Des documentaires pour mettre l’Antisémitisme en Lumière

Manfred Gerstenfeld interviewe Gloria Greenfield

Greenfield (Copier)

 

« Les Productions Doc Emet voulaient réaliser un documentaire tiré du livre best-seller d’Alan Dershowitz : The Case For Israel [Plaidoyer pour Israël], publié en 2003. Nous avons alors commencé à travailler sur The Case For Israel – Democracy’s Outpost [Plaidoyer pour Israël – l’Avant-Garde de la Démocratie] en 2006. A l’époque, se déroulait une guerre terroriste sans précédent à l’encontre de la population civile israélienne, en même temps qu’on assistait à une escalade redoublée dans la campagne de diabolisation et de délégitimation contre l’Etat juif.

“Ce documentaire est un vibrant plaidoyer en faveur d’Israël. Il démontre ce que sont les fondements du droit d’Israël à l’existence, en tant que patrie nationale du Peuple Juif, de protéger ses citoyens contre le terrorisme et de défendre ses frontières contre des ennemis hostiles. Nous sentions alors que la réalisation d’un film sur ce sujet donnerait une plus large audience à cette analyse détaillée et pénétrante du conflit arabo-israélien.

Gloria Greenfield est la Présidente et fondatrice des Productions Doc Emet, où son travail explore l’identité juive, les traits culturels du peuple juif et les valeurs de liberté et de démocratie.

 

“Après la diffusion du film en 2008, j’ai commencé à voyager par monts et par vaux, à travers l’Amérique du Nord, afin de provoquer des débats entre des auditoires juifs et non-juifs, à la suite des projections. J’ai, alors pu faire plusieurs observations alarmantes : trop de gens croyaient, de façon erronée, que la haine virulente exprimée à l’encontre d’Israël était liée aux politiques et/ou aux territoires tenus par Israël. Ils se trompaient, lorsqu’ils pensaient que cette haine relevait de la faute d’Israël et qu’il suffirait à Israël de se faire plus petit et plus faible, pour que cette haine disparaisse comme par enchantement.

 

“La plupart des personnes honnêtes et dignes de foi n’étaient pas conscientes de la résurgence d’un antisémitisme meurtrier dans de nombreuses régions du monde. Par conséquent, elles restaient incapables de concevoir cette haine envers l’Etat juif dans son contexte réel. Beaucoup n’étaient pas, non plus, averties de l’histoire de la complicité du mouvement islamiste avec le régime nazi, durant la Shoah, pas plus que des déclarations d’intention des Islamistes, qu’ils continueraient le travail d’Hitler, après la chute du régime nazi.

Plaidoyer pour Israël- Avant-Poste de la Démocratie a été traduit en arabe, en français, en allemand, en hébreu, en japonais, en russe et en espagnol. Il continue d’être visionné à travers le monde, dans des théâtres, sur des campus d’universités et de lycées, au sein de parlements, dans des centres communautaires, des églises et des synagogues. Il est rediffusé par l’Autorité de la Programmation Israélienne à travers tout le Moyen-Orient, par TeleMadrid en Espagne et des chaînes locales en Amérique Latine et aux Etats-Unis.

 

“Du fait des réactions au film, j’ai réalisé que nous devions sortir de la posture purement défensive, consistant à “faire un plaidoyer” pour le droit d’Israël à l’existence. Il était grand temps d’adopter une position offensive. On avait le plus grand besoin d’un examen en profondeur et d’une mise en lumière de cette haine meurtrière envers les Juifs, présente à l’état pur, derrière les appels à rayer Israël de la carte et à assassiner les Juifs partout où ils se trouvent, de la part d’un Etat, actuellement, sous le coup de sanctions.

 

“J’ai alors commencé un second documentaire, Unmasked Judeophobia, [La Judéophobie à visage découvert]. Il démarre par une déclaration d’Elie Wiesel disant : « Depuis 1945, je n’ai jamais eu aussi peur que je ne le suis maintenant. J’ai peur, parce que l’antisémitisme que je croyais appartenir au passé a survécu sous une autre apparence. J’étais convaincu, en 45, que l’antisémitisme était mort en même temps que ses victimes juives, à Auschwitz et Treblinka, mais je m’aperçois que non, les Juifs ont péri, mais l’antisémitisme, dans certaines régions du monde, est florissant ». Je sentais que ce texte donnait le ton qu’il convient à ce film. La haine contre les Juifs est la plaie de l’humanité, la maladie cancéreuse qui, non seulement, détient le potentiel de massacrer tous les Juifs, mais également le potentiel de détruire la civilisation en tant que telle.

 

“ Unmasked Judeophobia, [La Judéophobie à visage découvert] a été diffusé, pour la première fois, le 24 octobre 2011, au Théâtre de Paris, à New York City. Depuis lors, on a pu le visionner à travers toute l’Amérique du Nord, en Afrique du Sud, et en Israël, dans des lieux similaires  à ceux du passage de The Case for Israel – Democracy’s Outpost. On a récemment commencé à diffuser Unmasked Judeophobia au Royaume-Uni et en Australie. Il est actuellement traduit en arabe, en français, en allemand, en hébreu, en italien, en portugais, en russe et en espagnol et débutera sa tournée en Amérique Latine et en Europe, au cours de l’hiver 2012/2013.

Greenfield remarque : “Ce film est dense et intense. Il n’est pas rare que l’auditoire se sente, à la fois, bousculé, comme réveillé en sursaut, et pourtant reconnaissant du fait de pouvoir être de mieux en mieux informé. Habituellement, l’auditoire termine la rencontre en demandant quel plan d’action adopter. Les productions Doc Emet diffusent, actuellement, With Clarity and Courage: The Companion Activist Guide to Unmasked Judeophobia. [Avec Clarté et Courage : Le Guide d’Accompagnement Militant contre la Judéophobie à Visage Découvert]. On le doit à Anna Kolodner et il sera disponible pour être téléchargé gratuitement au lien suivant : www.unmaskedthemovie.com.

“Quand on est face à des auditoires israéliens, il y a une nette tendance à exprimer une grande frustration concernant l’inaction des cercles dirigeants politiques. L’audience perçoit un manque patent de pensée et d’action stratégique, à même de répliquer à cette résurgence de la haine meurtrière anti-juive et du traitement d’Israël, en tant que « Juif parmi les Nations ».

“Mon prochain projet de film examinera la centralité de la terre d’Israël pour l’identité juive, en même temps que la genèse du Sionisme, le Mouvement de Libération Nationale du Peuple Juif. Les racines du Sionisme plongent dans Lekh Le’kha, l’appel de D.ieu à Abraham, lui intimant de quitter son pays natal et la maison de son père pour la Terre dont D.ieu lui indiquera le chemin ».

« Body & Soul » L.A. Q&A w/ Melanie Phillips & Gloria Greenfield [106]

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Première publication en français : 19/08/2012  :

lessakele.over-blog.fr

Manfred Gerstenfeld interviewe Gloria Greenfield

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

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