Golan : des tanks israéliens entrent en Zone démilitarisée ©

Des bulldozers israéliens appuyés par des tanks ont franchi les limites en entrant sur la Zone Démilitarisée départageant les frontières israéliennes et syriennes du Golan.  Ils construisent une ligne de fortifications et des tranchées anti-tanks de 300 à 500 m à l(intérieur de cette zone démilitarisée.

C’est la première fois au cours de cette guerre qui dure depuis six ans que Tsahal opère ouvertement du côté syrien de la frontière. Jusqu’à présent, cette force n’a rencontré aucune résistance – ni enregistré le moindre mot de protestation- de la part des officiels du régime Assad à Damas.

La seule référence à des mouvements de l’armée israélienne dans la Zone Démilitarisée provient d’un petit groupe de rebelles syriens qui les a décrits.

Les sources militaires de Debkafile révèlent que l’opération de Tsahal se poursuivait encore tard dans la nuit de mercredi 13 juillet, sur une bande de terrain faisant face au village du Golan israélien d’Ein Zivan, d’un côté et de la ville syrienne de Quneitra, de l’autre.

L’enclave partageant le Golan entre la Syrie et Israël est définie dans les accords d’armistice de 1974 comme une zone démilitarisée sous le contrôle de la Force des Observateurs du Désengagement (UNDOF) et de l’administration civile syrienne. Elle est délimintée par deux bandes de terre d’environ 10 kms de profondeur où chaque camp a l’autorisation de maintenir une force et une présence militaire plus ou moins diluée. Aucun missile sol-air ne peut être déployé dans un rayon de 25 kms de la ZDM.

Il était d’accord que les nationaux syriens forcés par la guerre d’octobre 1973 et ses suites de quitter leur maison seraient en mesure d’y retourner. La ville de Quneitra en ruine a, plus tard, été restituée à la Syrie en échange d’un engagement de la part de son gouvernement de repeupler la ville et d’y interdire toute activité terroriste et les infiltrations en Israël à partir du secteur du Golan. Ces deux engagements ont été donnés verbalement au gouvernement des Etats-Unis.

Cependant, la guerre en Syrie, comme elle s’est développée au cours des deux dernières années, a mis cet accord sans dessus-dessous. Les observateurs de l’ONU ont abandonné leurs postes, laissant derrière eux un vide qui n’a été que partiellement rempli par les troupes syriennes et un assortiment hétéroclite de groupes rebelles.

Mais cette zone démilitarisée est demeurée majoritairement inoccupée, alors qu’aussi bien Israéliens que Syriens tentent de préserver au moins un semblant d’accord intact. Cependant, les alliés d’Assad, l’Iran et le Hezbollah ont tenté de façon répétée d’instaurer une présence militaire et terroriste avancée juste en face des lignes de défense sur le Golan israélien – avec des intentions hostiles avouées.

Le silence de Damas à propos de ces mesures militaires israéliennes sur le Golan peut n’être rien de plus qu’un répit, alors que le dictateur syrien attend l’approbation de Téhéran pour mener une action conjointe syro-irano-lbanaise du Hezbollah visant à contrecarrer ces manoeuvres israéliennes.

Nos sources ajoutent que les mesures militaires israéliennes sur le terrain ont été accompagnées par des mouvements inhabituels des forces aériennes israéliennes au-dessus de la Syrie et du Liban et des préparatifs militaires élevés pour le 10ème anniversaire, cette semaine, de la Guerre du Liban qui s’est déroulée entre le Hezbollah et Israël.

On a remarqué que le Hezbollah s’est abstenu de célébrer l’occasion et a omis de proférer ses vantardises coutumières de « Victoire Divine » – en intensifiant par là-même le sentiment, au sein des cercles militaires israéliens que le supplétif libanais de l’Iran doit être en train de concocter une opération surprise.