Eric Ciotti trouve la phrase « terrifiante ». Dans son livre, « Le premier secrétaire de la République », le journaliste Cyril Graziani rapporte une phrase attribuée à François Hollande par le député socialiste Julien Dray. « Les attentats, c’est la seule fois où j’ai eu la paix » aurait dit le chef de l’Etat avant de préciser le fond de sa pensée : « Je dirigeais la France sans être obligé de me demander si ma majorité allait me planter un couteau dans le dos ». Ces déclarations ont donc fait réagir le porte-parole de Nicolas Sarkozy pour la campagne des primaires.
Interrogé aujourd’hui, il a accusé le chef de l’Etat d’utiliser de manière « indigne » le sujet du terrorisme pour ses projets électoraux. Alors que le président va prononcer un discours sur « la démocratie et le terrorisme », Eric Ciotti a déclaré sur RTL : « Je note une forme d’indignité à cette démarche ce matin. Ce quinquennat est quelque part un peu indigne. Prendre le sujet du terrorisme, un sujet grave, 240 morts depuis 2015, pour se relancer politiquement… (C’est une) instrumentalisation ». Et de préciser : « Faire un discours politique pour annoncer, se relancer, se préparer – je ne sais pas – sa candidature sur le thème des attentats, du terrorisme, devant Terra Nova qui avait initié le communautarisme avant 2012, personnellement cela me choque, et je dis que c’est indigne ».
Quand on se relance, on le fait par tous les moyens, 260 morts pour notre petit pays, c’est gravissime, désespérant, on supprime le terrorisme car c’est de la boucherie, alors l’état d’urgence et la politique, c’est pas vraiment digne en mémoire des innocents, tombés parce qu’il ne fallait pas être là, une terreur, une torpeur, n’importe où, à tous moments, à toutes occasions, ça n’a rien à voir avec la politique, on ne relance pas un pays quans tant de victimes sont morts, pour le reste, l’image d’untel ou d’untel, reste basique, la posture post-événementiel, le post-durée, le tempérament, le caractère de ces tragiques évènements, quand on met tout ça à plat, qu’on s’indigne, qu’on évalue, qu’on synthétise c’est pour le moins démotivants vis à vis de la paix de nos consciences, qu’on soit un intellectuel de gauche comme de droite, on pourra pas s’y faire et se résoudre à juste jeter un œil, non, le SORT est pris en étau et nos cerveaux s’emballent..Le corps est inanimé..