Madrid Conference (1991)

La Première Intifada, 1987-1993

« Intifada » signifie « soulèvement populaire » en arabe. Ce qui fut par la suite appelé la « guerre des pierres » commença le 9 décembre 1987 suite à un accident de la route dans la bande de Gaza ayant coûté la vie à quatre palestiniens.

Le mot s’étant répandu qu’ils avaient été assassinés par les forces israéliennes, une série d’émeutes spontanées se propagea à travers  les territoires palestiniens.

Initialement résultat d’un mouvement de fond de contestation dans la société palestinienne (l’OLP, exilée à Tunis, est alors limitée dans ses moyens), l’intifada s’organise progressivement sous l’égide du « Commandement unifié de l’intifada » qui réuni les « comités populaires » des différentes localités.

Ceux-ci organisent la déstabilisation de la région en s’efforçant de contraindre la population à une grève générale prolongée, boycottant les produits israéliens et s’en prenant aux employés palestiniens travaillant en Israël, causant au final une baisse de 40% du niveau de vie par rapport aux années précédentes.

Mais c’est surtout pour ses violences que la première intifada sera remarquée : pas moins de  3 600 attaques au cocktail Molotov, 100 attaques à la grenade 600 attaques à l’arme à feu ainsi que d’innombrables jets de pierre sont recensées au cours des quatre premières années.

Ces violences, exercées tant contre des soldats que des civils israéliens, coûteront au total la vie à 164 d’entre eux, en blessant 3 100 autres. Côté palestinien, ont dénombre quelques 2 000 tués, pour un peu plus de la moitié au cours de vengeances internes contres des « traîtres ».

 Avec une armée israélienne impréparée à faire face à ce nouveau type de conflits, la première intifada restera dans les mémoires comme le premier conflit israélien au cours duquel l’image de David contre Goliath fut renversé aux dépends d’Israël dans l’image construite par les médias : le jeune palestinien masqué jetant une pierre contre un soldat israélien mieux équipé.

L’instabilité se prolonge quand en 1990 le premier gouvernement Shamir tombe sur la question de la solution à apporter à la crise, notamment face aux propositions américaines contenues dans le plan Baker.

L’année suivante apportera un début d’accalmie, quand l’OLP, qui s’était efforcé jusqu’alors de prendre la tête de la contestation, finit par appeler à la fin des violences avec son  engagement dans le processus diplomatique entamé lors de la conférence de Madrid la même année.

 La Conférence de Madrid, 1991

La Conférence de Madrid s’est déroulée sur trois jours à partir du 30 octobre 1991, accueillie par l’Espagne et soutenue conjointement par les États-Unis et l’Union soviétique.

Ce fut la première tentative de la communauté internationale pour engager un processus de paix au Proche-Orient, par le biais de négociations impliquant Israël et les pays arabes dont la Syrie, le Liban, la Jordanie et les Palestiniens.

Le succès de la conférence fut de favoriser des discussions de paix qui conduisirent aux Accords d’Oslo de 1993 et au traité de paix israélo-jordanien de 1994. ( A suivre )

www.jcpa.org

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