En Iran, le mystérieux assassinat d’un ayatollah influent.

Abbas Ali Soleimani a été tué mercredi par un homme armé dans une banque de la ville de Babolsar, dans le nord de l’Iran, selon les médias d’État. Membre de l’Assemblée des experts, le collège chargé de nommer le guide suprême, il faisait partie des membres du clergé les plus influents en Iran. L’agence officielle Irna a indiqué que l’auteur du coup de feu avait été « interpellé ». Les autorités ont écarté la thèse d’un acte terroriste.

Des images d’une caméra de surveillance de la banque, diffusées par l’agence Tasnim, montrent une salle dans laquelle un homme en uniforme et armé tire sur un autre vêtu d’un habit religieux et assis sur une chaise. Deux autres personnes essaient alors de maîtriser l’assaillant, qui parvient à quitter la salle.

Un garde en bas et à gauche de la vidéo un garde armé tire sur l’ayatollah assis de dos sur le fauteuil noir près du bureau

L’ayatollah Abbas Ali Soleimani, âgé de 75 ans, «a été tué ce matin dans une attaque à main armée» à Babolsar, ville située sur les bords de la mer Caspienne à environ 230 km au nord de Téhéran, a précisé Irna en citant un responsable. «L’assaillant a été interpellé par les forces de sécurité», a ajouté l’agence. Les motivations de l’auteur des faits sont pour l’heure inconnues.

L’ayatollah Soleimani a occupé le poste de représentant du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et le responsable de la prière du vendredi à Kashan, ville du centre située entre Téhéran et Ispahan, et à Zahedan, capitale du Sistan-Balouchistan, une région du sud-est peuplée en partie de musulmans sunnites. L’Iran est un pays à majorité chiite.

L’Assemblée des experts, dont il faisait partie, est un organe composé de 88 religieux élus pour huit ans au suffrage universel direct parmi un groupe de candidats approuvés par le Conseil des Gardiens. Elle est chargée de nommer le guide suprême et de superviser son travail du guide suprême. Elle est habilitée par la Constitution à le révoquer et à en nommer un nouveau si elle le juge nécessaire.

Une attaque contre un si haut responsable religieux est très rare en Iran. En avril 2022, deux religieux chiites avaient été tués dans la ville sainte de Mashhad, dans le nord-est du pays, par des jihadistes présumés.

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