943955_10153907207094259_4090539810602290670_n

Gainsbourg: les fans lui rendent hommage rue de Verneuil

La rumeur veut que l'intérieur de la maison soit resté inchangé, les mégots de l'homme à tête de chou toujours dans les cendriers.

NOUS Y ÉTIONS – Ce 2 mars, à l’occasion du 25e anniversaire de sa disparition, des voisins et des fans se sont rendus devant la maison que l’artiste occupait jusqu’à sa mort dans le VIIe arrondissement de Paris.

Au 5 bis rue de Verneuil, dans le septième arrondissement de Paris, 25 ans aujourd’hui ont passé depuis la dernière cigarette de Serge Gainsbourg. La rumeur veut d’ailleurs que l’intérieur de la maison soit resté inchangé, les mégots de l’homme à tête de chou toujours dans les cendriers.

Le 2 mars au matin, les grilles étaient donc logiquement fermées, invitant les quelques passants à scruter la façade de la résidence principale de l’artiste, recouverte de tags et de mots laissés par les fans. «Le poing sonneur des Lilas», est-il notamment écrit au-dessus de la sonnette à l’entrée en référence à la chanson qui lui a offert son premier succès en 1959.

Située derrière l’école des Beaux-Arts, la rue de Verneuil a ce jour-là une gravité particulière. Quelques commerces arborent pour l’occasion des affiches annonçant des expositions dédiées à Gainsbourg. Un rassemblement est également prévu le 6 mars, à 11h, dans cette allée qui a abrité il y a plusieurs décennies la collaboration fructueuse et passionnée du chanteur avec Juliette Gréco,La Javanaise.

une_gainsbourg

Des bons de réduction pour des pizzas dans sa boîte aux lettres

Un air qu’Andrée, la soixantaine, fredonne à tue-tête à l’entrée du lieu de pèlerinage. «Il avait un charme. Il en a d’ailleurs usé mais malheureusement, il ne m’a jamais aimé», s’amuse-t-elle, fringante. Cette retraitée a fait un détour exceptionnel par la maison de Gainsbourg avant de se rendre chez ses petits-enfants. «La première fois que je suis venue ici, il n’y avait pas de tags. Ça a bien changé», constate-t-elle en désignant un hideux «smiley» jaune sur le mur.

À l’été 2013, c’est d’ailleurs Anthony Lemer, 26 ans, qui a recouvert la façade du portrait de l’interprète de Initials BB. Il est revenu sur les lieux. «J’ai découvert le monument Serge Gainsbourg adolescent alors que je m’intéressais à la chanson française», confie le passionné de peinture et de musique, deux arts – l’un majeur et l’autre mineur – qui ont marqué la vie de son aîné. «Il est toujours présent dans le hip-hop autant pour ses textes que ses mélodies mais aussi chez certains artistes comme Sébastien Tellier», assure le jeune homme, fan du morceau La Noyée.

Un peu plus tard, Patrick, imposant avec son long manteau noir, s’arrête plusieurs secondes au 5 bis rue de Verneuil. «J’ai souhaité rendre hommage à ce phénomène. Il a vécu dans une époque de révolte qu’il a su mettre en musique», se souvient celui qui appréciait «le personnage excessif, le grand artiste et l’immense poète». Une empreinte digne des plus grands, Trénet, Brassens, selon lui.

Peu avant midi, alors que le calme regagne le passage qui permet d’accéder au Musée d’Orsay, un homme, des prospectus sous le bras, s’approche du mémorial. À la surprise générale, il glisse des bons de réduction pour des pizzas dans la boîte aux lettres de Serge Gainsbourg. «Je suis certain que ça ne servira pas», lui précise un passant amusé. Preuve que malgré tout, l’âme du poète maudit est toujours là.

Tout au long du mois de mars, Melody TV rend hommage à Serge Gainsbourg avec des émissions inédites. En voici un extrait :

—————————-

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
richard

Le poinçonneur de Lilas, c’est la première chanson que j’entendais à la radio avec le jeu des milles francs et qui a marqué ma mémoire d’enfant. Cette chanson, sonnait la reconstruction d’après guerre et tout l’espoir du progrès au service du bonheur et de la considération de l’individu. La disparition de Gainsbourg a sonné le glas de la descente au enfer, de l’obscurantisme et de la destruction. Les mauvaises ondes ont envahis les radios, ne diffusant que la haine et la barbarie. Le monde est donc comme la Javanaise, et comme une des plus belle chanson Brésilienne le dit: « Tristezza na tem fime , felicidade si » (la tristesse n’a pas de fin, le bonheur oui). Gainsbourg a marqué le bonheur et reste une référence de la résistance du bonheur face à la malédiction.