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DOIVENT-ILS ARRÊTER LES MEETINGS DE CAMPAGNE ?

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COVID-19 : LES CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE DOIVENT-ILS ARRÊTER LES MEETINGS DE CAMPAGNE ?

Malgré la cinquième vague de Covid-19 qui s’est installée en France ces derniers jours, la campagne électorale des candidats à la présidentielle a démarré avec les premiers grands meetings. Ces événements ont pourtant fait polémique en raison du risque sanitaire, au point de les remettre en cause pour les prochaines semaines. Ce samedi 4 décembre, le cap des 50.000 contaminations au coronavirus en une journée a été dépassé pour la première fois depuis huit mois.

Pourtant, le lendemain, les meetings de Jean-Luc Mélenchon et celui d’Eric Zemmour ont accueilli respectivement 2.500 et 15.000 participants, selon les organisateurs. Alors que les premiers regroupements politiques ont eu lieu dès le mois de novembre avec la présentation requise du pass sanitaire, cette mesure n’a pas été retenue pour les rassemblements des candidats «La France Insoumise» et «Reconquête» ce dimanche.

En effet, cette contrainte a été jugée anticonstitutionnelle par le Conseil constitutionnel. Dans les faits, le pass sanitaire «ne peut pas être exigé pour l’accès à des réunions publiques», selon la décision rendue par l’institution française le 9 novembre dernier.

«UNE MACHINE À CLUSTER»

Mais du côté des professionnels de santé, c’est l’incompréhension. «C’est une machine à cluster. Le virus se fout de la Constitution. Il y a tout juste quelques images avec des gens masqués, mais vous voyez bien, au bout d’une demi-heure, les gens ont le masque sous le menton», a pesté Gilles Pialoux, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Trianon sur Franceinfo ce lundi, en prenant pour exemple les deux meetings de ce dimanche. Le spécialiste a préconisé de s’inspirer du concert-test qui a été organisé par le groupe Indochine à l’AccorHotels Arena de Paris le 29 mai dernier. A cette occasion, des tests de dépistage avaient été déployés pour les participants en amont, le jour même et quelques jours plus tard. Ce dispositif avait évité tout «surrisque d’infection» au Covid-19 selon une étude.

Le professeur Eric Caumes s’est positionné contre la tenue de ces grands rassemblements dans ce contexte de crise sanitaire. «Honnêtement, je pense que les hommes politiques doivent sérieusement se poser la question de continuer la campagne électorale dans les semaines qui viennent (…) Je rappelle que l’amplification de la première vague épidémique provient des campagnes municipales». Cette inquiétude a été partagée par le président des Républicains, Christian Jacob, qui a annoncé ce week-end que le premier meeting de la candidate Valérie Pecresse n’aurait pas lieu «en physique tel qu’il était prévu».

La nouvelle forme de ce regroupement sera communiquée dans les prochains jours, dans l’attente des décisions prises actuellement lors du conseil de défense et communiquées ce lundi après-midi.

CNEWS

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