Un ballet contemporain, “Story Water”, du chorégraphe israélien Emanuel Gat, à l’honneur au Festival d’Avignon, dénonce la prétendue “souffrance” de Gaza.

Peu avant la fin de “Story Water”, des statistiques ont été projetées l’une après l’autre sur les murs de la cour d’honneur du palais des Papes où se tenait le spectacle de danse.

Gaza est l’une des zones les plus denses au monde avec plus de 5.000 habitants par km2”; “98% de l’eau à Gaza est contaminée et non potable”; “69% des jeunes sont au chômage”; “60% des enfants sont anémiques”; “84% comptent sur l’aide humanitaire pour leurs besoins de base”, indiquaient ces statistiques.

Après ces messages, les 10 danseurs se sont allongés sur la scène, une jambe recroquevillée comme pour imiter les morts, accompagnés d’une musique jouée par Ensemble modern, un orchestre contemporain.

Cette haine d’Israël n’a cette fois ci pas été du goût des critiques culturels. “Emanuel Gat, promoteur d’une danse nourrie de la rue, de musiques actuelles, épris de liberté, associé au Festival de Montpellier et à Chaillot Théâtre, était très attendu dans la Cour d’honneur du Palais des Papes qui s’est transformée en cour d’horreur”ironise Jacky Bornet, de Culturebox (groupe France Télévisions), qui qualifie le ballet de “décousu et prétentieux”.

“Le tout se conclut sur une référence à la Bande de Gaza, dont on se demande ce qu’elle vient faire là – même si le sujet conflictuel est toujours présent -, et d’une maladresse inouïe. La pièce finit sur un détournement de “Dixie’s Land” (hymne officieux de l’armée confédérale du Sud durant la guerre de Sécession) qui en rajoute, où les danseurs, après avoir enfilé des sacs poubelle japonisants, revêtent des joggings colorés hideux, dans une liesse générale. Quel cirque !”, poursuit-il.

Même son de cloche pour l’envoyée spéciale du journal Le Monde au Festival d’Avignon, Rosita Boisseau, pour qui Emanuel Gat “s’emmêle les pas” avec “Story Water”.

Dans la Cour d’honneur du festival, le chorégraphe israélien présente un spectacle très politique qui finit par s’enrayer”, déplore t-elle.

En 2017 déjà, le Festival d’Avignon avait suscité l’indignation de la communauté juive avec une pièce romançant les dernières heures du terroriste Mohamed Merah.

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) avait demandé aux organisateurs du Festival d’Avignon de déprogrammer la pièce controversée.

Éric Hazan 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Alex E. MERALI

Entre un juif félon et renégat et un terroriste arabe, quelle différence dans l’ignominie et l’abjection ? Quelle absolue répulsion l’un ou l’autre fait-il ressentir le plus ? Quel insondable mépris l’un ou l’autre suscite-il plus fort au plus profond de tout coeur humain ?

KIGEM

UN PRÉTENTIEUX QUI PENSE QU AVEC 6 DANSEURS (PEUT-ÊTRE MAUVAIS) DÉMONTRER QUE LE PROBLÈME ISRAÉLO-PALESTINIEN NON SOLUTIONNÉ SOIT LE FAIT D ISRAËL.
PAUVRE TYPE