Des milliers de Juifs britanniques contre le péril Corbyn

Des milliers de Juifs britanniques et leurs partisans se sont réunis dimanche pour un grand rassemblement contre l’antisémitisme sur la place du Parlement à Londres.

Les inquiétudes concernant l’antisémitisme ont grimpé en flèche ces dernières années, avec une écrasante majorité de Juifs britanniques venant voir le parti travailliste d’opposition comme institutionnellement antisémite.

Les Juifs britanniques ont exprimé une appréhension particulière quant à la possibilité d’une victoire des travaillistes lors des prochaines élections du 12 décembre. Bien que le parti conservateur soit toujours en tête, le parti travailliste a réduit l’écart dans les derniers sondages.

Tracy Ann Oberman

Lors du rassemblement, Tracy Ann Oberman, éminente actrice et personnalité des médias, a déclaré: «Des rabbins battus dans les rues, des personnes maltraitées dans le métro, des slogans nazis à Glastonbury, des peintures murales antisémites approuvées par des politiciens, une négation de la Shoah. Comment en est-on arrivé là? »

« Il n’a jamais été aussi important pour nous tous de résister au racisme », a-t-elle ajouté.

Fiyaz Mughal du groupe Musulmans contre l’antisémitisme a également pris la parole, déclarant: « La Grande-Bretagne sans Juifs n’est pas la Grande-Bretagne ».

Gideon Falter, chef de l’organisation Campagne contre l’antisémitisme, a déclaré : «Aujourd’hui, nous sommes ici, sur cette place, devant la Mère des Parlements du pays de la Magna Carta*. Ce pays qui était seul comme lumière de l’Europe, alors que la haine de l’Allemagne nazie enveloppait le continent. »

«Nous sommes ici pour dire que la Grande-Bretagne est meilleure que cela. Nous sommes ici pour demander à tous les habitants de notre pays de nous soutenir », a-t-il déclaré.

• Magna Carta : Magna Carta, latin pour Grande Charte, désigne plusieurs versions d’une charte arrachée une première fois par le baronnage anglais au roi Jean sans Terre le 15 juin 1215 après une courte guerre civile qui culmine le 17 mai par la prise de Londres. Les barons, excédés par les demandes militaires et financières du roi et par les échecs répétés en France, en particulier à Bouvines et à La Roche-aux-Moines, y imposent, dans un esprit de retour à l’ordre ancien, leurs exigences, dont la libération d’otages retenus par le roi, le respect de certaines règles de droit propres à la noblesse, la reconnaissance des franchises ecclésiastiques et bourgeoises, le contrôle de la politique fiscale par un Grand Conseil

Thousands of British Jews and Supporters Hold Major Rally Against Antisemitism in London