Accueil International Enquête: les pieds-nickelés de la CIA face aux percées russes ©

Enquête: les pieds-nickelés de la CIA face aux percées russes ©

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Les Députés américains lancent une enquête contre l’échec des renseignements américains et la CIA à anticiper l’intervention russe en Syrie.

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PS : le déplacement même de Netanyahu près de Moscou, le 21 septembre, flanqué d’une délégation du plus haut niveau des renseignements militaires (dont Hertzi Halévi et le chef d’Etat-Major Gagi Eisenkot) semble démontrer que les renseignements israéliens ont su conserver une longueur d’avance sur leurs homologues américains de la CIA. 

Les représentants américains du Congrès ont commencé à ouvrir une enquête approfondie sur les éventuelles défaillances de la CIA en matière de renseignement, concernant l’intervention russe en Syrie, inquiets que les services secrets américains (la CIA) ont fait preuve de lenteur pour avant de saisir l’ensemble du panorama et les intentions exactes de l’offensive militaire de la Russie, selon des sources au Congrès et d’autres responsables sécuritaires s’exprimant au micro de Reuters.

Une semaine après que la Russie ait réalisée une première plongée sur le théâtre de la guerre civile en Syrie, par le lancement d’une campagne de frappes aériennes, les commissions sur les renseignements du Sénat et du Congrès veulent ré-examiner l’étendue des dégâts, sur la façon dont la communauté américaine des renseignements a négligé ou mal évalué des niveaux et signes critiques d’alerte, selon ces sources.

Des découvertes de nouveaux points aveugles dans le repérage de ces opérations ne feraient que marquer les derniers manquements d’une série de plusieurs fiascos des renseignements américains au cours de ces dernières années, qui comprennent la conquête-surprise de la région de Crimée par Moscou, l’an dernier et la rapide expansion de la Chine par ses activités de construction sur des îles des mers du Sud de la Chine.

Bien que les agences des renseignements américains cherchent à accélérer le recueil de renseignements sur la Russie depuis la crise en Ukraine, elles continuent d’être en bute à des ressources inadéquates, à cause de l’insistance sur les besoins en matière de contre-terrorisme au Moyen-Orient et dans la région du Pakistan-Afghanistan, selon d’anciens et actuels responsables américains.

 

Un responsable de premier plan au sein de l’Administration, qui a aussi demandé à conserver l’anonymat, a insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas eu « de surprises » et que les décideurs politiques « disposaient à leur aise » des renseignements qui leur ont été livrés, dans la période qui précède immédiatement l’offensive russe. [Le défaut proviendrait alors des bégaiements habituels au sein même de la chaîne de décision politique de l’Administration, autour de Barack Obama, qui n’a émis que de vaines protestations, sans prendre aucune mesure]

Les services de renseignements ont minutieusement suivi à la trace le déploiement des forces, nouveaux personnels et atouts militaires, réalisé par Vladimir Poutine, ces dernières semaines, déclenchant les critiques de la Maison Blanche et les exigences adressées à Moscou pour que la Russie s’explique.

Mais des officiers supérieurs des renseignements – et l’Administration américaine qu’ils servent – ont été pris au dépourvu par la vitesse et l’agressivité de l’usage de la puissance de feu aérien par Poutine, autant que par la liste des cibles russes qui comprenait des points vitaux des rebelles syriens soutenus par la CIA, selon les responsables restés anonymes.

« Ils ont bien vu une partie de ce qui allait se produire, mais ils n’ont pas su en évaluer l’ampleur », selon ce que confie une source à Reuters.

La percée soudaine de la Russie et l’accélération de son engagement militaire dans la crise syrienne a jeté des doutes profonds sur l’absence de stratégie d’Obama au Moyen-Orient et mis à nu l’érosion continuelle de l’influence américaine dans la région.

Une pénurie d’information fiable et de capacité d’analyse risque fort d’entraver le moindre effort du Président Barack Obama pour trouver et proposer une réponse à la crise syrienne afin de regagner un minimum d’initiative de la part de Washington face à son ancien adversaire de la période de la Guerre Froide.

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Adpatation : Marc Brzustowski.

