ne leur ont fait perdre l’appétit. La catastrophe pour eux, c’est que leurs armées dans le Caucase et en Libye n’aient pu poursuivre leur progression en 1942 et se rejoindre en terre d’Israël. La catastrophe pour eux, c’est qu’en fin de compte ils ont perdu la guerre, après six millions d’actions « héroïques ». Au bout de deux mille ans de diabolisation et de mille ans de massacres presque partout en Europe, l’année 1948 a bien été pour eux la catastrophe ultime : la fin de la récréation. En réponse à Yéochoua Sultan, il ne reste plus, en effet, à ces hommes ordinaires, qu’à banaliser la Shoah ou diaboliser l’Etat d’Israël, ou les deux. Il est encore possible de tuer des Juifs et cela arrive parfois, mais c’est devenu rare et cher. Ce centre, dans un Etat proclamé indépendant il y a près de 75 ans, et qui souhaite le rester ? A expulser tout de suite.

Yéochoua Sultan

La catastrophe, pour eux, c’est de ne pas avoir exterminé les Juifs de la terre d’Israël.
Est-ce que le gouvernement prendra la décision de fermer ce centre qui banalise la Shoah ou diabolise l’Etat d’Israël, ou les deux.