Les menaces du Hamas de mener une guerre à grande échelle à Gaza et l’ampleur des renforts militaires israéliens autour de l’enclave sont très exagérées, rapportent les sources militaires. La crise de Gaza est en train de se réchauffer, mais aucune des deux parties ne se prépare à une guerre à grande échelle.

Ce vendredi 5 octobre, les unités de Tsahal qui surveillent la clôture à la frontière israélo-palestinienne ont été renforcées, après que 20 000 émeutiers palestiniens ont lancé un nombre sans précédent d’explosifs sur les troupes et que les incendies criminels provoqués par des ballons incendiaires se répètent sans cesse. Toutefois, si Tsahal abandonnait sa position défensive adoptée depuis la flambée de violence du Hamas en mars, pour passer à l’offensive, il s’agirait probablement de mener une opération chirurgicale contre le Hamas ou une autre organisation terroriste à Gaza du même acabit. Le Hamas pourrait répliquer par un tir de barrage de roquettes contre des civils israéliens. Des batteries supplémentaires de Dôme de fer ont aussi été postées, jeudi, dans le sud d’Israël.

Bien que les deux parties semblent rouler les tambours de  guerre, nos sources ont confirmé que le Premier ministre Binyamin Netanyahu et le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Gady Eisenkot, tiennent à maintenir le statu quo, si déplaisant soit-il. On doit empêcher les foules palestiniennes de franchir la frontière, mais les troupes israéliennes ne seront pas envoyées dans l’enclave pour le moment ; les liquidations ciblées ne seront pas non plus reprises, contre les dirigeants du Hamas. Même les forces aériennes sont priées de s’abstenir de tirer directement sur des équipes de lanceurs de ballons et de causer des pertes de vies humaines – mais doivent frapper juste assez pour les effrayer.

Les dirigeants israéliens espèrent qu’à cette politique d’endiguement répondra la retenue du Hamas, pour qu’il n’envoie pas d’escouades transfrontalières mener un attentat terroriste à grande échelle, visant une communauté israélienne ou un poste militaire. Le Hamas considère cette politique comme une invitation ouverte à l’escalade en série. Au cours de la semaine écoulée, plus de 120 engins explosifs et grenades à main ont été dirigés contre les troupes israéliennes de la bande de Gaza, accompagnés de grappes quotidiennes de lanceurs de ballons incendiaires. Ajoutez à cela les vapeurs noires étouffantes de centaines de pneus en feu qui pèsent sur la région frontalière et qui ont été enflammés par les émeutiers palestiniens. Cette semaine, Israël a été informé que des ballons remplis de produits chimiques toxiques étaient la prochaine « innovation » du Hamas.

Il faut dire que ces huit derniers mois, les troupes israéliennes et leurs officiers ont été contraints d’opérer dans un environnement cauchemardesque qu’aucune autre armée n’accepterait sans riposte grave. Nos sources signalent que le moral des unités postées à la frontière de Gaza a diminué comme jamais auparavant. Non seulement ils sont retenus, mais leur colère est dirigée contre les pourvoyeurs nationaux et militaires d’informations au public, qui censurent soigneusement les révélations de la réalité sur le terrain.

 5 octobre 2018 @ 10:18 Gaza , IDF , ballons incendiaires

Overblown war rhetoric surrounds IDF’s boosted effort to quell rising Gaza violence