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gabriel Taieb

..QUE je vais la livrer avec beaucoup de prudence, car il s’agit de reflexions que je tiens d’un ami dans l’armée de l’air. Ivan (ce n’est pas son vrai nom) qui est pilote d’un Su-34, m’a dit en souriant, – et je le répète, cela pourrait n’être qu’un souhait de sa part et des ses compagnons-, y a quelques jours de cela: « Tu sais Gavrouche, on va laisser ces abruptis d’Iranais et leur chiens du Hizbollah s’entretuer en Syrie avec Daesh, et ce qui en restera ce sera Israël qui s’en t chargera. » Intéressant non? Et si c’était vrai, Daesh serait anéanti, le Hizbollah de même et au Sud l’Egypte en finirait avec le Hamas, enfin, on peut rêver…
Il y a aussi un autre aspect que l’on peut envisager.La puissance technologique des engins russes provenant de la mer Caspienne a surpris tout le monde par sa précision et son efficacité, et je suppose en toute modestie que cela pourrait être aussi une intention du gouvernement russe pour montrer le haut niveau de technologie dont son armée actuelle est dotée, on le savait déjà avec l’apparition des chasseurs-bombardiers T-50 de 5ème génération ou des nouveaux tanks ultra-sophistiqués Armata. Peut-être Poutine a-t-il voulu utiliser ses nouvelles armes « pour de vrai » et plus en manoeuvres. pour voir sur le terrain. Depuis un an, Moscou possède son « super-pentagone », il faut bien s’en servir, non?

gabriel Taieb

Cette analyse est loin d’être correcte, il ne fait aucun doute que si Benyamin Netanyahou s’est rendu à Moscou « flanqué d’une délégation du plus haut niveau des renseignements militaires (dont Hertzi Halévi et le chef d’Etat-Major Gagi Eisenkot) » il ne s’agissait pas que d’une simple visite amicale avec Poutine, comme je l’avais commenté à ce moment, il y a certainement eu un plan commun élaboré entre le Russie et Israël afin de frapper non seulement Daesh mais tous les regroupements alliés à eux, tels que Al-Kaïda, Al-Nosrah ou Anshar ekKassam (et sans doute d’autres encore) qui visent israël. Les services spéciaux russes et israéliens collaborent depuis longtemps, j’en ai cité plusieurs exemples. Quelques jours plus tard, je pouvais lire sur site que de fait il y avait des accords entre les deux pays sur une frappe commune des objectifs. Il y a donc beau temps que le gouvernement israélien a du être courant de cette intervention et qu’il ne pouvait que la bénire, car comme je l’ai lu sur ce site et dans les médias allemends, les frappes « alliés » n’ont jamais touché à la soixantaine de camps d’entraînement, aux surplus militaires et aux armements de l’EI en Syrie, par contre ils ont attaqué les forces régulières syriennes.
A l’inverse les frappes russes ont déjà annéanti une vingtaines de camps de l’Ei, des bases militaires sous-terraines ainsi que des centres de logistique terroristes, mais en plus de cela ils détruisent également les bases d’Al-Kaïda, d’Al-Nosrah et d’autres groupements terroristes. Selon les sources du Spiegel:
« Nach russischen Angaben galten die Angriffe Kommandoposten, Kommunikationszentren und Waffenlagern der IS-Miliz in Daret Essa in der Provinz Aleppo, Maaret al-Numan in der Provinz Idlib und Kafar Sita in der Provinz Hama. Laut der Beobachtungsstelle sind dort aber nicht IS-Milizionäre, sondern die mit al-Qaida verbündete Nusra-Front und andere Islamistengruppen präsent. »
Selon les renseignements russes les attaques concernaient des postes de commandement, des centres de communication et des entrepots d’armes de l’EI et leurs milices à Daret Essa dans la province d’Aleppo, Maaret al-Numan dans la province Idlib Sita Hama. Selon les observateurs sur place, il n’y aurait pas là de milice de l’EI mais bien des forces islamistes d’Al-Qaïda alliées au Front Nusra (Al nosrah) »
En Russie, on peut lire:
« Vendredi soir, le porte-parole du ministère de la défense russe Igor Konashenkov a annoncé que l‘aviation russe avait détruit les bunkers qui abritaient les bases principales d’entraînement et de formation des militants terroristes ainsi que les points d‘entrepôts contrôlés par« l‘État islamique » dans la région de El Latamna. Dans cette même zone a été détruit le poste de commandement islamiste. »
Et c’est bien là que le bas blaisse pour l’occident: la majorité de ces groupes qui ont commis d’innombrables atrocités en Syrie – en particulier les massacres de populations chrétiennes -ont été entraînés et armés par les USA, et le sont encore, selon les sources américaines elles-mêmes (il y a eu un excellent reportage sur ce site à ce sujet:  » un retournement de keffié!! »). Donc les USA arment des groupes qui ont juré d’exterminer les juifs, comme ils ont financé les nazis ukrainiens pour renverser le gouvernement légal élu du pays.
Face aux résultats spéctaculaires de l’armée russe, la mauvaise foi des médias occidentaux est criante, comme c’est le cas en ce qui concerne Erets Israel, mais je n’ai entendu aucune critique sur cette opération de la part du gouvernement israélien. Maintenant, il y a un autre aspect de la situation q