Des porte-parole israéliens ont toutefois insisté sur le fait que les émeutes palestiniennes à la frontière entre Gaza du vendredi 19 octobre étaient « les plus calmes des sept derniers mois ». Le porte-parole de Tsahal a déclaré que « la plupart des émeutiers ont gardé leurs distances par rapport à la clôture de la frontière et que le Hamas était là pour freiner la violence. ”Il a ensuite ajouté:“ On signale néanmoins des cas d’explosifs, de grenades, de tentatives de franchissement de la frontière et de divers actes de terreur. Nos forces ont pris des mesures préventives. Ce n’est pas une situation que nous sommes prêts à accepter. Nous nous attendons à ce que la terreur cesse. « 

Cette déclaration intervient après que des responsables israéliens ont tenté de minimiser l’ampleur des incidents, au cours desquels au moins trois gangs se sont frayés un chemin à travers la frontière, dont un qui a incendié un véhicule militaire, avant d’être refoulés à coup de gaz lacrymogènes et de tirs réels par des hommes des forces de Tsahal montant en puissance dans leurs répliques pour défendre la frontière. Les Palestiniens ont déclaré 117 blessés et un mort, lors des affrontements avec les troupes israéliennes.

Le message qui traverse tous les commentaires officiels israéliens est que le Hamas a besoin de temps pour maîtriser progressivement les départs d’incendie (au propre comme au figuré) et que cela ne se produira pas du jour au lendemain. Ce refrain intervient à la suite de menaces répétées du Premier ministre Binyamin Netanyahu et du ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, d’une «puissante» réaction israélienne si la campagne de terreur de sept mois autour des déclenchements d’incendie criminel et d’émeutes se poursuivait à la frontière.

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Pourtant, après que deux roquettes Grad ont été lancées mercredi sur deux villes israéliennes, le cabinet de sécurité israélien a décidé d’empêcher Tsahal de riposter vigoureusement, pour donner au Hamas une chance de donner la réplique à cette retenue, dès que le vendredi, habituellement chaotique, se profile. Ce qui s’est passé, c’est que plus de 10 000 Palestiniens déchaînés se sont présentés à la clôture de la frontière. Les 33 engins explosifs qu’ils ont lancés sur les troupes étaient, en effet, deux fois moins nombreux que la semaine dernière, mais pouvaient difficilement être considérés comme des formes de modération. Bien que la force frontalière israélienne ait été renforcée en nombre et équipée de tanks, la tactique de défense adoptée n’a pas changé. Le chef d’état-major, le général Gady Eisenkot, et le major général de l’OC du Commandement du Sud, Herzi Halevi, se trouvent sur les lieux.

Au cours de la journée, un drone de Tsahal a frappé une équipe palestinienne de lanceurs de ballons incendiaires dans le sud de Gaza. Néanmoins, trois incendies se sont déclenchés du côté israélien de la frontière. Des batteries du Dôme de Fer ont été déployées à plusieurs endroits dans le centre d’Israël, à la suite de l’attaque de Grad palestinienne sur deux villes israéliennes mercredi.

Rien ne garantit donc que les événements vont s’atténuer d’eux-mêmes, grâce aux divers médiations en cours.

19 octobre 2018 @ 22:17 Emeutes à Gaza , Hamas , FDI

Adaptation : Marc Brzustowski

More than 10,000 Palestinian rioters hurl 33 improvised bombs at Israeli troops